Traduction d’une dépêche de l’agence Tass.
Le plus haut commandant militaire ukrainien Valery Zaloujni a choisi une stratégie totalement erronée pour la contre-offensive ukrainienne, ce qui a conduit à son enlisement, a déclaré un député de la Verkhovna Rada (parlement ukrainien), Yevgeny Chevtchenko.
"Pendant sept mois, nous avons encouragé la contre-offensive et, en fin de compte, nous sommes allés là où on nous attendait, c'est-à-dire en plein dans les champs de mines. Est-ce là le génie de la pensée du commandant militaire ? (...) Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles. (…) Nous pensions qu'il était un grand commandant », a déclaré M. Chevtchenko.
Selon le parlementaire, les troupes ukrainiennes ont montré qu'elles ne savaient pas ce qu'elles faisaient, en attaquant de front au lieu de développer une stratégie plus sophistiquée et en utilisant des manœuvres de diversion, ce qui a abouti à « l'impasse de Zaloujni ».
Il a également critiqué le désir de Kiev de recevoir des avions de combat américains F-16 de la part de ses alliés. Selon M. Chevtchenko, l'apparition de ces avions ne pourra en aucun cas renverser le cours des hostilités, car dans la situation actuelle, leur champ d'application est très limité. Selon lui, le président ukrainien Vladimir Zelensky exécute les ordres de Zaloujni, demande aux alliés ce que le commandant en chef estime nécessaire, mais rien ne se passe à cause de l'incompétence.
Depuis le 4 juin, l'armée ukrainienne tente des offensives sans succès. Selon le ministre russe de la défense, Sergey Choïgou, malgré des pertes importantes, les militaires ukrainiens n'ont pas réussi à remporter de succès tactiques significatifs.
La déclaration de M. Chevtchenko est intervenue alors que les spéculations sur un éventuel conflit entre M. Zaloujni et M. Zelensky, ainsi que sur le fait que le commandant en chef pourrait se présenter à l'élection présidentielle, se sont intensifiées. Ces discussions ont repris après la publication de l'article et de l'interview de Zaloujni dans The Economist, dans lesquels il déclarait que le conflit ukrainien était dans une impasse. L'administration de Zelensky a exprimé son mécontentement face à la publication de ces documents, tandis que le président lui-même a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec l'opinion du commandant en chef.
Selon l'ancien premier ministre ukrainien Nikolaï Azarov, le fait même que l'article ait été publié sans l'autorisation de l'administration présidentielle et sans l'approbation des points de discussion n'est pas habituel pour l'appareil d'État et montre que Zaloujni se considère comme une personnalité politique indépendante.
La publication dans les médias d'une discorde aussi évidente entre le président et le commandant en chef a contraint le chef du bureau de Zelensky, Andrei Yermak, à déclarer qu'il n'y avait pas de désaccord présumé entre eux. Toutefois, cette déclaration a eu l'effet presque inverse. Dans le même temps, les analystes ukrainiens ont souligné que la question de l'éventuelle candidature de Zaloujni à la présidence est souvent soulevée par les médias et les blogueurs associés à l'ancien chef d'État Piotr Porochenko.
(Note YD. Yevgeny Chevtchenko, né à Melitopol, là où devait avoir lieu la fameuse percée de la contre-offensive, a été élu député de Zaporijié en 2019 et a intégré le groupe Serviteur du peuple, dont il a été exclu en 2021 pour avoir rencontré Alexandre Loukachenko sans autorisation. Il a rejoint ensuite le groupe Restauration de l’Ukraine, constitué en mai 2022 de dissidents de divers partis. En mai 2023 Boudanov, chef des services secrets, a déclaré que c’est lui qui avait envoyé Chevtchenko mener une négociation secrète avec Loukachenko pour s’assurer que la Biélorussie ne soit pas entraînée dans une éventuelle invasion russe de l’Ukraine.)
Commentaires
Les Russes ont des mines qu'ils activent à distance. Ils minent le terrain sans activer les mines, bombardent les Ukrainiens quand ceux-ci attaquent leurs tranchées et activent les mines au moment de la débandade.
- Oh, là, là, c'est pas sport, tout ça, disent les "Gamelin".
Il est habituel de la part des affidés du régime qui siègent à la rada de rejeter les erreurs sur celui-là même qui s'était assez vite opposé aux desiderata de Kiev et de l'Otan.
Au demeurant, il porrait être il l'un des "poulains" que les maîtres us et uerrsl verraient bien remplacer Zelensky en bout de course. D'élections un peu correctes, il ne saurait en aucune façon etre question.
Les cochons se déchirent.
Le Bon Dieu a presque tout mis dans la nature en fait d'exemples à suivre ou non. Je ne dis pas que des cochons affamés ne s'entredévoreraient pas, ni même que des hyènes le feraient, mais dans le cas de l'exemple choisi par Daoudal, je pencherais pour les hyènes.
Oui, il ya de ça. Peut-être qu'à l'instar du pangolin qui copulait avec la chauve-souris, le cochon a copulé avec la hyène et mis bas cette sorte de collaborateur de l'ordre marchand.