Rafael Grossi, directeur de l'AIEA :
"L'utilisation de munitions à l'uranium appauvri n'a pas de conséquences radiologiques significatives. Du point de vue de la sûreté nucléaire, il n'y a pas de conséquences radiologiques significatives."
Commentaire de Maria Zakharova:
M. Grossi a bien sûr raison lorsqu'il dit que du point de vue de la "sûreté nucléaire", il n'y a pas de conséquences radiologiques significatives. C'est juste qu'il ne dit manifestement pas toute l'histoire. Et ce silence volontaire ou involontaire sur la question est inacceptable.
Le fait est que l'uranium appauvri, en tant que métal lourd, est extrêmement dangereux pour l'homme et l'environnement en termes de toxicité chimique. En particulier lorsqu'il est utilisé dans des munitions, car leur utilisation produit des aérosols extrêmement toxiques. Il est dommage que M. Grossi n'ait pas ajouté à son commentaire l'information selon laquelle les barres d'uranium appauvri qui pénètrent dans un blindage deviennent chaudes et peuvent s'enflammer. Le comportement de la gaine d'une charge creuse à l'uranium appauvri est encore pire à cet égard.
Cette question dépasse peut-être les compétences de M. Grossi en tant que chef de l'AIEA. Et cette question devrait être adressée aux chimistes, qui parleront des effets nocifs de l'accumulation de métaux lourds sur l'environnement et la santé humaine.
Commentaires
Grossi n'est qu'un diplomate qui n'a pas une once de culture scientifique. Si on lui demande de déclarer que des munitions aux plutonium (qui n'existent pas encore) n'ont aucune conséquence radiologique, il le dira. Et c'est ces types qui sont à la tête des "machins" onusiens chargés de sécurité nucléaire.
Pour la petite histoire Robert Oppenheimer qui était auvergnat comme son nom l'indique, avait proposé en 1944-45 d'épandre sur l'Allemagne du plutonium en fines particules pour empoisonner les eaux et les champs. Ce fut refusé moitié par conscience morale, moitié à cause des risques pour les équipages des bombardiers chargés du boulot. Le toxicité du plutonium avait été testée auparavant sur des citoyens américains à leur insu. C'était moins grave que leur mixture Pfizer de nos jours.