Les députés russes ont adopté en deuxième lecture la proposition de loi interdisant les opérations de « changement de sexe ». Le texte, initié par le président de la Douma Vyacheslav Volodine et les présidents des cinq groupes parlementaires, avait été adoptée en première lecture en juin.
Un article interdisant les interventions médicales et l'utilisation de médicaments à des fins de changement de sexe sera ajouté à la loi sur les principes fondamentaux de la protection de la santé des citoyens russes. Toutefois, l'interdiction ne s'appliquera pas aux interventions médicales visant à traiter les anomalies congénitales et les malformations à la naissance, ainsi que les maladies génétiques et endocriniennes associées à des organes génitaux atypiques chez les enfants. Ces interventions médicales ne pourront être effectuées que sur décision de la commission médicale d'un établissement médical dépendant du ministère russe de la santé. À la suite de ces interventions médicales, la commission médicale émettra des rapports médicaux sur la conformité des caractéristiques sexuelles d'un patient avec un sexe spécifique. Les modifications du registre civil ne pourront être effectuées que sur la base de ces rapports.
La première mouture du texte interdisait les "changements de sexe" à l'état civil. L'interdiction pure et simple posait semble-t-il des problèmes.
Désormais il est proposé de modifier la nouvelle version de la loi sur la citoyenneté russe en ajoutant une disposition selon laquelle le passeport d'un ressortissant russe sera considéré comme invalide 90 jours après qu'une telle modification aura été apportée à l'état civil.
En outre, le texte introduit un amendement au code de la famille russe permettant à toute personne dont le conjoint "change de sexe" à l'état civil de demander le divorce. Et il ajoute au code que les personnes qui ont "changé de sexe" ne peuvent pas adopter d'enfants ou être parents nourriciers.
Le président de la Douma avait souligné que la proposition de loi vise à préserver les valeurs familiales traditionnelles, essentielles pour les citoyens russes.
Commentaires
Décevant. Comme pour la GPA. C'est juste de la gestion légale des effets pour éviter qu'ils ne soient trop néfastes. Comme saint Louis et les maisons closes me rétorqueraient certains. Ben non. Ou alors il faut revoir la notion de moindre mal.
Bien que parfois appelée l'Apôtre des Apôtres, Marie-Madeleine n'avait pas "changé de sexe". Sa place dans l'Evangile, et celle de la Femme adultère, ont dû inspirer les maisons closes à saint Louis.
J'aime bien le paradoxe brutal de Claudel, comme une réponse à Voltaire : "La tolérance ? il y a des maisons pour ça !"