Le 30 juin, un missile franco-britannique Storm Shadow s’est écrasé sur le front, dans la « zone grise », sans exploser. Des soldats russes ont réussi à le récupérer, sous les bombes ukrainiennes. L’engin est aujourd’hui entre les mains des spécialistes russes qui vont en « déchiffrer » les algorithmes. Dmitri Rogozine félicite « les combattants du détachement de volontaires BARS-11 et le commandement de l'unité "Loups du tsar", personnellement le colonel Artur Batsev ».
Le missile Storm Shadow, d’un poids de 1,3 tonne, a une portée de 400 km. Il vole à basse altitude à 1.000 km/h et est donc presque indétectable. Il est censé « semer la panique » ou « distiller la peur » dans les rangs russes selon nos gazettes. On ne sait pas combien ont été livrés. Il coûte autour de 850.000€ pièce…
« J'espère que la "trépanation" du système de contrôle de ce missile permettra aux spécialistes du complexe militaro-industriel russe de trouver rapidement un antidote pour notre défense aérienne afin de pacifier la “tempête” anglo-française », dit Rogozine.
Dmitri Rogozine est le créateur et le patron des « Loups du tsar », un groupe de volontaires qui opère en soutien des unités de Donetsk et Lougansk. Il a été vice-président du gouvernement russe, chargé de la Défense et de l’industrie spatiale, puis directeur général de Roscosmos, entreprise qu’il a quittée en juillet 2022 pour participer à la guerre en Ukraine. Le 22 décembre il célébrait son anniversaire dans un restaurant de Donetsk qui fut bombardé. Il envoya une lettre à l’ambassadeur de France à Moscou : « Dans cette enveloppe, avec ma lettre, vous verrez un fragment d’obus d'une pièce d'artillerie française de 155 mm Caesar. Il a perforé mon épaule droite et s'est logé dans la cinquième vertèbre cervicale ; à un millimètre seulement de différence, il aurait pu me tuer ou de me rendre invalide. Toutes nos victimes sont sur votre conscience. Je vous demande de remettre le fragment retiré de ma colonne vertébrale par les chirurgiens au président français Emmanuel Macron. Et dites-lui que personne n'échappera à la responsabilité des crimes de guerre. »
Commentaires
Bonsoir,
Dès qu'une armée peut mettre la main sur l'équipement adverse, elle peut l'étudier, le copier ou développer des contre-mesures.
Cela me rappelle une anecdote en particulier : en 1958, un chasseur taïwanais a tiré un missile AIM-9 "Sidewinder" sur un MiG chinois, mais le missile se serait planté dans la cible sans exploser.
Les soviétiques se sont débrouillés pour récupérer le missile et en ont tiré une copie sous nom de Vympel K-13 (code Otan : AA-2 "Atoll").
"Je vous demande de remettre le fragment retiré de ma colonne vertébrale par les chirurgiens au président français Emmanuel Macron. Et dites-lui que personne n'échappera à la responsabilité des crimes de guerre."
Sait-il où Macron et Jean-Michel vont se le mettre ?