Le musée Kunsten d’art moderne d’Aalborg au Danemark avait prêté l’équivalent de 534.000 couronnes (70.000 €) en billets de banque en couronnes et en euros à Jens Haaning pour qu’il reproduise deux de ses chefs-d’œuvre : deux tableaux où sont alignés des billets représentant un an de salaire au Danemark, et en Autriche. Et l’artiste avait reçu 10.000 couronnes (1.340 euros) pour son travail à venir, sans compter la prime d'exposition.
Deux jours avant l’ouverture de l’exposition, Jens Haaning a fait savoir au musée qu’il n’allait pas envoyer les deux œuvres prévues mais deux autres intitulées « Prends l’argent et tire-toi ». Le musée a reçu deux toiles aux dimensions prévues, mais blanches.
Jens Haaning est un « artiste conceptuel ». C’est donc ce qu’il a fait avec le musée qui est une œuvre d’art.
D’habitude l’imposture du soi-disant art conceptuel est d’une sinistre stupidité. Pour une fois c’est amusant, surtout quand on pense au directeur du musée qui se fait flouer de plus de 70.000 €…
Commentaires
C'est le grand Maître Stoupalcthi qui lui a enseigné l'art de se foutre du monde, mais, avec une très grande crédibilité.
Apprendre à peindre avec la couleur sans la couleur, à sculpter sans sculpter.
Une véritable plénitude amnésique que cette abstraction
jubilatoire !
La plus grande escroquerie n'est rien comparé à l'art contemporain !
En art il y a la technique et le concept qui sont comme le corps et l'âme, la matière et la forme. Chez les très grands, les deux s'unissent parfaitement. Un bon technicien sans âme ne vaut pas mieux que l'idée sans le savoir-faire. Par exemple, je ne sais pas si, dans ce cas précis, l'artiste se planque avec le fric ; mais si tel était le cas il se met en tort. Il faut qu'il assume : "J'ai piqué l'oseille, c'est mon œuvre d'art, ma pissotière de Duchamp..."
Dans l'art conceptuel, la technique et l'idée sont aussi étroitement liées que dans un esclave de Michel-Ange, mais c'est pas du tout le même genre de technique.
Faut être gonflé pour être artiste. Prenez un petit pétochard hargneux et prétentieux qui ne voulait surtout pas d'ennuis avec Louis XIV et sa descendance. Il était assez gonflé pour savoir que personne n'avait écrit comme lui, n'écrivait comme lui, n'écrirait jamais comme lui, que Voltaire était un petit bourgeois sans style et que lui serait reconnu comme le plus grand écrivain français, donc le plus grand tout court après sa mort.
Le musée aurait dû afficher lui-même les billets et les visiteurs se seraient servi au passage. Est-ce que le directeur du musée n'était pas de mèche avec l"escroc et qu'ils se sont partagés les 70 000 euros?. Ou alors c'est un gros canular pour se faire de la pub?
Ce qui ne vous donne pas tort, c'est que le musée, tout en engageant des poursuites judiciaires, expose les deux toiles vierges ce qui est contradictoire. L'exposition n'est pas consacrée à Jens Haaning, mais elle a pour thème la relation entre art et conditions de travail de demain. On peut considérer que l'artiste est tout à fait dans le sujet en fauchant l'argent des contribuables. Le seul biais qui pourrait permettre au musée de se défendre serait de soutenir que Haaning est hors-sujet car son chef-d'œuvre illustre la relation entre l'art et les conditions de travail d'aujourd'hui, qui sont celles des banques, des gouvernements, de Big Pharma, etc.
C'est du grand art conceptuel qui restera dans les annales. La cote de cet artiste, apparemment bien mal payé, devrait connaître une progression aussi fulgurante que méritée.
Je voudrais juste demander à Stavrolus qui était le petit pétochard hargneux du temps de Louis XIV.
Jean de la Fontaine?
Saint-Simon, évidemment.
Merci Yves
Quoiqu il en soit l art contemporain est une vaste escroquerie, tolérée et même encouragée par les autorités...
Merci pour votre réponse .