L’hymne des laudes, par le chœur de la chapelle papale d’Assise (basilique Saint François), en 1966.
Verbum supérnum pródiens,
Nec Patris linquens déxteram,
Ad opus suum éxiens,
Venit ad vitæ vésperam.
Le Verbe, descendant des cieux,
Sans quitter la droite du Père,
Sortant pour accomplir son œuvre,
Arriva au soir de sa vie.
In mortem a discípulo
Suis tradéndus ǽmulis,
Prius in vitæ férculo
Se trádidit discípulis.
Un disciple doit le livrer
A ses envieux ennemis pour la mort,
Lui, le prévenant, se livra
A ses disciples comme aliment de vie.
Quibus sub bina spécie
Carnem dedit et sánguinem;
Ut dúplicis substántiæ
Totum cibáret hóminem.
A ceux-ci, sous deux apparences
Il donna sa chair et son sang ;
Afin de nourrir tout entier
L’homme composé de deux substances.
Se nascens dedit sócium,
Convéscens in edúlium,
Se móriens in prétium,
Se regnans dat in prǽmium.
En naissant, il s’est fait compagnon,
Dans son repas, il s’est fait aliment,
En mourant, il s’est fait rançon,
Dans son royaume, il se fait récompense.
O salutáris hóstia,
Quæ cæli pandis óstium,
Bella premunt hostília;
Da robur, fer auxílium.
O victime salutaire,
Qui ouvrez la porte du ciel,
L’ennemi nous presse par ses attaques ;
Donnez la force, apportez le secours.
Uni trinóque Dómino,
Sit sempitérna glória:
Qui vitam sine término
Nobis donet in pátria.
Amen.
Au Seigneur unique et trine
Soit une gloire éternelle :
Qu’il nous donne en la patrie
La vie qui n’aura pas de fin.
Amen.