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A Moscou

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Un apparatchik soviétique sortant du ministère russe des Affaires étrangères… ? Euh, non, c’est l’ambassadeur de France à Moscou, qui, convoqué au ministère, vient de se faire remonter les bretelles à cause des mercenaires français en Ukraine (dont certains seraient en fait des soldats d’élite, notamment du RPD). Une soixantaine de combattants étrangers ont été tués à Kharkov par une frappe sur leur hôtel. Des témoins à l’hôpital confirment avoir entendu les blessés s’exprimer en français. Le SBU fait activement la chasse aux citoyens ukrainiens qui auraient informé l’armée russe.

Maria Zakharova a publié ce communiqué :

Le 19 janvier, l'ambassadeur français P. Levy a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères et a été saisi de l'implication croissante de Paris dans le conflit ukrainien. Le 16 janvier, un groupe de mercenaires français a été tué à la suite d'une frappe de précision des forces armées russes contre un point de déploiement temporaire de combattants étrangers à Kharkov. Selon les informations disponibles, une soixantaine de combattants ont été tués et une vingtaine ont été blessés. La plupart d'entre eux étaient des citoyens français.

Il a été signalé à l'ambassadeur que la mort de ses compatriotes relevait de la responsabilité de Paris, qui tolère le fonctionnement dans le pays de mécanismes de recrutement de mercenaires pour combattre aux côtés du régime de Kiev. La conduite par l'Occident, dont la France, d'une "guerre par procuration" et l'augmentation constante des livraisons d'armes et d'équipements militaires au régime de Zelensky vont à l'encontre des déclarations sur l'importance de rétablir la paix, provoquent une escalade des hostilités, font de nombreuses victimes parmi la population civile, et rendent le gouvernement français complice des crimes de guerre du régime de Kiev.

Nous espérons que le grand public français recevra enfin des informations véridiques sur l'étendue réelle de l'implication de la France dans le conflit et qu'il prendra conscience de la responsabilité des morts et des souffrances d'un nombre croissant de personnes qu'il doit partager avec ses autorités.

Commentaires

  • Vous parlez du 13eme régiment de dragons parachutistes, qui fait partie des forces spéciales?
    Cela m'étonne, parce que le service militaire étant aboli depuis longtemps il ne peut pas s'agir d'appelés. Et leur formation très pointue les amènerait plutôt à opérer en petites équipes isolés pour faire du renseignement sous cache, leur spécialité, comme le secret.
    Il y en a un d'ancien, mais qui opère avec l'armée du Donbass côté russe, Erwan Castel.
    https://www.revuemethode.org/castel.html
    Ceci dit, les russes peuvent aussi désinformer, c'est de bonne guerre, et la réputation du 13 est celle du renseignement militaire et d'un très haut niveau d'efficacité reconnu dans le monde entier.
    Je doute qu'au bout de deux ans ou la réalité se dévoile aux yeux de tous, il reste beaucoup de militaires étrangers de bon niveau disponibles pour se faire tuer pour rien. Assister au hachoir à viande russe de soldats recrutés de force et approchant la soixantaine ou de femmes doit être très dissuasif pour un soldat idéaliste, sauf pour les fanatiques et les désespérés.
    Par contre, que des soldats d'armées occidentales soient mêlés à des volontaires pour servir le renseignement otanien me parait crédible, mais il ne s'agirait plus de volontaires mais d'armées étrangères présentes sur le sol ukrainien. Certains parlaient d'équipages de chars polonais.
    J'espère que ce n'est pas le cas pour ces français parce que ça voudrait dire que la France est engagée militairement et cobelligérante. Mais, même au 13, des individualités peuvent être idéologiquement proches des objectifs otanesques, voire des néos nazis banderistes.

  • A Marioupol les cadavres d'officiers du 13ème ont été retrouvés avec leurs documents en français dans la carcasse fumante d'un hélicoptère ukrainien qui tentait une exfiltration (il y eu quatre hélicos en tout, tous abattus) .

