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Un miracle grec

Communiqué du métropolite Chrysostome de Chalcis, capitale de l’Eubée ravagée par les incendies, le 7 août :

« Hier soir a été donné l’ordre d’évacuer Neo Prokopi, en Eubée, tandis que le feu faisant rage descendait du nord dans la direction de Mantoudi et Neo Prokopi. Des ambulances et des bus transportaient les gens qui devaient quitter leurs foyers et qui ont été accueillis dans l’hôtellerie des pèlerins du sanctuaire dédié à saint Jean le Russe. La recommandation a été alors donnée aux prêtres du sanctuaire, les pères Nicolas Vernezos et Dimitri Paterakis de revêtir leurs épitrachiles et de porter en procession, dans le village, les icônes de saint Jean le Russe et des saints Constantin et Hélène, en demandant l’aide du ciel. Ils étaient suivis par les quelques hommes qui étaient restés pour lutter contre l’incendie. Le lendemain, vers 5h, un nuage est apparu au-dessus de Neo Prokopi, et, miracle, il a commencé à pleuvoir ! “Monseigneur, se sont écrié au téléphone, très émus, les deux prêtres, il pleut, il pleut ! Il a commencé à pleuvoir !” Jusqu’à présent, le village de Neo Prokopi est intact, la lutte contre l’incendie dans les environs et plus loin continue. Nous communiquons cela pour la gloire de Dieu, sans aucun commentaire, pour que nous prenions tous courage, puisque nos saints luttent à nos côtés. »

• Jean le Russe était un soldat de l’armée de Pierre le Grand. Il fut fait prisonnier en 1711 – lors d’une des guerres russo-turques – et vendu à un notable de Prokopi (aujourd’hui Ürgüp). Son propriétaire le tortura pour qu’il devienne musulman, mais il refusa avec obstination. Alors il dut vivre dans l’étable, et il y vécut jusqu’à sa mort en 1730. Il avait de son vivant une réputation de sainteté, et après sa mort le nombre de miracles qui eurent lieu sur sa tombe conduisirent à l’exhumer : on trouva son corps sans corruption et on le plaça dans l’église. Lorsque, à la suite du traité de Lausanne (1923), les Grecs furent expulsés de Turquie, les habitants de Prokopi (qui étaient des orthodoxes turcophones) se réfugièrent sur l’île d’Eubée où ils fondèrent le village de Néo-Prokopi. Ils emportèrent avec eux le corps de saint Jean le Russe (un peu desséché mais intact), et c’est aujourd’hui l’un des principaux lieux de pèlerinage en Grèce (notamment parce qu’y viennent aussi des Russes).

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