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Hérétiques

Le monastère de bénédictines Sainte Catherine d’Alexandrie de Pérouse a été l’objet d’une visite apostolique le mois dernier.

Il va être fermé, en raison du « comportement inapproprié » de la mère abbesse.

Le rapport de la visite apostolique établit que tout va pour le mieux dans ce monastère, sauf sur un point (et c’est évidemment celui qui a valu la visite): les cinq moniales ont refusé de se faire injecter le produit anti-covid, et la mère abbesse ne les a pas contraintes à le faire, alors même que le médecin de la communauté le lui demandait.

Et le pire, c’est qu’il n’y a pas eu de malade.

Commentaires

  • Il me semble que le covid est le nouveau péché originel défini par la nouvelle Église catholique post covid. Nouvelle Église, nouveau baptême et il sera uniquement vaccinal.

  • C'est pas juste ! Refuser le vaccin et ne pas tomber malade !
    Désobéir au Pape (ce saint homme) et ne même pas tomber malade !
    C'est mon cas (pour le moment). Si je le dis à découvert, les gens sont jaloux, eux qui en sont à leur deuxième covid après trois doses de vaccin.

  • On ne va pas revenir sur la prophétie apocryphe attribuée à saint François d'Assise, notre hôte considérant cette attribution comme fausse. Qu'elle soit de saint François d'Assise ou non, elle s'accomplit sous nos yeux.
    Comment pardonner à ces gens qui nous traitent comme du bétail depuis deux ans, comme des rats de laboratoire ? Faut-il appeler pape l'un des leurs ? Doit-on croire que l'un d'entre eux est en passe d'être loyalement réélu président de la république française pour nous en remettre une couche dans deux mois ?
    Et quelles vont-être les conséquences de ces injections sur la santé des personnes qui les ont acceptées ? Quelle est leur espérance de vie ?
    Ce monde est infernal.

  • "Comportement inapproprié" : si ce sont réellement les termes, ils sont destinés à nous laisser entendre que la mère abbesse est une sorte de supérieure à la Diderot, si pas pire.
    Ce sont des termes volontairement allusifs et insultants. Salaud de Bergog !

  • Adveniat Regnum Tuum Domine !

  • Quelques questions :
    1. En fait
    Comment la visitatrice apostolique a-t-elle su, antérieurement à sa visite, que les moniales n'étaient pas vaccinées ? Qui a parlé et dans quel contexte ?
    Y avait-il une obligation canonique à l'égard de ces moniales à se faire vacciner ?
    2. En droit
    a) en droit italien
    En Italie, l'obligation vaccinale est satisfaite à travers le pass vaccinal pour les travailleurs de plus de 50 ans dans le public ou le privé ; pour les autres personnes, le pass sanitaire est exigible pour l'accès aux lieux de loisirs, aux transports en commun, etc. Il n'y a pas d'obligation directe à peine de sanction pénale, mais il y a eu une obligation indirecte comme en France, à l'époque plus draconienne qu'en France. Donc les moniales ne sont pas en infraction avec la loi italienne.

    b) En droit canonique
    Sachant que la visite canonique ordinaire des monastères de droit propre qui comprend habituellement l'évêque diocésain et/ou la présidente de la Fédération (incorporation obligatoire à une Fédération depuis 2015-2016, avec le MP "Vultum Dei quaerere" et l'instruction "Cor orans") et qu'elle porte aussi sur la santé des personnes, on peut présumer que la visite apostolique extraordinaire a porté sur le même domaine.
    b1.) En l'absence d'une loi civile portant sur l'obligation vaccinale directe, existe-t-il une disposition canonique s'appliquant en la matière aux moniales de monastères de droit propre ? Autrement dit, le principe de légalité canonique est-il respecté ? Ou bien a-t-on fait d'une obligation "morale" sujette à caution une obligation juridique non écrite, qui plus est à l'encontre du c.220 qui, préservant le droit des fidèles à une juste intimité, est de droit divin naturel ?
    b2.) La suppression d'un monastère de droit propre est une chose compliquée. Normalement, le Siège apostolique exige le nombre de 8 profès pour la viabilité. Mais la visite n'a retenu aucun dysfonctionnement avec ce petit nombre, et le monastère était prêt à accueillir une nouvelle moniale. Il semble qu'avec le départ annoncé de quelques moniales, on compte provoquer une situation de fait pour éviter une question de droit, à savoir la lourde procédure conduisant à la suppression du monastère et qui exige un rapport complet sur demande de la prieure avec l'avis de l'évêque, des moniales, de la présidente de la Fédération, avec les solutions pour les personnes et pour les biens. De surcroît, la procédure de l'affiliation, prévue par l'instruction "Cor Orans", aurait permis de rattacher temporairement le monastère affaibli à un autre mieux pourvu, par la procédure de l'affiliation. Et en cas d'extinction de fait sans décision canonique, le monastère pouvait se survivre pendant 100 ans (c.120§1)...
    Si cependant le décret de suppression est porté par le Siège apostolique (Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique), celui-ci le présentera au Pontife Romain pour approbation en forme spécifique (ce qui rendra le décret insusceptible de recours).

