Hier, au monastère « sur les tombes cosaques », à Radyvyliv (région de Rivne), Serge Doumenko, dit métropolite Epiphane de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, a « consacré » une « nouvelle icône » (sic, c’est ce qu’on voit ci-dessus), intitulée « L’arme à la main et Dieu dans le cœur ». Elle est destinée à la 104e brigade des Forces armées ukrainiennes.
On y voit à gauche des Cosaques, censés être les fondateurs de l’Ukraine, et à droite les nazis censés être les créateurs de l’Ukraine moderne sous l’autorité d’Adolf Hitler. Au premier plan Stepan Bandera et Roman Choukhevytch.
On ne reviendra pas sur Bandera. Choukhevytch était le principal chef militaire de l’organisation de Bandera. Il fut d’abord, dans les années 30, le maître d’œuvre de l’assassinat de plusieurs personnalités politiques polonaises (dont le ministre de l’Intérieur), puis à partir de 1941 il sera le responsable de nombreux massacres de Polonais et de juifs, à la tête de son armée financée par l’Allemagne nazie (3.000 victimes le seul 7 juillet 1941 à Ternopil). C’est à ce moment-là qu’apparaît le drapeau bleu et jaune, sous forme d’un brassard que portaient les civils auxiliaires des pogroms, qui criaient « Gloire à Hitler, Gloire à Bandera ! ». Dans le même temps sont tués 25 professeurs de l’université de Lvov parce qu’ils enseignent en polonais ou sont juifs. Après la guerre Choukhevytch continue la guerre, contre l’URSS, avec le soutien de la CIA et du MI6… En 1949 il proposera au MI6 une carte du démantèlement de la Russie, du genre de celles qui circulent aujourd’hui (rien de nouveau sous le soleil).
(On remarquera que Doumenko donne dans l'œcuménisme. Car tous les chefs bandéristes étaient grecs-catholiques.)
Commentaires
On peut s'étonner de la discrétion de violette de la communauté de lumière à travers ses organisations de police de la pensée si actives et intrusives par ailleurs.
Est-ce que la contribution de membres de leur communauté au contrôle de l'Ukraine sous domination américaine ainsi que la nécessité de rester soutenus par les américains les rendraient discrets sur cet étalage d'apologie de crimes sur LEURS frères, les autres bénéficiant toujours avec eux d'un traitement différent?
L'ambassadeur israélien à Kiev a dit en substance, hier ou avant-hier, que Bandera et les autres étaient incontestablement nazis, donc c'est pas bien, mais qu'il faut comprendre que pour les Ukrainiens ce sont des héros nationaux, et donc qu'il faut l'accepter...
Je sais cela, le grand rabbin de Kiev avait plus fortement protesté.
Mais qui imagine un seul instant que des tenants de la communauté et des représentants d'Israël considèrent de la même façon des nostalgiques de la collaboration en France et même des tenants de la véritable extrême droite chez nous?
Il y a donc plusieurs standards dans la communauté juive pour apprécier une apologie de l'antisémitisme, selon des intérêts qui leur sont propres à mon avis.
Il ne faut pas oublier que l'antisémite, c'est avant tout celui que les juifs n'aiment pas. Difficile de faire porter ce chapeau à Poutine dont la proximité avec cette communauté est notoire et le discours contre l'antisémitisme est similaire à celui de l'union soviétique qui a tellement fait fructifier ce business avec l'antifascisme sous la forme renouvellée de l'antirévisionnisme.
Je pense que l'attitude de cette communauté est intéressant pour démontrer que d'autres intérêts sont en jeu que la démocratie et "la lutte contre le fascisme".
Les gens qui dirigent le monde empruntent au nazisme ce dont ils ont besoin, soit pour discréditer leurs adversaires (l'antisémitisme, la xénophobie, le nationalisme), soit pour enrichir leur propre idéologie (l'eugénisme, l'euthanasie, le contrôle des masses). Là où ça les arrange, comme par exemple en Israël ou en Ukraine, ils peuvent aussi valoriser le nationalisme, la xénophobie et le racisme. Ils empruntent aussi au communisme d'ailleurs.
Vous avez entendu parler de ces "hôpitaux" en Ukraine où des enfants étaient dépecés pour leurs organes. Les salopards qui dirigent le monde aujourd'hui sont bien pires que les nazis.
