Le New York Times publie pour la première fois un reportage sur « l’inquiétude qui monte en Ukraine à propos du rétrécissement de la liberté de la presse », car « les journalistes sont sujet à de croissantes restrictions et pressions du gouvernement, ajoutant que ces mesures vont au-delà des nécessités de sécurité en temps de guerre ».
Les journalistes disent qu’ils doivent éviter toute critique du gouvernement, et ne pas parler des « indésirables » dont le gouvernement leur donne la liste (dont même le maire de Lvov parce qu’il est un potentiel adversaire de Zelensky lors d’une éventuelle présidentielle). Etc.
Encore un effort, et le New York Times va découvrir qu’il n’y a aucune liberté de la presse en Ukraine, ce qui est verrouillé par la nouvelle loi donnant à l’organisme de contrôle de l’audiovisuel le droit d’interdire tout média non conforme à la politique gouvernementale. Loi saluée par Bruxelles comme conforme aux valeurs européennes, jalon vers l’adhésion de l’Ukraine à l’UE...
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Plus de 200.000 armes à feu ont été « perdues ou volées » en Ukraine depuis le début de la guerre, selon le rapport de l’ONG « Global Initiative against transnational organized crime ».
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« Le système énergétique ukrainien fait face avec succès à tous les défis », dit Volodymyr Kudrytskyi, le président d’Ukrenergo. Et immédiatement il y a une de ces coupures de courant récurrentes…
Commentaires
En Ukraine comme en France, pas d'illusion à se faire sur la liberté des médias dans un pays dont le président n'est pas légitime. Toutefois, selon Jacques Baud dans sa dernière analyse (Ukraine : Les coulisses de la conférence de paix), les médias ukrainiens diraient plutôt moins de conneries que les nôtres. Ils ont critiqué Zelensky très récemment, durant la conférence sur la paix qui se déroulait sans Poutine au Bürgenstock, jugeant que les exigences territoriales émises par Poutine dans le même temps (elles vont au-delà de l'actuelle ligne de front) auraient pu être exploitées par Zelensky pour rallier aux intérêts ukrainiens certains pays du "Sud global", voire des BRICS.
Je suppose que la presse de grand chemin états-unienne, ou même britannique, reste un peu plus préoccupée d'objectivité que nos médias union-européistes et surtout français, bien qu'il faille souligner l'admirable courage de quelqu'un comme Anne-Laure Bonnel, qui est justement une journaliste indépendante et surtout une journaliste de terrain. En France se côtoient souvent les pires et les meilleurs.
En introduction de la fiche Wikipédia qui lui est consacrée, on peut lire : "Anne-Laure Bonnel est une reporter de guerre et propagandiste pro-Kremlin française." Pour moi c'est plutôt Tintin...
Pas perdues pour tout le monde, les armes.
On a déjà retrouvé des cartouches de ces modèles OTAN sur des scènes de réglements de compte en France.
La Vérité nous rendra libres et comme la presse occidentale nous ment en permanence, elle nous prive de la liberté essentielle.