Cent ans après sa fermeture par les bolcheviques, le monastère Saint Vladimir de Chersonèse, édifié sur le lieu même où avait été baptisé Vladimir en 988, a retrouvé hier sa vie monastique.
Après des fouilles archéologiques menées sur le site de Cherson (Sébastopol), on considéra que le baptême avait dû avoir lieu à l’endroit où l’on découvrait les restes d’une église byzantine. Des moines s’installèrent là en 1850 et il fut décidé de construire une très grande basilique. Seule l’église inférieure sera terminée pour le millénaire, en 1888. La cathédrale sera consacrée en 1891. En 1924 le monastère est fermé et les bâtiments transférés à la « Réserve-Musée de Chersonèse ». Pendant la Seconde Guerre mondiale la cathédrale est gravement endommagée. En 1994 elle est rendue à l’Eglise orthodoxe russe. Les travaux de restauration ne sont pas encore complètement terminés, mais la vie monastique a repris, après la divine liturgie célébrée hier par le métropolite Tikhon de Simferopol avec les autres évêques de Crimée.
(Il s’agit du même Tikhon dont on dit qu’il est proche de Poutine et qui est qualifié d’« ultra-conservateur », et qui était métropolite de Pskov jusqu’à octobre dernier. Il est l’auteur de plusieurs livres et aussi de plusieurs films, rédacteur en chef du portail Pravoslavie.ru, et c’est lui qui est à l’origine de la nouvelle et très grande cathédrale « sur le sang » (des martyrs) du monastère Sretenski de Moscou.)
Commentaires
Axios ! Merci pour cette information. Le Métropolite de Chersonèse est par ailleurs, notre métropolite, Anton (Sirotenko). Il a la charge de chef de l’Exarchat patriarcal en Europe occidentale. Par respect des identités canoniques traditionnelles, le Patriarche ne crée pas d'évêchés en territoires latins. C'est pourquoi il est métropolite de Chersonèse. Quel signe que cette nouvelle ! Comprend qui peut.
( Si aucun évêchés orthodoxe n'est créé en territoires latins, bien en entendu, la réciproque n'est pas respectée puisque depuis l'évêque polonais de Rome Wojtyla, sont créés des territoires catholiques en Russie sans respect de la canonicité. )
Ce n'est que depuis la période de 1054 à 1431-1441, qui à l'issue du Concile de Florence, HÉLAS, consacre vraiment le schisme, que l'Église orthodoxe a rompu les liens qui l'unissaient à l’Église catholique. J'ai confiance au retour prochain des orthodoxes au sein de l’Église catholique ...MAIS après que cette dernière sera sortie de l'éclipse dans laquelle Elle est plongée depuis déjà plus de 65 années maintenant !
L'Église orthodoxe demeure pour autant un phare dans la chrétienneté écornée.