Le premier nom du martyrologe, ce jour, est celui de saint Prosdocime, premier évêque de Padoue.
Le dernier nom est celui de saint Florent, évêque de Strasbourg. On lit sur Introibo :
20ème évêque de Strasbourg, issu d’une illustre famille d’Irlande, Florent quitte l’Irlande pour venir en Alsace vers 655. Il a vécu en ermite dans la vallée de la Hasel, au pied de la montagne vosgienne du Ringelsberg. Il guérit Rathilde, fille aveugle, sourde et muette du roi Dagobert II. En remerciement, il reçoit des terres dans la vallée de la Hasel qui lui permettent de fonder l’abbaye de Haslach.
Florent est appelé par saint Dagobert II comme évêque pour prendre la succession de Saint Arbogast en 678. Il réunit de nombreux collaborateurs qui forment une communauté à Strasbourg même, autour d’une église dédiée à Saint-Thomas (qui deviendra ultérieurement l’abbaye Saint-Thomas). Il est mort le 7 novembre 693. Initialement inhumé à Saint-Thomas, son corps est transporté à l’abbaye de Haslach.
Suit la messe propre, qui est celle du commun des évêques de Toul. Dans l’introït, saint Florent chante avec saint Paul :
Ecclésiæ factus sum ego miníster secúndum dispensatiónem Dei, quæ data est mihi in vos, ut ímpleam verbum Dei.
Je suis devenu le ministre de l’Église ; la mission que Dieu m’a confiée, c’est de faire connaître la parole de Dieu.
Le verset de l’alléluia est original : il est tiré du grand discours de saint Etienne (Actes 7,38) :
Hic est qui fuit in Ecclesia cum pátribus nostris, qui accepit verba vitæ dare nobis. Allelúia.
C’est lui qui fut dans l’Église avec nos pères et qui reçut les paroles de vie pour nous les donner.
Saint Etienne parle de Moïse, et le texte originel dit :
(Hic est Moyses…) Hic est qui fuit in ecclesia in solitudine cum angelo qui loquebatur ei in monte Sina, et cum patribus nostris : qui accepit verba vitæ dare nobis.
C’est lui qui fut dans l’Eglise (l’assemblée du peuple de Dieu) dans le désert avec l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï, et avec nos pères, qui reçut les paroles de vie pour nous les donner.
Florentius bischoff zu Strassburg, dans le livre Teutscher Nation warhaffte Helden de Heinrich Pantaleon, 1578. (Heinrich Pantaleon était professeur de médecine, de physique et de dialectique à l’université de Bâle, et éditeur – notamment d’Erasme. Son livre Teutscher Nation warhaffte Helden retrace l’histoire de l’Allemagne depuis l’origine du monde sous forme de biographies des héros et hommes illustres. Le premier tome commence par Adam, le deuxième par Charlemagne, le troisième par Maximilien Ier.)