Tel est le titre de l’article de Vatican News relatant le voyage du cardinal Parolin à Odessa. Il y a rencontré Mgr Jan Sobilo, le Polonais qui est « évêque latin du diocèse de Kharkiv-Zaporijji », dit Vatican News, en fait évêque auxiliaire de ce très vaste diocèse (toute la partie est de l’Ukraine) vidé de la plupart de ses rares diocésains. (Le cardinal Secrétaire d’Etat n’a donc pas rencontré l’évêque en titre, Mgr Pavlo Honcharuk, qui paraît inconnu du rédacteur.)
Mgr Sobilo parle de « destructions très importantes » par les Russes « dans cette belle ville », ce qui est évidemment faux (en dehors du port, qui n’est pas la « belle ville »).
Et il évoque « une ville héroïque, qui a défendu la dignité humaine, défendu la grande culture et la coexistence pacifique de personnes de différentes nationalités ».
Il ne dit pas ce que cette ville a fait d’héroïque. Donc on ne sait pas à quoi il peut bien faire allusion. Serait-ce l’enlèvement du monument à la fondatrice de la ville ? Serait-ce l’interdiction de parler russe dans une ville à majorité russophone, et comme partout en Ukraine la destruction de tous les livres en langue russe ? Ce serait donc cela défendre la dignité humaine et la grande culture ?
Tout ce que l’on peut voir qui ait quelque chose d’héroïque ces temps-ci à Odessa, ce sont les actions des résistants qui la nuit incendient les véhicules des agents recruteurs qui kidnappent les hommes dans les rues pour les envoyer à l’abattoir sur le front. Il y en a encore eu deux hier. Le phénomène se répand à Kharkov et à Kiev…