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Orbán

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Nos gazettes reproduisent à l’envi la phrase de Viktor Orbán, hier, lors de l’anniversaire du soulèvement de 1956 :

« Ne nous préoccupons pas de ceux qui tirent sur la Hongrie cachés dans l'ombre, ou quelque part depuis les miradors de Bruxelles. Ils finiront là où leurs prédécesseurs ont fini. »

Et l’on s’indigne de cette nouvelle attaque contre la si vertueuse UE, ignoblement assimilée à l’Union soviétique…

Le propos est fort, et digne d’être reproduit. Il ne doit pas faire oublier que l’essentiel du discours du Premier ministre hongrois était ailleurs. Il consistait certes en une évocation des patriotes hongrois de 1956 et une exaltation de la Hongrie libre, mais il avait choisi pour le faire la ville de Zalaegerszeg, tout à l’ouest du pays, au lieu de rester dans la capitale. Et cela parce qu’il venait inaugurer le Centre Mindszenty.

Viktor Orbán fit donc l’éloge du cardinal Mindszenty, qui a assumé la tâche de direction spirituelle du pays, à côté des dirigeants politiques et s’il le fallait, et il le fallut, à leur place :

« Tout en servant Dieu, Mindszenty a toujours accompli son devoir pour son pays, il n'était pas n'importe quel dirigeant parmi nous, il a ouvert la voie avec la résistance imparable d'une colonne de feu. En 1956, il nous a montré la voie, et nous, Hongrois, n'oublierons jamais le service qu’il nous a rendu ; même dans un vent contraire, il s'est accroché à la vérité du peuple hongrois. »

Ajoutant que les Hongrois veulent être dignes de l’héritage de l’archevêque Mindszenty, Orbán a alors évoqué les autres héros de 1956. Il a souligné avec force que la Hongrie pouvait cette année-là retrouver sa liberté, mais que l’Occident a « trahi les Hongrois pour la deuxième fois depuis 1945 » en ne leur apportant aucun soutien. « À l'époque, ils nous ont mis en couverture du magazine Time, puis nous ont laissés sous la coupe des Soviétiques pendant quarante ans, pensant que les Soviétiques auraient au moins à se préoccuper de quelque chose en plus. » La leçon est que seuls les Hongrois peuvent montrer au monde la vérité des Hongrois, et que seuls les Hongrois peuvent défendre leur vérité face aux menaces.

« Nous nous soumettons quand il le faut, et nous nous défendons quand nous le pouvons. Si vous êtes hongrois, vous devez avoir le courage du lion, la ruse du serpent et le caractère pacifique de la colombe. Cela sera particulièrement vrai l'année prochaine : une invasion migratoire au sud, une guerre à l'est et une crise économique à l'ouest. » Mais le gouvernement est fort, et « nous sommes capables de défendre les intérêts de la Hongrie tant à l’intérieur qu’à l’extérieur » C’est alors que vient la fameuse phrase : nous ne devons pas avoir peur de ceux qui tirent sur la Hongrie par les sanctions contre le pays, ou les sanctions contre la Russie qui sont des « bombes sur notre économie », car l’empire de l’UE finira comme l’empire soviétique.

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