Je conseille cette conférence, même si le conférencier s'écoute un peu parler :
https://www.youtube.com/watch?v=huUwFBu52Eg
Zelensky fait quand même du bon boulot pour faire avancer les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme. L'état de droit est très respecté en Ukraine qui devient peu à peu un phare des libertés. Bientôt il sera possible de choisir de changer de sexe ce qui montre bien que le pays est sur la bonne voie dans l'établissement du bien universel et de l'entente entre les peuples.
L'as qu'est nase. Ach ! Kolossal finesse ! Grosse rikolate !
Cela fait 2000 ans que les Pharisiens et leurs descendants essayent de liquider l'Eglise du Christ, qui aurait dû être leur église, s'ils n'avaient pas fait crucifier leur Messie; ils sont durs de la comprenette. Mais bon, Lucifer est très con et ses suppôts, encore plus. C'est l'orgueil qui rend con.
"qui aurait dû être leur église"
On l'a échappé belle !
Comme disaient les Hurons : "Missi picuto amiscu", le castor fait toutes choses parfaitement bien.
On peut se poser la question de ce qui se serait passé si les juifs avaient reconnu le Christ. Première option, ils se le gardent : pas de saint Paul. Tout pour notre gueule, rien pour les autres. Seconde option, ils comprennent que le Christ est universel, mais leur place là-dedans est évidemment éminente : Abraham, Moïse et maintenant le Christ ! Putain, les mecs, qu'est-ce qu'on est bons ! On est les rois ! On aurait eu un totalitarisme judéo-chrétien planétaire, à coups de trique ! Le bolchevisme à visage humain !
Le "Castor" fait toutes choses parfaitement bien.
D'un autre côté "certains" pourraient penser que "Dieu soit loué" ça peut faire de la tune.
@Robert
"Je pense que l'attitude de cette communauté est intéressant pour démontrer que d'autres intérêts sont en jeu que la démocratie et "la lutte contre le fascisme"."
Dieu voit les mondes et les temps comme dans une boite. Nous sommes tous dans la boite et Dieu s'occupe à chaque instant de chacun d'entre nous, mais il a ses préférences à certaines époques, comme les juifs ou les Français. Quand ils s'éloignent de Dieu, la malédiction des premiers s'appelle totalitarisme, celle des autres démocratie. Quand la démocratie rejoint le totalitarisme, la boucle est bouclée.
@Michel
"D'un autre côté "certains" pourraient penser que "Dieu soit loué" ça peut faire de la tune."
Après Héraclite l'obscur, Michel l'abscons ?
Tune, lune, moon... Pour vous cette merveille :
https://www.youtube.com/watch?v=IIw14TwJvZc
https://www.youtube.com/watch?v=IIw14TwJvZc
Magnifique et touchant.
Michel, écoute-moi...
Tu es un type très bien. Tu devrais maintenant arrêter de t'envoyer des vodkas dans des chaussons de danseuses prépubères ! Je ne porte là aucun jugement moral mais je constate qu'à 97 ans il n'est pas raisonnable de passer ses soirées avec des patineuses de dix-sept ans à poil tout en en continuant de répondre à des questions théologiques sur des blogs savants.
C'est assez tragique : tu recopies des liens qu'on vient de t'envoyer. Je pense que ton infirmière devrait te mettre au lit !
Stavrolus, 1/ on ne se tutoie pas; 2/ qd je recopie un lien c'est pour y faire allusion (= dixit) 3/ la tune, ce n'est pas la lune mais le pognon (précédent commentaire) 4/ vous me gonflez, basta.
Bonsoir,
J'imagine que l'un des hetmans cosaques visibles à gauche est Bogdan Chmielnicki (le chef du soulèvement des cosaques contre les polonais au XVIIème siècle, qui a quelques massacres au compteur et... s'était rapproché de la Russie d'Alexis 1er).
1569 à l'union de Lublin entre le grand-duché de Lituanie et la Pologne fonde un État uni : la RZECZPOSPOLITA.
Les magnats polonais exploitent la terres fertiles du sud de la Russie conquise ; ils le font en consentant à des juifs des baux et tous les droits d'exploitation ; ces derniers se remboursent en prélevant l'impôt sans vergogne. La colère des paysans se concentre naturellement sur les locataires.
Les paysans non cosaques sont soumis à un dur servage. Mais pas les cosaques.
