En Hongrie, nous dit en long et en détail Euractiv, « les ONG alertent sur le risque de tourisme électoral ». En bref il est urgent de dénoncer une magouille d’Orban pour rester au pouvoir.
Il s’agit d’un amendement récemment voté, qui modifie la définition de la résidence : il suffit de donner une adresse, peu importe qu’on y habite ou non, à la seule condition que le propriétaire des lieux soit d’accord.
Selon « les ONG », à savoir l’Union hongroise des libertés civiles (TASZ) et "Political Capital" (mais oui, toujours en anglais, bien qu’elle ne puisse plus être directement financée par Soros), c’est une façon de gonfler artificiellement, et jusqu’ici illégalement, les votes pour Orban, en faisant voter les membres des minorités hongroises de Slovaquie et de Roumanie.
Parce que, en 2018, on avait déjà vu de tels votes, dans les grandes villes, et même il y avait eu des condamnations pénales. Etrange argument : en 2018 c’est l’opposition qui a gagné les grandes villes…
Cela dit, il est vrai qu’une étude faite sur les minorités hongroises de Slovaquie et de Roumanie a montré qu’alors 96% des votants se sont prononcés pour le parti d’Orban. Mais... que ça n’a eu aucune influence sur le résultat, tant ce vote est marginal.
L’amendement va permettre à ces gens-là de voter désormais deux fois, comme les Hongrois de Hongrie, s’ils ont une adresse en Hongrie : une fois au scrutin de liste, comme d’habitude, et une fois au scrutin par circonscription, auquel ont accès les seuls résidents. On peut donc imaginer que les Hongrois de l’extérieur pèseront davantage. Et dans le sens que l’on sait.
Naturellement, « les ONG » ne veulent pas que ces Hongrois bénéficient pleinement de leur droit de vote, mais elles ne se demandent même pas pourquoi la quasi-totalité d’entre eux votent Orban : pourtant il est bien clair qu’ils ne subissent aucune pression de l’épouvantable régime de Budapest…
Et ce qui est amusant est que, toujours selon Euractiv, « les défenseurs des droits », qui ne sont pas « les ONG », s’opposent précisément aux dites ONG (qui ne défendent donc pas les droits ?), en soulignant que l’amendement va permettre de résoudre des problèmes réels de nombreuses personnes qui n’enregistrent pas leur changement de domicile et n’ont pas à subir pour cela de condamnations pénales…