Il était 19h44 hier quand Tucker Carlson a annoncé (ou plutôt confirmé) qu’il était à Moscou pour interviewer Vladimir Poutine. Au moment où j’écris, sa vidéo a été vue plus de 72 millions de fois (addendum: près de 85 millions en 24 heures). Ce matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a confirmé que les deux hommes se sont rencontrés hier. Pendant deux heures, dit-on. Et la publication de l’interview est prévue pour demain (dans la soirée heure américaine). Voici une traduction du propos intégral de Tucker Carlson.
Nous sommes à Moscou ce soir, nous sommes ici pour interviewer le président de Russie, Vladimir Poutine. Nous allons le faire bientôt. Il y a des risques à faire une telle interview, évidemment. Aussi nous y avons pensé soigneusement pendant de longs mois. Voici pourquoi nous le faisons.
Tout d'abord, puisque c'est notre métier, nous sommes dans le journalisme et notre devoir est d'informer les gens. Deux ans de guerre qui sont en train de changer le monde entier. La plupart des Américains ne sont pas informés. Ils n'ont aucune idée de ce qui se passe dans cette région, ici en Russie ou à 1000 km d’ici, en Ukraine. Ils devraient pourtant le savoir, parce qu'ils en paient la plus grande partie. Ils ne le réalisent peut-être pas encore pleinement, mais la guerre en Ukraine est un désastre humain. Elle a entraîné la mort de centaines de milliers de personnes, une génération entière de jeunes Ukrainiens, elle a conduit au dépeuplement du plus grand pays d'Europe.
Mais les effets à long terme sont encore plus profonds. Cette guerre a complètement modifié les alliances militaires et commerciales mondiales. Les sanctions qui ont suivi ont également bouleversé l'économie mondiale. L'ordre économique de l'après-Seconde Guerre mondiale, le système qui a garanti la prospérité de l'Occident pendant plus de 80 ans, s'effondre rapidement, et avec lui la domination du dollar américain.
Il ne s'agit pas de petits changements. Ce sont des événements qui changent l'histoire. Ils détermineront la vie de nos petits-enfants. La plupart des pays du monde le comprennent très bien. Ils le voient bien. Demandez à n'importe qui en Asie et au Moyen-Orient à quoi va ressembler l'avenir. Pourtant, la population des pays anglophones semble l'ignorer en grande partie. Ils pensent que rien n'a vraiment changé, et ils le pensent parce que personne ne leur a dit la vérité. Leurs médias sont corrompus, ils mentent à leurs lecteurs et spectateurs, et ils le font surtout par omission.
Par exemple, depuis le jour où a commencé la guerre en Ukraine, les médias américains se sont entretenus avec des dizaines de personnes originaires d'Ukraine, et ils ont fait des dizaines d’interviews du président ukrainien Zelensky. Nous-mêmes avons formulé une demande d’interview avec Zelensky, nous espérons qu’il acceptera. Mais les interviews qu’il a données aux Etats-Unis ne sont pas des interviews traditionnelles. Il s'agit de séances d'encouragements et de flagornerie, spécialement conçues pour amplifier la demande de Zelensky, qui souhaite que les États-Unis s'engagent plus profondément dans une guerre en Europe de l'Est et en paient le prix.
Cela ce n’est pas du journalisme, c’est de la propagande gouvernementale, et de la plus répugnante, de celle qui tue des gens. Or nos politiciens et médias font cela, font la promotion d’un dirigeant étranger comme s’il était une nouvelle marque de produit de consommation.
Pas un seul journaliste occidental n’a pris la peine d’interviewer le président de l’autre pays impliqué dans ce conflit, Vladimir Poutine. La plupart des Américains ne savent pas du tout pourquoi Poutine a envahi l’Ukraine, ou quels sont aujourd’hui ses objectifs. Ils n’ont jamais entendu sa voix. Ce n’est pas bien. Les Américains ont le droit d’en savoir le plus possible sur une guerre dans laquelle ils sont impliqués, et nous avons le droit de leur en parler, parce que nous sommes américains nous aussi. La liberté d’expression est chez nous un droit de naissance, nous sommes nés avec le droit de dire ce que nous croyons. Ce droit ne peut pas nous être enlevé, qui que soit est à la Maison Blanche. Mais ils essaient, cependant. Il y a près de trois ans, le gouvernement Biden a espionné illégalement nos textos et les a transmis à ses serviteurs dans les médias. Ils l’ont fait afin d’empêcher l’interview de Poutine que nous préparions. Le mois dernier, nous sommes quasiment certains qu’ils ont fait exactement la même chose de nouveau, mais cette fois nous sommes quand même venus à Moscou.
Nous ne sommes pas ici parce que nous aimons Vladimir Poutine. Nous sommes ici parce que nous aimons les Etats-Unis, et nous voulons qu’ils restent prospères et libres. Nous avons payé le voyage nous-mêmes, nous n’avons reçu d’argent d’aucune gouvernement, d’aucun groupe, et nous ne ferons pas payer pour voir l’interview. Tout le monde pourra voir l’intégralité, prise sur le vif et non censurée, sur notre site TuckerCarlson.com. Elon Musk, et c’est tout à son honneur, a promis de ne pas supprimer ni bloquer cette interview quand nous l’aurons publiée sur sa plateforme X, et nous lui en sommes reconnaissants.
