« Les occupants ont bombardé délibérément un bâtiment du CICR à Marioupol. Les avions et l'artillerie ennemis ont bombardé le bâtiment, marqué d'une croix rouge sur fond blanc, ce qui équivaut à la présence de blessés, de matériel civil ou humanitaire. Pour l'instant, nous n'avons pas d'informations concernant les victimes. » Lioudmyla Denissova, commissaire du Parlement ukrainien pour les droits de l’homme.
Depuis ce matin on voit partout sur les réseaux sociaux la photo de ce qui est présenté comme un bâtiment de la Croix Rouge, à Marioupol, bombardé par les Russes. Voici cette photo.
1. Il n’est jamais indiqué où et quand cette photo a été prise.
2. Elle est diffusée par le régiment nazi Azov. Or les soldats d’Azov n’ont absolument pas les moyens de prendre de telles photos ces jours-ci. Leurs derniers éléments sont terrés dans les derniers bâtiments qu’ils contrôlent encore. Ils ne peuvent évidemment pas prendre de photos aériennes de Marioupol.
3. On remarque que les « bombes » (?) ont soigneusement évité le logo de la Croix Rouge.
4. Comme d’habitude on ne voit personne, ni aucun véhicule en dehors des deux camions stationnés.
(Lioudmyla Denissova est née en Russie du nord de parents russes. Elle a travaillé en Crimée à partir de 1991, elle est devenue ministre des Finances de la république autonome de Crimée en 1998, puis elle est devenue député et ministre en Ukraine sous Tymochenko puis Yatsenyuk. Elle a dit aussi avant-hier que les Russes ont « déporté plus de 400.000 Ukrainiens »...)
Addendum. Le bâtiment a été géolocalisé par les spécialistes: 47.098881 37.567921 ; c'est un hangar au milieu d'une zone artisanale, entre les voies ferrées et le fleuve, dans un des rares quartiers encore sous le contrôle du régiment Azov...
Addendum 2. Titre d'Euractiv: La Croix-Rouge ne parvient pas à atteindre les villes ukrainiennes où les combats se poursuivent.
Dans l'article: "Il y a eu des occasions d’évacuer des personnes de Marioupol, même si l’aide humanitaire ne peut pas atteindre la ville. Aucune des dizaines de tentatives d’acheminement de l’aide à Marioupol n’a abouti."
Commentaires
" Lioudmyla Denissova, commissaire du Parlement ukrainien pour les droits de l’homme." Et bien cela n'a pas tardé l'officine de fabrication de mensonges en série. Comme en Syrie (ça rime), "l'observatoire syrien des droits de l'homme" anti-Assad jusqu'à la caricature, un seul type dans un bureau collectant les bobards des terroristes islamiques.
Lioudmyla Denissova est chargée de collecter et diffuser les bobards fournis par les néo-nazis. Quelle époque épique!
Et si vous êtes un petit peu fouineur, vous allez sur google maps. Il y a un seul bâtiment du CICR à Marioupol et il n'a rien à voir avec la photo de celui bombardé, qui est un hangar. Les Zélenskyphiles vont rétorquer que les hôpitaux de fortune sont dans des hangars. Comme pour la maternité.
International Committee of the Red Cross (ICRC)
Kapitana Ratnykova St, 1, Donetsk, Donets'ka oblast, Ukraine, 83086
Ce hangar est un hangar de la croix-rouge, mais il était vide (source : Figaro) :
"Une porte-parole de la Croix-Rouge à Genève a confirmé à l'AFP que l'image présentée montrait un entrepôt du CICR à Marioupol. «Nous n'avons pas d'équipe sur le terrain donc nous n'avons pas d'autres informations, y compris sur les victimes ou les dégâts potentiels», a-t-elle dit. Selon cette porte-parole, toute l'aide humanitaire entreposée dans le bâtiment avait déjà été distribuée"
Azov a pu utiliser des drones pour filmer les dégâts, ou récupérer des images satellites US (la vue me fait plus penser à un drone à une hauteur limitée).
Je ne comprends pas la remarque sur "les bombes ont évité le logo" : voulez-vous vous dire qu'il aurait été peint après le bombardement par des gens terrés dans une cave incapable de faire voler un drone mais capable de monter peindre le toit?
Ou qu'il aurait été ajouté numériquement ?
Le plus crédible est, à mon avis (et je peux me planter)que roquettes russes, visant des positions d'Azov, ont touché un entrepôt vide du CICR présent dans le quartier
Les hommes d'Azov sont connus pour se planquer dans des bâtiments "sensibles" de préférence avec des civils, ouvrir le feu et se barrer avant la riposte russe. Quand on fera le véritable bilan à la fin de la guerre, on s'apercevra que le nombre des victimes civiles sont moindres qu'annoncé par les médias hystériques occidentaux.