  • MIchel,
    Pour le coup, ce genre d'opération ou la France ne veut pas apparaître comme co-belligerant, ne peut pas être confiée à des opérateurs des forces spéciales qui combattent avec l'uniforme français. Imaginez qu'ils soient pris ou tués avant d'être exhibés par le supposé ennemi. Quand aux documents, je souris, dans une opération si délicate je doute qu'ils prennent ce risque.
    Si des soldats français ont réellement été abattus à Marioupol, j'avais entendu parler d'une opération d'extraction de chefs du régiment Azov, je pense plus au service action de la DGSE qui opère en clandestinité.
    Il faut faire très attention à la désinformation quel que soit le camp, et les russes sont très doués, mais aussi aux extrapolations à partir d'éléments isolés.
    Je verrais plus le 13 à s'enterrer à proximité d'un théâtre d'opération pour fournir des renseignements ou diriger des tirs.
    Le dernier test des dragons du 13 avant la chute de l'URSS consistait à être largué dans un pays de l'est et devoir rentrer par ses propres moyens. Mais l'URSS et le bolchevisme sont finis et en Serbie comme ailleurs, nos forces spéciales l'ont bien appris. Le colonel Hogard disait qu'au Kosovo, les SAS britanniques étaient aux côtés de l'UCK.

  • Le Gay d'Orsay dé-ment, catégorique-ment. C'est le bal de pédales en France.

  • Des militaires de la Légion Etrangère Française mais d'origine ukrainienne ont été autorisés à partir en permission en Ukraine au début de l'opération spéciale russe, et il est douteux qu'ils aient été ultérieurement déclarés déserteurs, s'ils ne sont pas revenus depuis. Mais si blessés, ils s'exprimeraient dans leur langue natale, peut-on supposer.
    Quant à des Français affectés dans des unités Otan et envoyés en Ukraine, c'est certainement possible (sans parler d'idéaux qu'ils peuvent avoir, pour certaines les avantages financiers sont attractifs de même que les promotions qui suivent ce genre de volontariat ?). Mais il semble que les Français soient très peu là-bas si l'on compare leur effectif avec ceux des "mercenaires" polonais ou britanniques voire canadiens (francophones?)
    Y a t-il encore des Français sous bannière Otan en Roumanie à la frontière avec la Moldavie?
    Sans vouloir se montrer particulièrement gaulliste, comme le général avait eu raison de dire non à l'Otan, à une certaine époque.

  • Y a t-il encore des Français sous bannière Otan en Roumanie à la frontière avec la Moldavie?
    Quelques milliers en Roumanie (2 bases), quelques centaines en Estonie. Histoire d'énerver un peu plus l'ours russe. L'OTAN a tout fait pour envenimer la situation et les Russes ont fait un guerre préventive quelques jours avant l'attaque générale des séparatistes par Kiev.

  • Les légionnaires ukrainiens ont eu l'autorisation officieuse d'aller récupérer leur famille à la frontière, mais ceux qui sont restés combattre, je doute qu'ils ne soient pas considérés comme déserteurs. Il faudrait demander à un officier de légion.
    La légion essaie de bannir les conflits extérieurs dans son personnel, mais tolérer des exceptions temporaires.
    Comment ça s'était passé lors des conflits dans les Balkans avec les légionnaires d'origine, sachant que la légion s'est retrouvée impliquée dans ces conflits?

  • Xavier Moreau parle d'instructeurs occidentaux pour servir des matériels complexes dont la formation est trop longue pour avoir été assurée pour les soldats ukrainiens.
    Cela semble plausible que les occidentaux, dont peut-être la France, aie envoyé des spécialistes officiellement en congé et pas en uniforme français dont certains aient été visés par les russes qui ont su que c'était des français en écoutant les communications non cryptés des ambulanciers et des hôpitaux.
    Mercenaires ou soldats sous couverture, on ne voit pas ce que ça pourrait être d'autre.

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