    Mon prof de droit canonique de la vie consacrée nous disait souvent que les questions canoniques affectant les consacrés (et surtout les consacrées) révélaient ou soulevaient des questions humaines et spirituelles énormes. Derrière la procédure, il y a de la chair. Cela me fait penser au Pasteur qui doit avoir l'odeur des brebis...
    Dieu fasse que des interprétations tordues de la morale et du droit ne se terminent en massacre des personnes.

  • Magnifique ! Vous devriez adresser ce dossier au "saint" "père"... Et lui demander ce qu'il entend par "comportement inapproprié", lui qui a approuvé et loué hautement l'ouverture d'un couvent pour transsexuels.

  • Le "saint père" a déclaré la "guerre sainte" aux anti-vax et aux salauds de traditionnalistes qui osent exiger le droit d'avoir une vraie messe, les salauds. Tous avec le 'saint père" dans cette croisade, pas de quartier...

  • J'espère que ça va se terminer par des actions musclées pour les petits fachos curaillons. Et lorsqu'on les tue , on nous dit qu'ils sont morts Martyrs. Quelle horreur. Ma liste est longue des fachos dictateurs ds la hiérarchie ecclesistico- gelatineuse. Je comprends pourquoi Dieu n'envoi plus personne à sa Mission : une entreprise de démolition. Là aussi, si je commence , les oreilles vont siffler. Des dégénérés pervers.

  • Keskecèksa ? Keskiveudirelegonze ?

  • J' aime bien votre bon sens et votre humour Stravolus mais du coup aller à la messe una cum bergog ça vous embête pas ? Moi j'en peux plus en tout cas

  • Quel que soit le rite, il semble difficile d'échapper à la messe "una cum". Je sais aussi par expérience que les sédévacantistes sont aussi sectaires que rares, deux adjectifs qui s'associent fort bien. D'autre part, je serais un sédévacantiste de la dernière heure, très réticent à considérer que Dieu aurait permis que pendant soixante ans l'Eglise fût gouvernée par des imposteurs.
    Alors je serais peut-être plutôt sédéprivationniste, tout en considérant que le Bon Dieu a laissé à l'Eglise "officielle" la grâce de donner les sacrements. A cet égard, je considère que le "pape" actuel, même si c'est à l'évidence un imposteur, n'a pas la permission de corrompre les sacrements dont j'ai besoin ordinairement.
    Ces compromis inévitables portent pour nom "mystère d'iniquité".

  • @roger
    Je dois dire que je vous aime bien aussi. Vous êtes le seul à me rappeler la ponctuation de ce cher Théofrède que j'aimais tant. Traitez-moi de pervers corrompu et d'obsédé sexuel qui n'a jamais servi dans un BMC digne de ce nom et vous serez un ami. Si seulement vous pouviez avoir en plus une grand-mère femme à barbe à la foire du trône et des potes de ma famille dans le clergé lyonnais, vous serez chez moi comme chez vous.

  • Mais voyez, je deviens sentimental, ce qui n'était pas le genre de notre ami Théo, qui semblait détester également tout le monde, avec une espèce de hargneuse désinvolture aponctuée et familiocentrée qui faisait son charme épatant. Quel personnage !

  • @Stavrolus j'espère que vous avez fait dire un trentain grégorien pour Théo. son silence pourrait faire penser qu'il a été rivotrilisé ou que son ordinateur est en panne.

