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"A mort Louis croix vé bâton"

On a déjà remarqué que plusieurs sketchs des Inconnus feraient aujourd’hui l’objet de condamnations médiatiques, voire judiciaires. Parfois aussi qu’ils étaient prophétiques. Celui-ci en est un exemple. Les musées sont en train de supprimer les chiffres romains pour que les crétins puissent comprendre. Les pires crétins sont évidemment les dirigeants des musées, qui s’imaginent que les nouveaux analphabètes ont l’intention d’apprendre ou d’admirer quoi que ce soit du passé.

(Pour ceux qui n'ont pas le temps de savourer le chef-d'œuvre, c'est à partir de 4'11".)

Commentaires

  • "On a déjà remarqué que plusieurs sketchs des Inconnus feraient aujourd’hui l’objet de condamnations médiatiques, voire judiciaires."
    Je n'accrochais pas beaucoup à l'époque, mais la chape de tous les interdits qui s'abattent sur nous depuis trente ans renforce considérablement leur côté subversif.
    Aujourd'hui, Chaud Cacao est une chanson raciste et dans quinze jours A la pêche aux moules sera considérée comme sexiste. On peut craindre que Roland Magdane et Garcimore ne soient bientôt précipités dans les poubelles des outrances qui font frémir nos tout-puissants Tartufes.
    Très inquiétant.

  • pour une fois, je suis d'accord

  • Vous retardez, tous les deux. L'auteur de la chanson dit avoir été aussi accusé de pédophilie pour cette même composition.
    Trop top, le monde d'aujourd'hui...

  • C'est pas John Philips, quand même ? Un bon sociologue aurait un sujet de thèse sur les fausses légendes du XXe siècle. Il y aurait du travail, faudrait aborder le sujet à plusieurs : les grands maîtres à penser de mes deux (Freud, Bergson, Wittgenstein, Arendt, Popper, Foucault, Deleuze, Levinas...), les écrivains surfaits (Gide, Malraux, Primo Levi, Gary, Albert Cohen, Sartre, Yourcenar, Modiano, etc., etc.), les grands génies du cinéma (Charlie Chaplin, Harold Lloyd, Marcel Carné, Ingmar Bergman, François Truffaut, Claude Lelouch -là, je charrie un peu), les champions de la chansonnette (Les Beatles, les Rolling Stones, Elvis, Jim Morrison, Léo Ferré, Jean Ferrat).
    Il est clair que cette pauvre Annie Cordy n'est même pas digne de figurer dans cette liste de gens surestimés, pas plus que Johnny Halliday ou Jean-Jacques Goldman. C'est juste de la chanson rigolote sous emballage industriel, comme la moussaka de chez Findus.
    Mais pourquoi les journalopes et le pouvoir politique corrompu tiennent-ils tant à ce qu'on soit pétri d'admiration pour ces gens-là ? Et j'oublie la médaille d'or, celle d'argent et celle de bronze de la vertu civique portée aux nues : Gandhi, un pédéraste pédophile, Martin Luther King, un adultère hypocrite, et Mandela, un saboteur communiste.
    Autrefois, on admirait les saints et des héros. C'était plus clair et c'était plus sain.

  • Et pourtant les chiffres latins sont simples à comprendre et amusants à reconstituer. En fait ce qu'ils veulent c'est gommer cette partie de notre histoire et de notre latinité. Bref c'est vraiment prendre les gens pour des idiots que de se servir de cette excuse. En attendant il va falloir payer le nouvel étiquetage. Une priorité en cette période...Mais ceux qui ont pris cette décision doivent en être fiers! Vanitas vanitatum, et omnia vanitas

  • Symptomatique de notre époque, comme le rappellent les italiens sur F.desouche :
    Massimo Gramellini, écrivain et vice-directeur du Corriere della Sera, fulminait dans l’édition de son quotidien datée du XVII/III/MMXXI. « Cette histoire des chiffres romains représente une synthèse parfaite de la catastrophe culturelle en cours : d’abord on n’enseigne pas les choses, puis on les élimine pour que ceux qui les ignorent ne se sentent pas mal à l’aise », écrit-il en première page, rappelant que « les obstacles servent à apprendre à sauter ».

  • Ils m'amusent quand même un peu les Italiens qui montent au créneau, eux qui ont une ortografia fonetica qui fait fi de l'étymologie et de l'histoire de la langue...

  • « Cette histoire des chiffres romains représente une synthèse parfaite de la catastrophe culturelle en cours : d’abord on n’enseigne pas les choses, puis on les élimine pour que ceux qui les ignorent ne se sentent pas mal à l’aise »
    Bien vu. Mais tant que le savoir est valorisé socialement, les principes sont sauvegardés. Or les gens qui dirigent le monde œuvrent à dévaloriser le savoir au profit de l'idéologie. Je m'explique : si, dans un concours national du type agrégation, vous n'avez pas le savoir requis, vous serez sûrement recalé ; mais si, connaissant Durkheim, Sartre, Merleau-Ponty et Foucault sur le bout des ongles, vous laissez entendre que décidément vous leur préférez saint Thomas d'Aquin, vous pourrez également vous brosser.
    D'ailleurs, la philosophie n'est rien comparée à l'histoire. Vous pourrez raconter n'importe quoi en historiographie : "Toute nation a le gouvernement qu'elle mérite", disait Joseph de Maistre (Une de ces citations qui montrent bien à qui on a affaire). Donc les Nantais ont mérité Carrier, les Russes Yagoda et les Cambodgiens Polpot. Cette vision téléologique de l'histoire passe très bien chez les pedzouilles athées francs-maçonnes qui vous servent de tribunal. Allez défendre le révisionnisme. Allez dire qu'une vérité officielle du type Nuremberg ou Amerloques sur la Lune mérite, sans être rejetée a priori, d'être étudiée d'un œil critique, vous m'en direz des nouvelles !
    La philosophie n'est pas une science et l'histoire non plus, bien qu'elle ait le devoir de l'être. La médecine n'est pas une science, au dire des médecins eux-mêmes. Si vous voulez corrompre la science, c'est-à-dire le savoir, commencez donc par pourrir les disciplines douteuses.

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