Malgré la persécution, des milliers de fidèles se sont encore réunis hier à la laure de Potchaïev, pour la fête de l’invention des reliques de saint Job de Potchaïev.
Et il y avait du monde aussi à la laure des Grottes de Kiev, pour la fête de « l’Assemblée des Vénérables Pères des Grottes lointaines du Monastère des Grottes de Kiev ».
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Les soldats de la 100e brigade séparée de la brigade de défense territoriale de l’armée ukrainienne, paroissiens de l’église de la Nativité de la Mère de Dieu à Kamen-Kachirskoye (région de Volyn), ont condamné le « transfert » illégal de la paroisse, réenregistrée le 4 septembre au nom de l’Eglise du pouvoir. Ils soulignent que le recteur apporte une aide humanitaire aux soldats, et ils affirment que « nos parents et nos familles font toujours partie des paroissiens de l'église de la Nativité de la Mère de Dieu à Kamen-Kachirsky ».
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Le métropolite Innocent, primat de l’Eglise orthodoxe lituanienne, dit que l’Eglise orthodoxe ukrainienne subit une persécution sans précédent. « Les églises appartenant à l’Eglise orthodoxe ukrainienne sont saisies en masse et sans droit, les pèlerinages sont interdits, des poursuites pénales sont engagées contre les hiérarques de l'Église sous des prétextes douteux. Le métropolite Onuphre a été expulsé de sa résidence à la Laure des Grottes de Kiev. Des mesures sont prises pour interdire légalement l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Les croyants et le clergé subissent des pressions pour se convertir à l'Église orthodoxe non canonique d'Ukraine, une structure qui n'est reconnue que par quatre des quinze Églises orthodoxes. Une grande injustice est commise. »
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Le 9 septembre, des représentants de l’Eglise du pouvoir, dont plusieurs en uniforme militaire, menés par un prêtre, se sont introduits dans l’église Saint-Nicolas de Radomychl (région de Jytomyr), pendant la divine liturgie. Ils ont sorti de force un diacre et un prêtre et leur ont lancé de l’eau au visage, puis ont fait sortir les fidèles, en menaçant de « faire couler le sang », et ont scellé les portes. Sous le regard de la police.
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A Vyshgorod comme à Bortnitchy et en bien d’autres endroits, les fidèles se sont rassemblés en plein air hier pour célébrer la divine liturgie, puisque leur église est fermée et gardée pour qu’ils ne puissent pas entrer. Pour que personne ne puisse entrer. Et à l’église de la paroisse affiliée au pouvoir il y avait dix personnes…
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Un tribunal de la région de Rivne a déclaré légale la réunion au cours de laquelle avait été « voté » le « transfert » de la cathédrale de la Transfiguration. Alors que cette réunion « de la collectivité territoriale » n’avait pas ce pouvoir, et que 1.528 fidèles avaient voté en faveur du maintien de paroisse au sein de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. La justice est vraiment au service du pouvoir et de l’illégalité.
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La Cour européenne des droits de l’homme a ouvert le 7 septembre une procédure d’examen de la plainte d’un prêtre de Kivertsi (Volyn) contre les autorités locales qui avaient exigé que le clergé et les croyants entament un processus d’« unification » avec l’Eglise du pouvoir. La demande du P. Oleksandr Kondratyouka ayant été rejetée en première instance (novembre 2022) et en appel (février 2023), il s’était tourné vers la Cour européenne des droits de l’homme.
La CEDH pourrait condamner le gouvernement ukrainien pour violation du droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Si par hasard il en était ainsi, c’est une cascade de procès qui se retrouveraient devant la Cour…