Pourquoi ? La république franche cosaque, la SIETCH zaporogue, vient de concéder la liberté aux paysans.
Les polonais veulent soumettre au servage cette paysannerie libre dans les conditions que je viens d'évoquer.
Les polonais ne peuvent anéantir ceux-ci et demandent alors leur aide face aux Tatars et aux Turcs. Ils enrôlent un nombre limité de cosaques (les enregistrent), mais l'immense majorité des cosaques restants, libres, suivent toujours leur HETMAN en cas de conflits.
L'union de Brest-Litovsk en 1569 aussi marque le début des répressions de l'Église orthodoxe. [COMME L'HiSTOIRE EST RICHE D'ENSEIGNEMENT !]
Les cosaques, guerriers libres, qui n'avaient pas d'églises ni de prêtres pillent toutes les églises catholiques comme orthodoxes.
Les polonais les plus lucides comprennent le problème qu'ils résument dans ce quatrain en latin : "le glorieux royaume de Pologne est le ciel des nobles, le paradis des juifs et l'enfer des paysans".
Les cosaques revendiquent leur droit à participer à l'élection du roi de Pologne. Refus.
1638 : une nouvelle révolte cosaque est écrasée. La colonisation fulgurante s'intensifie aux marches du S-E de Cracovie, limitrophes de la Moscovie , de la Crimée et de l'empire ottoman, c'est désormais ce territoire qu'on appelle UKRAINE.
Le Sotnik (centennier) Bogdan Khmelnitski, capitaine charismatique, qui s'était battu pour la Pologne est gravement injurié par son voisin noble polonais ; en représailles B K s'empare du domaine du polonais, s'enfuit de la SIETCH et soulève les zaporogues. Il entraîne dans la foulée les populations de tout le territoire ukrainien et reçoit l'aide des Tatars. Ils renversent les polonais et contrôle toute la RUS du Sud-Ouest. La victoire écrasante des Eaux-Jaunes (Jovdi Vody, Korsoun) amène les cosaques et tatars à Lvov. L'hetman B. Khmelnitski ne combat même pas contre la Pologne mais pour la liberté. Il rentre à Kiev où la population l'accueille triomphalement comme le libérateur de l'esclavage où avait été réduit son Peuple.
C'est alors le début du massacre des polonais et des juifs, connu sous l'appellation "CATASTROPHE" ! Des dizaines de milliers de victimes, plus se 700 hameaux et bourgs détruits [là encore l'Histoire se répétera sous la botte allemande en 1941-1944!]
C'est à ce moment que l'archimandrite Joachim Galiatovski lancera son appel "le Messie véridique" adressé au tsar Alexis.
RIEN NE PERMET D'AFFIRMER QU'UN seul COSAQUE OU PAYSAN AIT CONNU cet archimandrite.
1649 : l'immense armée de B Khmelnitski marche avec les Tatars de Crimée contre les polono-ltuaniens.
Les polonais qui ont essuyé une défaite cuisante mais pas définitive à la bataille de Zboriv s'engagent alors à inscrire dans leur Registre 40.000 cosaques choisis par l'hetman.
NÉANMOINS, les troupes polono-ltuaniennes ni plus aucun juif ne peuvent encore séjourner en territoire cosaque ! B Khmelnitski est promu hetman à vie. Les propriétaires terriens polonais reviennent.
B Khmelnitski cherche le soutien de Moscou et du Khan de Crimée.
CROMWELL écrit à l'hetman d'en finir avec les polonais, le clergé romain, l'idolâtrie et les juifs !
Comme la Diète polonaise refuse les conditions prévues en 1649, les combats reprennent. Les Tatars prennent la fuite, l'armée cosaque est défaite.
Nouvel accord, celui de Bila-Tserkva en septembre 1651. Les juifs peuvent à nouveaux gérer à bail pour le compte des nobles polonais.
Moscou tarde à intervenir, car on juge ambigüe l'attitude de l'hetman (qui n'a pas rompu avec la Rzeczpospolita, qui garde langue avec les turcs) et pcq le tsar n'a pas envie d'une confrontation avec Varsovie. Le tsar ne s'engagera que si Varsovie est d'accord.