  • Il a fini sur ce blog en tapant des messages un peu hasardeux, c'est-à-dire avec beaucoup de fautes de frappes. Je me suis foutu de lui à cause de ça, et je m'en repends d'autant plus sincèrement qu'à la même époque il fut victime de "trolls", de gremlins, qui se faisaient passer pour lui sans être dignes d'un coup de pied au cul de sa sandale.
    Je ne sais pas ce qu'est devenu notre cher Théofrède mais il m'arrive de penser à lui dans mes prières.

  • "il m'arrive de penser à lui dans mes prières."
    Pas trop souvent quand même ; j'ai autre chose à foutre...

  • @Stavrolus
    "Madame Bovary, c'est moi"

  • Pour m'y être essayé quelquefois, en toute franchise et en manière d'hommage, le bonhomme n'est pas facile à imiter : plutôt imprévisible, vibrionnant, tenace et très cultivé.
    On peut pasticher jusqu'à un certain point son style de vieux ronchon insultant, mais quant à assumer le personnage sur ce blog, ce serait un énorme travail d'une totale vanité.
    Je ne dis pas ça pour vous, mais on m'a parfois identifié à lui, voire à Dauphin, voire Dauphin à Théofrède, ce qui est à l'évidence une sottise.
    En ce qui me concerne, je n'ai jamais posté ici que sous le pseudonyme de Stavrolus.

  • Idem pour Dauphin, même si certains jours Requin me tenterait pour tailler quelques croupières. Le dauphin a une dentition redoutable mais il est trop gentil et de plus, ami de l'homme.

  • Pour aider à se faire une opinion (j'avoue que pour ma part elle est toute faite, et je vois que certains ici ont visé eux aussi directement à la tête), voici l'interview de la supérieure du couvent de Pérouse par un journaliste de la Bussola quotidiana :
    Les religieuses refusent le vaccin : on ferme le couvent.
    Andrea Zambrano, 22-03-2022
    Fermeture du monastère bénédictin Sainte-Catherine de Pérouse. En février, une visite apostolique inattendue, maintenant le transfert de 5 religieuses. La raison ? "Celle qui a fait la visite a tout trouvé en ordre, sauf que nous ne sommes pas vaccinés", déclare l'abbesse Mère Catherine au Compas en confirmant les rumeurs. "J'ai appris la visite de Mgr Bassetti, mais je n'en connaissais pas les raisons. Le décret souligne mon comportement inapproprié : aurais-je dû forcer mes sœurs à faire quelque chose qu'elles ne voulaient pas faire, en risquant une plainte ?".

