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Mercredi des cendres

Stichères des laudes byzantines du dimanche de Tyrophagie (le dernier jour où l’on peut manger des laitages, avant le Grand Carême qui commence le lendemain) – c’était dimanche dernier.

Hélas, s’écriait Adam dans ses lamentations, le serpent et la femme m'ont enlevé la confiance (parrhésia) divine et le fruit de l'Arbre m'a exilé hors des délices du Paradis. Hélas, je ne supporte plus cette honte. Moi qui étais le roi de toutes les créatures terrestres de Dieu, je suis captif maintenant pour avoir écouté un conseil impie. Moi qui étais vêtu de la gloire de l'immortalité, comme un mortel je porte maintenant misérablement la peau de la mortalité. Hélas, à mon imploration qui répondra ? - Mais Toi qui aimes les hommes, qui m'a formé de la terre et as porté la miséricorde, rappelle-moi de l'esclavage de l'ennemi et sauve-moi.

Le stade des vertus est ouvert. Entrez, vous qui voulez lutter, ceints du bon combat du Jeûne. Car ceux qui luttent selon les règles seront justement couronnés. Ayant pris l'armure de la croix, résistons à l'ennemi. Ayons la foi comme rempart indestructible, la prière comme cuirasse, la charité comme casque, et au lieu d’épée le jeûne qui enlève du cœur toute malice. Celui qui fait cela reçoit du Christ le Roi de l'univers la vraie couronne au jour du Jugement.

Adam est chassé du paradis pour avoir goûté, en désobéissant, du fruit délicieux. Moïse a pu contempler Dieu en purifiant par le jeûne les yeux de l’âme. Nous qui désirons habiter le Paradis, écartons-nous de la nourriture qui nous a perdus. Désirant voir Dieu, jeûnons avec Moïse les quatre décades, persévérant avec pureté dans la prière et la supplication, endormons les passions de l'âme, chassons les enflures de la chair. Légers, poursuivons le voyage vers le haut, où les chœurs des anges célèbrent de leurs voix qui ne se taisent jamais la Trinité indivisible. Partons contempler l’inconcevable beauté souveraine. Là, Fils de Dieu qui donnes la vie, rends dignes ceux qui se confient en toi de s’unir aux armées angéliques, par l’intercession de celle qui t'a enfanté, ô Christ, des apôtres, des martyrs et de tous les saints.

Le temps est venu, le commencement des combats spirituels, la victoire sur les démons, la force de la tempérance, la beauté des anges, la franchise (parrhésia) devant Dieu. Par elle (la parrhésia) Moïse s’entretint avec le Créateur et entendit la voix de l'invisible. Par elle rends-nous dignes, Seigneur, en ami des hommes, de vénérer ta Passion et ta sainte Résurrection.

En 2012 à l’ancienne cathédrale Sainte-Sophie de Thessalonique, par l’arkhon protopsalte de l’archidiocèse de Constantinople Kharilaos Taliadoros (1926-2021).

Οἴμοι! ὁ Ἀδάμ, ἐν θρήνῳ κέκραγεν, ὅτι ὄφις καὶ γυνή, θεϊκῆς παρρησίας με ἔξωσαν, καὶ Παραδείσου τῆς τρυφῆς ξύλου βρῶσις ἡλλοτρίωσεν. Οἴμοι! οὐ φέρω λοιπόν τὸ ὄνειδος, ὁ ποτὲ βασιλεὺς τῶν ἐπιγείων πάντων κτισμάτων Θεοῦ, νῦν αἰχμάλωτος ὤφθην, ὑπὸ μιᾶς ἀθέσμου συμβουλῆς, καὶ ὁ ποτὲ δόξαν ἀθανασίας ἠμφιεσμένος, τῆς νεκρώσεως τὴν δοράν, ὡς θνητὸς ἐλεεινῶς περιφέρω. Οἴμοι! τίνα τῶν θρήνων συνεργάτην ποιήσομαι; Ἀλλὰ σὺ Φιλάνθρωπε, ὁ ἐκ γῆς δημιουργήσας με, εὐσπλαγχνίαν φορέσας, τῆς δουλείας τοῦ ἐχθροῦ, ἀνακάλεσαι καὶ σῶσόν με.