Après de nombreux contacts où les diplomates russes sont peu honorés, même méprisés par le pouvoir polonais, Moscou exacerbée exige finalement que les orthodoxes ne soient plus persécutés en Rzeczpospolita. Refus de Varsovie
Alexis contacte les délégués des principaux groupes de population (le ZEMSKI SOBOR) qui décident que le roi Jean-Casimir doit libérer l'hetman B Khmelnitski et son armée de son serment d'allégeance et qu'ils seront désormais pris sous l'autorité du tsar.
8 janvier 1654 à Pereïeslavl, la Rada (assemblée) de l'armée zaporogue invite l'hetman à se placer au service du tsar et de rattacher le territoire à Moscou sous le nom de PETITE RUSSIE.
En juillet 1654, le clergé orthodoxe de la Petite Russie demande à être sous l'autorité du patriarche de Constantinople et non de Moscou trop inféodé au tsar.
Le territoire ukrainien vécut alors comme un État indépendant avec un hetman élu, aidé de la STARCHINA (hauts dignitaires) et de la RADA de l'armée ..[selon l'historien Grouchevski]
Les paysans demeurent en servage, travaillant pour leurs anciens seigneurs polonais désormais ralliés au tsar
Je trouve ça dégueulasse, et je pèse mes mots. Que des ordures, des pourritures, un tas d'immondices répugnants, la lie de l'humanité s'en prenne à des juifs, à cette splendeur absolue toujours persécutée, à ces divins bienfaiteurs de l'être, à ces malheureuses et sublimes victimes de la haine et de l'éternelle jalousie, voilà l'atroce, envieuse, glaireuse, rectale, anale, coliqueuse, puante, immonde, glougloutante, péteuse, ignominieuse haine antisémite !
L'histoire éclaire tellement le présent :
Le TEMPS DES TROUBLES, période d'effondrement étatique, commence par la perte de Smolensk en 1534 au profit des polonais.
Les suédois saisissent l’occasion et vont conquérir les contrées de la Baltique.
La Russie affronte la Pologne : Smolensk est reprise en février 1654.
Été 1654, une épidémie de peste ravage l'État moscovite.
1655 : les troupes russes conquièrent la BIÉLORUSSIE et la Lituanie.
1656, le VOÏEVODE [chef d'armée et gouverneur de province] de Moldavie, Étienne prie le tsar d'accepter la sujétion de son pays.
Entre-temps, la Suède en profite pour conquérir la Pologne et le 'grand hetman' lituanien, incapable de résister, opte pour la Suède.
L'affrontement entre la Suède et Moscou devient inévitable.
Le prince transylvanien s'allie à la Suède.
B Khmelnitski envisage de rompre avec Moscou et s'entend avec le roi Charles X de Suède pour se partager la Pologne
Le prince-électeur de Brandebourg-et-Prusse, Frédéric Guillaume, vassal de la Pologne, obtient son indépendance sous suzeraineté suédoise.
Octobre 1656, à Vilnius, Moscou et Varsovie signent la paix, avec cette clause : à la mort de Jean-Casimir, Alexis deviendra roi de Pologne ! Les russes rendent tous les territoires conquis.
Le plus proche conseiller d'Alexis, Athanase Ordyne-Nachtchokine l'oriente à considérer la Suède comme son principal ennemi et non la Pologne et l'encourage à se rendre maître des rives de la Baltique. Le Patriarche Nikone, favorable aussi à la Pologne, rêve d'une union des peuples chrétiens face aux infidèles.
B Khmelnitski, simple sujet n'ayant pas à donner son avis aux souverains, n'est pas admis aux négociations avec la Pologne. Il signe alors un accord secret contre la Pologne avec la Suède.
À la mort de Bogdan Khmelnitski, son successeur choisi, Ivan Vyhovski, ouvertement traître à la Russie, entérine un traité avec la Pologne.
Juin 1659 à Konotop, les cosaques et les tatars venus en renfort défont la cavalerie moscovite.
Suivent un temps de trouble pour la Petite-Russie oscillant sans arrêt pendant une cinquantaine d'années entre Moscou, la Pologne, le sultan turc.
La Russie, hésitante à intervenir du temps de B Khmelnitski, ne va plus cesser dorénavant de rester fermement attachée à la Petite-Russie.
La Suède de Charles XII sera écrasée à la bataille de Poltava ; Friedriech Engels, un siècle et demi par après, écrira : " Charles XII tenta de pénétrer dans les profondeurs de la Russie ; il causa ainsi la perte de la Suède et démontra à tous l'invulnérabilité de la Russie"