Allelúia, allelúia. Surréxit Dóminus vere : et appáruit Petro.
Allelúia, allelúia. Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Pierre.
L’alléluia de la messe de ce jour est le degré zéro de la composition des versets d’alléluia. D’ordinaire, le verset est plus ou moins une variation, ou une suite de variations, sur la mélodie de l’alléluia. Ici, il reprend deux fois à l’identique la mélodie de l’alléluia…
Par ailleurs la fin de la mélodie est étrange, avec un si bémol inattendu qui apporte une douceur elle aussi inattendue. Dom Gajard pensait que le si bémol était une faute due au souci d’éviter le triton. De fait un si bécarre serait beaucoup plus dans l’esprit plutôt triomphant (et logiquement tel) de la mélodie.
Le Graduel de Porrentruy (XIIe siècle) paraît bien lui donner raison.
Dans l’antiphonaire de Tongerlo (1522), on remarque que la note finale est fa, et non sol, que la première phrase du verset est différente, que le bémol a été timidement ajouté à l’alléluia, mais pas à la fin.
Par les moniales d’Argentan :
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