Τὸ στάδιον τῶν ἀρετῶν ἠνέῳκται, οἱ βουλόμενοι ἀθλῆσαι εἰσέλθετε, ἀναζωσάμενοι τὸν καλὸν τῆς Νηστείας ἀγῶνα· οἱ γὰρ νομίμως ἀθλοῦντες, δικαίως στεφανοῦνται, καὶ ἀναλαβόντες τὴν πανοπλίαν τοῦ Σταυροῦ, τῷ ἐχθρῷ ἀντιμαχησώμεθα, ὡς τεῖχος ἄρρηκτον κατέχοντες τὴν Πίστιν, καὶ ὡς θώρακα τὴν προσευχήν, καὶ περικεφαλαίαν τὴν ἐλεημοσύνην, ἀντὶ μαχαίρας τὴν νηστείαν, ἥτις ἐκτέμνει ἀπὸ καρδίας πᾶσαν κακίαν. Ὁ ποιῶν ταῦτα, τὸν ἀληθινὸν κομίζεται στέφανον, παρὰ τοῦ Παμβασιλέως Χριστοῦ, ἐν τῇ ἡμέρᾳ τῆς Κρίσεως.

Ἀδὰμ τοῦ Παραδείσου διώκεται, τροφῆς μεταλαβὼν ὡς παρήκοος, Μωσῆς θεόπτης ἐχρημάτισε, νηστείᾳ τὰ ὄμματα, τῆς ψυχῆς καθηράμενος. Διὸ τοῦ Παραδείσου οἰκήτορες γενέσθαι ἐπιποθοῦντες, ἀπαλλαγῶμεν τῆς ἀλυσιτελοῦς τροφῆς, καὶ Θεὸν καθορᾷν ἐφιέμενοι, Μωσαϊκῶς τὴν τετράδα, τῆς δεκάδος νηστεύσωμεν, προσευχῇ καὶ τῇ δεήσει, εἰλικρινῶς προσκαρτεροῦντες, κατευνάσωμεν τῆς ψυχῆς τὰ παθήματα, ἀποσοβήσωμεν τῆς σαρκὸς τὰ οἰδήματα, κοῦφοι πρὸς τὴν ἄνω πορείαν μετίωμεν, ὅπου αἱ τῶν Ἀγγέλων χορεῖαι, ἀσιγήτοις φωναῖς, τὴν ἀδιαίρετον ἀνυμνοῦσι Τριάδα, καθορᾷν τὸ ἀμήχανον κάλλος, καὶ δεσποτικόν. Ἐκεῖ ἀξίωσον ἡμᾶς, Υἱὲ Θεοῦ ζωοδότα, τούς ἐπὶ σοὶ πεποιθότας, συγχορεῦσαι ταῖς τῶν Ἀγγέλων στρατιαῖς, ταῖς τῆς τεκούσης σε Μητρὸς Χριστὲ πρεσβείαις, καὶ Ἀποστόλων, καὶ τῶν Μαρτύρων, καὶ πάντων τῶν Ἁγίων.

Δόξα...

Ἔφθασε καιρός, ἡ τῶν πνευματικῶν ἀγώνων ἀρχή, ἡ κατὰ τῶν δαιμόνων νίκη, ἡ πάνοπλος ἐγκράτεια, ἡ τῶν Ἀγγέλων εὐπρέπεια, ἡ πρὸς Θεὸν παρρησία· δι' αὐτῆς γὰρ Μωϋσῆς, γέγονε τῷ Κτίστῃ συνόμιλος, καὶ φωνὴν ἀοράτως, ἐν ταῖς ἀκοαῖς ὑπεδέξατο· Κύριε, δι' αὐτῆς ἀξίωσον καὶ ἡμᾶς, προσκυνῆσαί σου τὰ Πάθη καὶ τὴν ἁγίαν Ἀνάστασιν, ὡς φιλάνθρωπος.

Commentaires

  • Magnifique. Merci.

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