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La persécution

Le 4 décembre, des membres de la Mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies ont rendu visite au métropolite Théodose de Tcherkasy et Kaniv, assigné à résidence depuis huit mois pour "incitation à la haine sectaire" et "justification de l'agression russe".

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Le 30 novembre à 6 heures du matin, la police avait expulsé manu militari les jeunes filles de l’école liturgique de la cathédrale Saint-Nicolas de Kremenets. Hier 5 décembre, la Cour suprême d’Ukraine a intimé l’ordre à l’Eglise orthodoxe ukrainienne de « rendre » la cathédrale et les autres bâtiments à l’Etat (mais la police s’en est déjà chargée…). Ce matin, l’Eglise du pouvoir a fait venir du monde, par plusieurs autobus, à la cathédrale, et a fait « voter » le « transfert » de l’édifice. L’Etat et l’Eglise du pouvoir sont donc semble-t-il une même institution… Et dans la foulée trois évêques de l’Eglise du pouvoir ont célébré une cérémonie religieuse, comme l’a montré sur Facebook le… directeur de la « réserve de Kremenets-Potchaïev ». Lequel souligne que la cathédrale était « occupée depuis le 6 décembre 1832 »…

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Ce matin, des représentants de l’Eglise du pouvoir ont célébré une liturgie dans l’église de la Trinité d’Irpen, près de Kiev, volée à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Le « vote » de « transfert » avait eu lieu le 25 octobre. Les paroissiens avaient été empêchés d’y prendre part. Le 2 novembre, le conseil municipal a inventé une « réserve historique et culturelle » de l’église de la Trinité. Et le 6 novembre l’Eglise du pouvoir a donc pu y faire une célébration, sous la protection de policiers armés de fusils mitrailleurs…

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La cour d’appel a autorisé aujourd’hui les moines de la laure des Grottes de Kiev à participer aux audiences sur l'utilisation par l'Église orthodoxe ukrainienne de la cathédrale de l'Assomption et de l’église du réfectoire de la laure supérieure (dont ils ont été chassés), comme « tierces parties ». Réaction de l’avocat : « De cette manière, la cour d'appel élimine peu à peu les lacunes et les violations de la loi du tribunal de première instance. Nous pensons que les droits des moines sont ici violés. Les droits sont qu'ils ont le droit de servir dans la cathédrale de l'Assomption et dans l'église du Réfectoire. Pour qu'il n'y ait pas de concerts sacrilèges mais des prières chantées à notre Seigneur Jésus-Christ. » La prochaine audience est prévue pour le 22 janvier 2024.

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