Voilà le titre qu’on pouvait lire hier sur un site « orthodoxe ».
La nouvelle a défrayé la chronique occidentale. En fait, la plupart des médias (et l’article sous ce titre) disent bien que c’est UN député qui a demandé cela, et non le Parlement russe. Il est aberrant de faire un tel foin pour ce que dit UN député. Alors on enrobe l’unique député dans des considérations qui laissent entendre que ce député donne en fait une opinion largement partagée, comme RFI :
L’archipel du Goulag, le chef-d’œuvre de l’écrivain dissident Alexandre Soljenitsyne, a-t-il encore sa place dans les écoles russes ? Ce récit, dénonciation des horreurs du système pénitentiaire soviétique, figure aux programmes scolaires russes. Mais la tendance à Moscou est à la réhabilitation de l’URSS et un député russe a proposé samedi 21 janvier de retirer le livre des programmes scolaires.
Ceci est en gras sur le site de RFI. Si on lit le reste on voit à la fin de l’article :
La question de retirer L’archipel du Goulag, dit la présidente du comité parlementaire consacré à l’éducation, « ne se pose pas et ne posera pas ».
Si la question ne se pose pas, pourquoi en faire des articles dans toute la presse occidentale, sinon par pulsion russophobe et anti-Poutine ?
L’exemple est pourtant très mal choisi, puisque c’est Poutine lui-même qui avait accédé à la demande de la veuve de Soljenitsyne que soit réalisée une version plus brève du livre de façon à qu’il soit accessible aux enfants et inclus dans le programme scolaire. Poutine l’avait remerciée d’avoir fait ce travail et avait dit : « Nous ne pourrons pas nous faire une idée cohérente de notre propre pays sans savoir tout ce qui est exposé dans ce livre. Aucun avenir ne serait envisageable sans la connaissance de L’Archipel. » La version abrégée était sortie pour le 30 octobre 2010, jour officiel de commémoration des victimes des répressions communistes en Russie.
Enfin il est assez répugnant de voir cette fausse affaire montée en épingle par des journalistes qui avaient le plus profond mépris pour ce « réactionnaire » qu’était Soljenitsyne, à l’époque où l’anticommunisme était une tare dans les milieux intellectuels français.
Au fait, s'il y a un pays où Soljenitsyne est interdit, c'est l'Ukraine...
Commentaires
Inversion accusatoire typique des gauchistes. "Regardez la censure russe contre Soljenitsyne mais ne prêtez surtout pas attention aux gentils autodafés ukrainiens de toute littérature russe; soyez témoins de la consternante réhabilitation soviétique par Poutine et consorts, mais fermez les yeux sur la glorification de Bandera et autres Chouchkévitch par ces valeureux ukrainiens." Comme Théo qui se retrouve coupable d'une coupe de cheveux pour dissimuler le crime (le criminel surtout) dont sa soeur fut victime.
C'est d'autant plus faux-cul qu'ils n'ont de cesse de cracher sur ce géant en l'accusant que toutes leurs merdes habituelles.
En fait, ce qui dérange l'occident global c'est que la Russie est le seul pays du monde à n'avoir jamais été colonisé par eux. Et ça, c'est insupportable pour ces pourris.