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La nouvelle Tikhvine

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Soyouz TV retransmettait ce matin la divine liturgie depuis la cathédrale Saint Alexandre Nevski du Nouveau monastère de Tikhvine à Iekaterinbourg. C’est l’un des plus grands monastères féminins de Russie, et il a parmi ses particularités celles d’avoir un chœur qui chante le vieux chant monodique znamenny et surtout un chant byzantin de toute beauté. Par exemple, à 41’17, un sublime hymne des chérubins. A 54’12 « il est digne et juste » et le Sanctus.  A 1h18’55, le chant de communion.

Ce monastère a été fondé à la fin du XVIIIe siècle par une veuve illettrée, Tatiana Kostromina.

A l’origine il y a le nouveau cimetière près de la ville. Un marchand, dont la femme y est enterrée, fait ériger une église en bois, et une maison pour les prêtres. Mais aucun prêtre n’est nommé, et la maison devient un hospice pour les veuves et les orphelines. Les femmes vivent grâce aux dons pour les prières pour les défunts, et d’une allocation de la mairie. Tatiana dirige la communauté, quasi monastique. En 1801, avec une autre femme, elle se rend à Saint-Pétersbourg pour obtenir la création d’un monastère. Les femmes s’installent chez l’amiral Ouchakov, qui va finir par obtenir l’autorisation et le financement. D’autre part, Tatiana obtient de l’abbé du monastère de Tikhvine une copie de la célèbre icône de la Mère de Dieu. Le 31 décembre 1809 un décret d’Alexandre Ier érige le monastère de Tikhvine de Iekaterinbourg, et Tatiana en devient la première abbesse. Selon le décret le monastère est prévu pour 17 religieuses, mais en 1819 elles sont déjà 135.

Pendant la période soviétique le monastère est défiguré et à moitié démoli, et l’icône de Tikhvine disparaît.

L’Eglise orthodoxe a récupéré le monastère en 1994 et un long travail de restauration des bâtiments a commencé. La cathédrale a été consacrée en 2013, avec à gauche des portes royale une nouvelle icône de Tikhvine.

Aujourd’hui les moniales perpétuent la tradition première de l’hospice : leur cantine nourrit 800 personnes par jour, elles gèrent un entrepôt de vêtements où chacun peut apporter ou emporter, un centre spirituel et éducatif où des psychologues consultent gratuitement, des ateliers de théâtre, de musique, d’artisanat, une maison d’édition. Leur atelier d’icônes est célèbre (deux des religieuses sont membres de l’Union des artistes de Russie), elles cousent et brodent des vêtements liturgiques, etc.

Non seulement leur chant byzantin est reconnu, mais elles sont parmi les principales spécialistes ayant travaillé à la reconstitution du « Grand Polyeleos de Multan », un « trésor de l’ancienne Byzance » désormais accessible.

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