    Le couvent bénédictin de Sainte Catherine d'Alexandrie à Pérouse sera fermé très prochainement. Mais ce qui fait la une des journaux, c'est la cause de la fermeture, qui, au milieu des dits et non-dits du langage clérical, semble bien être le fait que les religieuses ne soient pas vaccinées.
    Après des jours d'indiscrétions dans la ville ombrienne et des articles sur des sites Internet insinuant que les cinq religieuses seront transférées parce qu'elles ne voulaient pas se plier à l'inoculum "sacré", la Bussola confirme que la seule explication donnée à la mère abbesse du monastère, construit en 1500 au 179 Corso Giuseppe Garibaldi, est précisément celle-ci : le couvent est en ordre sur le plan spirituel, économique et liturgique. Le seul défaut serait le refus obstiné des nonnes de se vacciner et le refus de l'abbesse de les y contraindre.
    La supérieure elle-même le confirme à la Bussola dans cette douloureuse interview :
    "C'est vrai, je peux confirmer que c'est la seule explication qu'ils m'ont donnée à la fin de la visite apostolique", déclare Mère Catherine à La Bussola.
    Une visite apostolique. Et pourquoi ?
    Peu après la mi-février a eu lieu la visite apostolique, immédiatement après le rapport a été envoyé et maintenant nous attendons la réponse de la Congrégation pour les Instituts de la Vie Consacrée.
    Mais qui a demandé la visite ?
    Ils ne me l'ont pas dit. Je l'ai appris du Cardinal Bassetti, qui est l'archevêque de Perugia.
    Quand ?
    Je suis allé le voir pour signer un document, mais il m'a dit que je ne pouvais pas le faire parce qu'une visite apostolique était en cours.
    Et vous ?
    J'étais stupéfaite. "Qu'avons-nous fait ?", lui ai-je demandé.
    Et qu'aviez-vous fait ?
    Il m'a dit qu'il ne savait pas, qu'il en avait seulement été informé.
    Et qui est venu en tant que visiteur ?
    Une sœur des Clarisses d'Orvieto, Mère Cristiana Ianni.
    Mais quelle est la raison de la fermeture ?
    Le décret dit que j’ai eu un comportement inadéquat.
    Qu'est-ce que cela signifie ?
    J'en ai pris connaissance, et je n’arrivais pas à comprendre. Même la visiteuse a dit qu'elle n'a rien trouvé en termes de liturgie, de formation ou même d'économie. Rien du tout, même pas dans le fonctionnement du monastère.
    Et alors ?
    La seule raison qui m'a été donnée est que les nonnes ne voulaient pas être vaccinées.
    Qui vous a dit ça ?
    La visiteuse. (La Bussola a cherché la religieuse en question, mais le monastère cloîtré n'a qu'un répondeur).
    Combien êtes-vous au couvent ?
    Cinq, avec une sixième qui devait rentrer du Brésil, mais qui n'y est pas encore parvenue en raison de problèmes de visa et du covid. Depuis un an, une sœur se trouve à Alessandria pour une rééducation post-opératoire. Mais nous sommes toujours cinq.
    Est-il possible que le petit nombre, seulement cinq, ait rendu nécessaire la décision de fermer, comme cela est écrit dans Cor Orans (l'instruction appliquant la Constitution Apostolique Vultum Dei quaerere sur la vie contemplative féminine, éd.) ?
    Non, parce qu'on pourrait demander des affiliations avant d'arriver à une décision aussi radicale.
    Avez-vous des biens ?
    Seulement le monastère, acheté de 1860 à 1940 en trois tranches à la sueur des religieuses. Nous avons une activité de reliure qui se poursuit aujourd'hui.
    Quel comportement inapproprié vous reproche-t-on ?
    On ne me l'a pas expliqué clairement : aurais-je dû obliger les religieuses à se faire vacciner ?
    Avez-vous été vaccinée ?
    Non.
    Donc vous êtes antivax ?
    Non, je suis une femme de science, avant de prononcer mes vœux, j'étais dans le domaine de la recherche scientifique.
    Donc, vous auriez dû obliger les nonnes à se faire vacciner ?
    Je ne pourrais jamais forcer les gens à faire quelque chose qu'ils ne veulent pas faire. Ce serait criminel.
    Vous avez donc soutenu leur décision de ne pas vacciner ?
    Oui. En mai, lorsque la question de la vaccination s'est posée, elles ont immédiatement dit non, alors nous avons décidé de prendre notre temps. En octobre, le problème s'est à nouveau posé. Le médecin du monastère m'a à nouveau posée la question, et j'ai encore dit non.
    Etes-vous toutes âgées ?
    Non, nous ne sommes pas toutes âgées.
    Avez-vous déjà eu un Covid au cours des deux dernières années ?
    Non, nous avons toujours été en bonne santé.
    Étant cloîtrées, vous n'avez pas beaucoup de contact avec le public non plus, n'est-ce pas ?
    Exactement, puisque la pension de famille n'existe plus. Nous n'avons que l'église, nous l'ouvrons quand les fidèles entrent, mais nous restons dans le chœur derrière la grille.
    Quelle est la situation actuelle ?
    Deux religieuses ont déjà été transférées, ou plutôt : une est hospitalisée et sortira cette semaine. L'autre est à Rome, à la Villa de la Méditation, en train de se remettre d'un problème oculaire. Mais je sais déjà qu'elles ne reviendront pas ici.
    Donc, vous restez deux. Qu’allez-vous faire ?
    Nous avons demandé à aller à Alessandria, chez les petites sœurs de la Divine Providence.
    Pensez-vous que le couvent sera fermé ?
    J'ai demandé aux gens de prier pour qu'il reste un lieu de prière, même sans nous. Je peux partir, mais il est important que le couvent reste.
    Et vous vous ferez vacciner ?
    Écoutez, à ce stade, je pense que je ne le ferai jamais.

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