Les gouvernements occidentaux, en revanche, feront certainement de leur mieux pour censurer cette vidéo sur d’autres plateformes, parce que c’est ce qu’ils font. Ils ont peur de l’information qu’ils ne peuvent pas contrôler. Mais vous n’avez pas de raison d’en avoir peur. Nous ne vous encourageons pas à être d’accord avec ce que Poutine peut dire dans cette interview, mais nous vous exhortons à la regarder. Vous devez savoir le plus possible, et alors, en libre citoyen et non en esclave, vous pouvez décider par vous-même. Merci.
Commentaires
"L'amérique que j'aime" pour paraphraser un vieil ami.
Permettez-moi, cher Michel, de soumettre cette homélie de l'abbé Boubée à votre jugement :
https://www.youtube.com/watch?v=ZueZZIp-pOE&t=5s
En remerciement à Stav
https://www.youtube.com/watch?v=ITtp534OcKM
Il y a orthodoxie et orthodoxie. Parmi les commentaires de la vidéo proposée par michel il y celui-ci "You will never heard a speech like this at Patriarch Bartholomew...!!!" Les Orthodoxes aussi sont travaillés par le démon du modernisme.
Dauphin, on en a déjà parlé. Oui, le patriarcat de Constantinople en fait, n'existe plus (comme bientôt celui de Rome). Rongé par la maçonnerie et le contrôle américain et turc. Quant à l'église de Grèce une partie est vérolée façon Vat2. L'église russe est le sanctuaire de la vraie foi comme en témoigne le Patriarche. Et une chose ne vous aura pas échappé en entendant les deux video. Le premier prêcheur est cérébral et dialectique, le patriarche ( l'un des nombreux pécheurs orthodoxes "dont je suis le premier" ) parle sans note avec le coeur, c'est-à-dire l'âme
Je vous avais répondu, Michel, et Daou m'a sucré ; et je ne vais pas dire du mal de Daou : c'est un Breton, le pauvre... Tout est dit.
J'ai fait mes "trois jours" à Rennes en 1983 et je suis allé voir Jamais plus jamais au cinéma, avec un gars qui en avait fini comme moi avec ses trois jours. En sortant du cinoche, on a demandé à un indigène s'il pouvait nous indiquer la gare, et alors l'autochtone nous a regardés avec ses grands yeux hagards de Breton : "La gare ? La gare ? Celle de 14-18 ou celle de 39-45 ?" Il n'y avait aucun humour, hein, je vous assure. Premier degré, débile profond.
Il est certain que les Congolais sont plus futés que les Bretons. En même temps, ils n'ont pas beaucoup de mal...
@svat
Vous êtes un individu méprisable, Monsieur ! Je ne vous autorrise pas, à vous en prandre a Daoudal, qui n'a pas de mal à être dix fois plus spirituel que vous, et qui d'un soufle, de sa bouche parfumé, vous renvoit au non-être dont vous n'auriez jamai dut sortir !
Signé : le collectif anti-Svat
Il est remarquable de constater que les Otaniens se conduisent, aujourd'hui, exactement comme faisaient les Soviétiques...
Ils mentent comme ils respirent et cherchent à empêcher la diffusion des nouvelles qui leur sont défavorables : cela suffit amplement à les décrédibiliser et en plus ils sont ridicules...
Les dirigeants soviétiques étaient moins pervers, moins corrompus, avec des techniques de propagande plus naïves. Ce qui semble devoir perdre les nôtres (l'hybris, la cocaïne, un profond mépris des peuples) n'est pas ce qui les a fait sombrer (la brutalité, la rouille du système, l'omerta). Pour en finir avec les nôtres, de dirigeants, on ne peut pas compter sur le désir d'accéder à "l'American Way of life" qui taraudait la jeunesse des pays communistes. Ils nous admiraient sans pour autant se faire d'illusions sur nos gouvernants. Nous n'avons pas d'adversaires à admirer, même si nous pouvons envier leurs dirigeants. Le seul modèle alternatif pour nous est le règne social de Jésus-Christ, mais pour qu'il commence vraiment d'intéresser les gens, il faudra qu'il y ait eu beaucoup beaucoup de morts.
Au niveau européen, le commissaire Th. Breton et le dépité G. Verhoofstad plus quelques autres membres éminents du lobby otanophile... ils se sont sentis dévorés par une terrible poussée d'urticaire.
On a dû appeler les services 100 et le 102 pour faire face à une situation sanitaire quasi désespérée.
Le chaland (très impressionné) se demandait si les paysans n'étaient pas déjà de retour, une fois ! (Une fois, de plus...)
' Le détail mordant '
https://vm.tiktok.com/ZGeB6ocWL/
Excellent!!! C'est l'application de l'adage "qui veut souper avec le Diable a besoin d'une longue cuillère" Et donc le Diable c'est Macron.