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Mercredi de la Passion

L’hymne des vêpres au temps de la Passion, composée par saint Venance Fortunat pour l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers fondée par sainte Radegonde en 552. Peut-être pour la procession d’entrée à l’abbaye de la relique de la Vraie Croix donnée par l’empereur Justin II en 569. Mais ni le récit de Grégoire de Tours ni la Vie de sainte Radegonde ne le spécifient.

Adaptation très grand siècle de Lemaistre de Sacy (sous son pseudo de J. Dumont pour les Heures de Port-Royal).

Chant par les moines de Solesmes en 1953.

 
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Vexílla Regis pródeunt,
Fulget Crucis mystérium :
Quo carne carnis cónditor,
Suspénsus est patíbulo.

Voici du roi des cieux l'étendard vénérable,
Le grand mystère de la croix,
L'homme Dieu, juste et saint meurt pour l'homme coupable,
Et meurt percé de clous qui l'attachent au bois.

Quo vulnerátus ínsuper
Mucróne diro lánceæ,
Ut nos laváret crímine,
Manávit unda et sánguine.

Une lance cruelle après son trépas même
Déchire son corps de nouveau
Et, pour laver le monde en l'eau du saint baptême,
Son sang divinement coule entremêlé d'eau.

Impléta sunt quæ cóncinit
David fidéli cármine,
Dicens: In natiónibus 
Regnávit a ligno Deus.

Nous voyons accomplis les fidèles oracles
Qu'un prince a tracé dans ses vers
Lorsqu'il chante, éclairé du plus grand des miracles
Dieu, régnant par le bois, domptera l'univers.

Arbor decóra et fúlgida,
Ornáta Regis púrpura,
Elécta digno stípite
Tam sancta membra tángere.

Arbre illustre enrichi de la pourpre sanglante,
De ce roi divin mort en toi,
Que cette chair sacrée en tes bras languissante,
Rend infiniment saint aux yeux de notre foi.

Beáta, cujus bráchiis
Sæcli pepéndit prétium,
Statéra facta córporis,
Prædámque tulit tártari.

Heureux arbre où le Père en sa balance juste
A le prix du monde pesé,
Le poids de nos péchés cède à ton poids auguste;
L'enfer perd ses captifs, et son joug est brisé.

O Crux, ave, spes única,
Hoc Passiónis témpore
Auge piis justítiam,
Reísque dona véniam.

Ô croix d'un Dieu mourant, notre unique espérance,
Nous t'adorons en ce saint temps;
De vertus en vertus fais que le juste avance
Convertis les pécheurs pardonne aux pénitents.

Te summa Deus Trínitas,
Colláudet omnis spíritus:
Quos per Crucis mystérium
Salvas, rege per sæcula. Amen

Qu'en la terre et qu'au ciel tout esprit te révère,
Dieu seul, suprême Trinité,
Et, nous ayant sauvés par un si haut mystère,
Conduis-nous jusqu'au port de ton éternité.

*

Harmonisation par Domenico Bartolucci, interprétation du chœur de la Chapelle Sixtine en 1959. Occasion de saluer celui qui fut le directeur de ce chœur de 1956 à 1997, et fut créé cardinal par Benoît XVI en 2010 (il avait 93 ans). On avait découvert l’année précédente, à la faveur du motu proprio Summorum Pontificum, que ce prélat vivant au cœur du Vatican n’avait jamais célébré la messe de Paul VI… Ainsi commençait l’interview :

Q.- Maître, la publication récente du Motu proprio Summorum Pontificum a apporté un vent d’air frais dans le panorama liturgique désolant qui nous entoure… en avez-vous profité vous-même pour célébrer la « messe de toujours » ?

R. – A vrai dire, j’ai toujours célébré cette messe, de façon ininterrompue depuis mon ordination… En fait j’aurais même des difficultés à célébrer la messe du rite moderne, puisque je ne l’ai jamais dite…

Commentaires

  • Lex Orandi Lex Credendi.
    Quelle merveille latine.
    La destruction de la tradition est satanique.

Les commentaires sont fermés.