Quid dicébas, o Adam? Múlier quam dedísti mihi, dedit mihi de ligno, et comédi. Verba malítiæ sunt hæc, quibus magis áugeas quam déleas culpam. Verúmtamen Sapiéntia vicit malítiam. Rédditur nempe fémina pro fémina, prudens pro fátua, húmilis pro supérba; quæ pro ligno mortis gustum tibi pórrigat vitæ, et pro venenóso cibo illo amaritúdinis, dulcédinem páriat fructus ætérni. Muta ergo iníquæ excusatiónis verbum in vocem gratiárum actiónis, et dic: Dómine, múlier quam dedísti mihi, dedit mihi de ligno vitæ, et comédi; et dulce factum est super mel ori meo, quia in ipso vivificásti me. Ecce enim ad hoc missus est Angelus ad Vírginem. O admirándam et omni honóre digníssimam Vírginem! O féminam singuláriter venerándam, super omnes féminas admirábilem, paréntum reparatrícem, posterórum vivificatrícem!
Saint Bernard, De laudibus Virginis Matris Hom. 2, n. 3
Adam ! Que disais-tu ? « C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé ! » Ce sont des paroles perfides. Par elles tu augmentes la faute plus que tu ne l’effaces. Cependant la Sagesse a vaincu la perfidie. Il fut donné femme pour femme ; la prudente pour l’étourdie ; l’humble pour l’orgueilleuse. Au lieu du bois de la mort, qu’elle t’offre le goût de la vie, et au lieu de cet aliment empoisonné d’amertume, qu’elle engendre la douceur du fruit éternel. Transforme donc la parole de malhonnête excuse en chant d’action de grâces, et dis : Seigneur, la femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre de vie, et j’ai mangé, et c’est devenu doux à mon palais plus que le miel, car par lui tu m’as rendu la vie. Voilà pourquoi l’ange fut envoyé à la Vierge ! O Vierge admirable, la plus digne de tout honneur ! O femme singulièrement vénérable, merveilleuse au-delà de toutes les femmes ; pour les parents, réparatrice ; pour les enfants, vivificatrice.
(Je n’arrive pas à m’y faire : chaque année je suis stupéfait qu’on ait supprimé – en 1955 - la vigile de la Toussaint. Moi et mon bréviaire, on continue…)
Commentaires
Cher Yves
Avant de lire votre blog j ignorais cette réforme des vigiles.
Quel en fut le motif?
Je ne sais pas. Si l'ami Alexandre passe par là il saura peut-être. J'imagine que c'est par un souci de simplification.
N'oublions pas que la commission de réforme de la liturgie mise en place par Pie XII avait déjà comme secrétaire le célèbre Bugnini.
A priori on peut penser que c'est pour supprimer des jours de pénitence, qui n'étaient plus à la mode, mais le jeûne des vigiles n'était plus qu'un lointain souvenir.