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O sacrum convivium

Par révélation divine à sainte Marguerite-Marie Alacoque, la fête du Sacré Cœur a été fixée au lendemain de l’octave de la Fête Dieu, le vendredi suivant l’octave. Révélation qui lui fut faite précisément pendant l’octave de la Fête Dieu, le dimanche 16 juin 1675, devant le Saint Sacrement exposé. Par on ne sait quelle étrange inspiration, Pie XII a supprimé l’octave de la Fête Dieu, supprimant du même coup la raison pour laquelle la fête était fixée en ce jour. Il en fut de même pour la commémoration du Baptême du Christ, qui était depuis infiniment plus longtemps fixée au jour octave de l’Epiphanie, et qui depuis la suppression de l’octave de l’Epiphanie continue d’être célébrée le 13 janvier sans plus de raison que le 12 ou le 14.

Comme mon bréviaire a été imprimé juste avant le massacre des octaves et des vigiles, je continue de célébrer l’octave de la Fête Dieu. Et c’est aujourd’hui le jour octave. Puisqu’il n’y a pas d’autre célébration en ce jour, voici une pièce originale, intitulée Eucharistia. C’est un extrait des Septem Sacramenta de Franz Liszt. L’abbé Liszt croyait naïvement que ses beaux motets de musique vraiment religieuse seraient interprétés partout dans l’Eglise. En fait ils furent tout simplement ignorés, parce qu’ils ne correspondaient pas du tout au mauvais goût du jour, qui était partagé à Rome même. Dominique Vellard a eu l’audace d’enregistrer tout récemment ces Septem Sacramenta, avec d’autres motets du même Liszt (et le disque est ornée de sa plus belle photo). Voici Eucharistia, dont les paroles sont l’antienne des vêpres de l’office de la Fête Dieu (et de toute l’octave). Elle est chantée deux fois, et se termine par une triple adoration sur les premiers mots.

O sacrum convivium in quo Christus sumitur ! Recolitur memoria passionis ejus ; mens impletur gratia et futurae gloriae nobis pignus datur.

O banquet sacré où l'on reçoit le Christ ! On célèbre le mémorial de sa passion, l'âme est remplie de grâce et, de la gloire future, le gage nous est donné.

Commentaires

  • C'est amusant vorte manière de faire votre marché dans les réformettes liturgiques, Même imputables aux pontifes liturgiquement orthodoxes (pie xii et ses prédécesseurs). Je trouve cela gênant car s'il est vrai que la lex orandi et la lex credendi sont les deux faces d'une même médaille, comment alors en vouloir au chrétien post-moderne qui fait son tri personnel dans les éléments de foi qui lui chantent...

  • "Lex orandi lex credendi" n'a rien à voir avec ce dont vous parlez. Je ne fais pas mon marché, je respecte mon bréviaire. C'est si je voulais ne pas faire l'octave que je devrais bidouiller l'office du dimanche.

    L'auteur de l'axiome "lex orandi lex credendi" aurait été très étonné d'apprendre qu'un jour il y aurait une fête du Sacré Coeur. Les orientaux catholiques n'ont pas cette fête et néanmoins ils sont catholiques...

    Enfin l'Eglise n'est pas une caserne et on a le droit d'avoir une opinion sur les innovations liturgiques.

  • sauf que officiellement ce bréviaire n'est plus en vigueur même quand on suit l'ancien ordo.

    Avoir une opinion est une chose, contrevenir aux normes romaines (je ne parle pas de celles de François, mais de celles de Pie XII ou Jean XXIII) en est une autre. C'est comme ces paroisses qui pour faire genre, utilisent l'office de la Semaine Sainte ==avant== Pie XII...

  • Arrêtez... J'ai parfaitement le droit de suivre le bréviaire que je veux comme dévotion privée. Si j'étais dans un monastère je suivrais le bréviaire du monastère. Je ne suis pas dans un monastère et j'ai le droit de dire toutes les prières que je veux, y compris byzantines ou syriaques.

  • et même syro-malabar ou syro-malankar avant qu'ils n'introduisent des nouveautés genre vatican II.
    Nicolas prêt pour la religion mondiale puisqu'il suivra "les normes romaines" du moment.

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