Dans le courant de la lecture liturgique de la Genèse, c’est aujourd’hui qu’on en arrive à la chute : Adam et Eve tombent dans des tuniques de peau et sont chassés du paradis pour se retrouver dans un monde qui part en vrille.
℟. Ecce Adam quasi unus ex nobis factus est sciens bonum et malum: * Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.
℣. Fecit quoque Dóminus Deus Adæ túnicam pellíceam, et índuit eum, et dixit :
℟. Vidéte, ne forte sumat de ligno vitæ, et vivat in ætérnum.
℟. Voici qu’Adam est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal ; * Veillez à ce qu’il ne cueille pas à l’arbre de vie et vive éternellement.
℣. Le Seigneur Dieu fit aussi pour Adam une tunique de peau et l’en revêtit et dit :
℟. Veillez à ce qu’il ne cueille pas à l’arbre de vie et vive éternellement.
Les deux tableaux ci-dessous (Giovanni di Paolo, Sienne, 1445 et 1435), où l’on voit Adam et Eve décrits de façon identique, forment un saisissant raccourci de l’histoire du monde, de la Création à l’Incarnation rédemptrice. (J'aime bien saint Joseph qui chauffe ses vieux os devant la cheminée mais se demande ce qui se passe...)