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La persécution

Le 29 février, un groupe de 22 députés ukrainiens a saisi le responsable du ministère de la Justice de la question de l'application de la décision de justice sur le démantèlement du monastère de la Dîme de Kiev. « Près de six mois se sont écoulés depuis la décision du tribunal ! Et l’église est toujours en place. Avec mes collègues députés, j'ai lancé un appel au ministre de la Justice en lui posant une question : quand la décision de justice sera-t-elle exécutée ? Quand la cellule du pays agresseur située en plein centre de la capitale de l'Ukraine sera-t-elle démantelée ? »

Le même 29 février, une réunion de la Cour économique de Kiev s'est tenue, au cours de laquelle les représentants des autorités ont tenté de faire modifier la méthode d'exécution de la décision de justice sur la démolition de l’église. En effet, la décision de février 2023 était que la communauté religieuse devait elle-même démolir l’église à ses frais, mais elle ne donnait pas de délai, et la communauté n’a pas les moyens d’effectuer de tels travaux… Les autorités ont donc demandé qu’elles puissent elles-mêmes procédé à la démolition. Le tribunal a refusé…

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Sur le mur, le graffiti : « Quand ? »

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Dans le village de Potchapki, dans la région de Rivne, les représentants de l’Eglise du pouvoir ont pris l’église il y a plusieurs mois, à la faveur d’une décision de justice inique. Le 29 février, ils ont investi la très modeste maison du prêtre et y ont installé leur propre prêtre, alors qu’il était convenu qu’on attendrait la fin de la « saison du chauffage ». Le prêtre et sa famille sont contraints de déménager alors que leur nouvelle maison n’est pas prête. Et la construction de la nouvelle église est en panne par manque d’argent.

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L’Eglise orthodoxe roumaine a décidé de créer une « Eglise orthodoxe roumaine d’Ukraine » destinée à accueillir les paroisses et monastères roumanophones de l’Eglise orthodoxe ukrainienne en Ukraine et les soustraire ainsi à la persécution et aux spoliations de l’Eglise du pouvoir.

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Le patriarche Porphyre de Serbie dénonce le projet de loi ukrainien qui « poursuit un but caché – empêcher complètement l’Église orthodoxe ukrainienne de continuer à accomplir sa mission salvatrice séculaire parmi les héritiers de l’ancienne Rus’ de Kiev ».

Sincèrement alarmés par la croissance exponentielle de l’intolérance des autorités ukrainiennes à l’égard de l’unique Église canonique d’Ukraine, nous sommes particulièrement préoccupés par leur intention de légitimer cette iniquité au moyen de l’adoption de lois discriminatoires. C’est pourquoi, toujours et partout, en fonction de nos possibilités, nous témoignons des souffrances de l’Église orthodoxe ukrainienne, en faisant appel à tous les représentants de la communauté internationale qui sont au pouvoir pour empêcher cette injustice. Les organes suprêmes archipastoraux de notre sainte Église ne cessent d’appeler nos fidèles à prier pour leurs frères orthodoxes ukrainiens et, si possible, à apporter une assistance matérielle et immatérielle à ceux qui ont subi des dommages dans les conditions des hostilités et à la suite de persécutions de la part des autorités impies.

Nous comptons uniquement sur le Seigneur et nous Le prions pour que, par l’intercession priante de notre Très Sainte Vierge la Mère de Dieu, Il se souvienne du peuple ukrainien souffrant et lui accorde une délivrance rapide de toutes les adversités qui lui sont arrivées. L’Église serbe continuera à prier avec ferveur pour l’Église orthodoxe ukrainienne très éprouvée et continuera à fournir à sa hiérarchie, à son clergé et à ses fidèles tout autre type de soutien qui les aiderait à surmonter toutes les épreuves qu’ils traversent actuellement.

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L’archevêque Théodose de Sébaste (Hanna Attallah), du patriarcat de Jérusalem, qui avait déjà élevé la voix en mars puis décembre 2023, réitère sa dénonciation de la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne :

Jérusalem, dans le contexte des événements récents, considère qu'il est offensant et triste que l'Église orthodoxe d'Ukraine soit persécutée et opprimée par les structures de l'État, en dépit de tous les appels et recours qui ont été faits.

La persécution des évêques et des prêtres se poursuit, sans parler de la saisie illégale de monastères et d'églises, ainsi que des tentatives de pression sur l'Église orthodoxe d'Ukraine. Récemment, des informations nous sont parvenues sur les persécutions dont fait l'objet Son Éminence Théodose, métropolite de Tcherkassy et de Kanev de l'Église orthodoxe ukrainienne. Nous exprimons notre rejet et notre condamnation de cette persécution injustifiée, irresponsable et déraisonnable à l'encontre de l'Église orthodoxe ukrainienne, qui est l'Église légitime dirigée par Sa Béatitude le Métropolite Onuphre.

Au XXIe siècle, alors que les dirigeants politiques occidentaux glorifient les droits de l'homme et la démocratie, l'Église orthodoxe ukrainienne, qui est liée à l'histoire, à l'héritage et à l'identité de ce pays, est persécutée.

Ce que vivent nos frères - les métropolites, le clergé et les communautés ecclésiastiques appartenant à cette Église sœur d'Ukraine - peut être qualifié de persécution religieuse et de discrimination sur la base de l'appartenance religieuse, et c'est une question qui devrait attirer l'attention soutenue de toutes les organisations de défense des droits de l'homme dans le monde.

Nous demandons et exigeons que les organisations internationales de défense des droits de l'homme condamnent la discrimination dont souffre l'Église orthodoxe en Ukraine et prennent des mesures pour mettre fin à cette persécution inacceptable, du point de vue des droits de l'homme, de la spiritualité, de la société et de la morale.

Depuis Jérusalem, nous exprimons notre solidarité avec nos frères et sœurs de l'Église orthodoxe ukrainienne, en particulier les évêques qui sont attaqués, et nous demandons qu'il soit mis fin à cette cruelle persécution afin que l'Église d'Ukraine puisse accomplir son ministère sans entrave.

Commentaires

  • N'oublions pas que les ukronazis de Kiev avaient fait en 2014 déclarer anticonstitutionnelle la loi de 2012 qui garantissait les droits d'usage des langues minoritaires. Le roumain et le hongrois furent interdits tout comme le russe en 2019. Le patriarche orthodoxe roumain s'en souvient. Qu'en pense Bartholomé de Constantinople-Istanbul?

  • Intéressante information (https://www.wikidata.fr-fr.nina.az/Alexandre_Soljenitsyne.html), déjà en 2006
    "Soljenitsyne était un adversaire du panslavisme, une « ambition [qui] a toujours été au-dessus des forces de la Russie » ; il a dénoncé le chauvinisme russe et le « nationalisme pathologique ». Éprouvant pour l'Ukraine « des sentiments fraternels », il condamne les oukazes tsaristes ayant proscrit la langue ukrainienne. Mais il dénonce aussi les outrances du nationalisme ukrainien, l'abandon par la Russie de Eltsine des millions de russophones d'Ukraine, et l'instrumentalisation par les États-Unis de « cette position antirusse de l'Ukraine ».
    En 2006, Soljenitsyne avait dénoncé : « l'encerclement total de la Russie » par l'OTAN et les États-Unis qui « placent leurs troupes d'occupation dans les pays, l'un après l'autre. »."(fin de citation).

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