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Dédicace de Sainte Marie aux Neiges

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Sous le pontificat de Libère, le patricien romain Jean et sa noble épouse, n’ayant point d’enfants pour hériter de leurs biens, vouèrent leurs possessions à la très sainte Vierge Mère de Dieu, et ils lui demandèrent instamment, par des prières multipliées, de leur faire connaître, d’une manière ou d’une autre, à quelle œuvre pie elle voulait que ces richesses fussent employées. La bienheureuse Vierge Marie écouta favorablement des supplications et des vœux si sincères et y répondit par un miracle.

Aux nones d’août, époque où les chaleurs sont très grandes à Rome, une partie du mont Esquilin fut couverte de neige pendant la nuit. Cette nuit même, tandis que Jean et son épouse dormaient, la Mère de Dieu les avertit séparément d’élever une église à l’endroit qu’ils verraient couvert de neige, et de dédier cette église sous le nom de la Vierge Marie ; c’est ainsi qu’elle voulait être instituée leur héritière. Jean rapporta la chose au Pontife Libère, qui affirma avoir eu la même vision pendant son sommeil.

En conséquence, Libère, accompagné de son clergé et de son peuple, vint, au chant des litanies, à la colline couverte de neige, et il y marqua l’emplacement de l’église, qui fut construite aux frais de Jean et de son épouse. Sixte III restaura plus tard cette église. On la désigna d’abord sous divers noms : basilique de Libère, Sainte-Marie-de-la Crèche. Mais comme il existait déjà à Rome beaucoup d’églises consacrées à la sainte Vierge, on finit par l’appeler église de Sainte-Marie-Majeure, pour que, venant s’ajouter à la nouveauté du miracle et à l’importance de la basilique, cette qualification même de majeure la mît au-dessus de toutes les autres ayant le même vocable. L’anniversaire de la dédicace de cette église, rappelant la neige qui tomba miraculeusement en ce jour, est célébré solennellement chaque année.

Cette "légende" du bréviaire est considérée aujourd’hui comme une légende par tout ce que l’Eglise compte de gens intelligents et modernes. Il y a quelques années j’avais essayé d’approfondir la question. J’étais tombé sur un travail universitaire fort bien écrit, mais dont le seul argument contre l’historicité même partielle de l’événement était que dans les documents écrits que nous en avons toute l’histoire est racontée comme si elle se passait à la Renaissance. J’étais stupéfait. Le jeune homme qui écrivait cela n’avait donc jamais vu de peintures de la Renaissance représentant la Nativité ou la Passion. Cet historien de profession ne savait pas que l’art traditionnel a toujours représenté les faits anciens comme s’ils avaient lieu au moment où ils sont racontés… Et comme tous ses confrères et ses professeurs il n’imaginait même pas pouvoir donner quelque crédit que ce soit à la tradition orale: si on n'a pas un écrit de l'époque, le fait n'existe pas.

Commentaires

  • À cette N-D des Neiges romaine se réfère St-Pierre de Colombier. Ce village a en effet remercié la Vierge de sa protection en 39-45 par une statue sur les hauteurs, le curé Lucien Dorne fondant ensuite une congrégation qui construit aujourd'hui une basilique. Construction entravée par des laïcards prétendus écologistes.
    Rien à voir avec l'abbaye trappiste ND des Neiges fondée en 1850 dans le même département (Ardèche), où Ch de Foucauld fut novice, mais dont l'Abbé d'aujourd'hui, Dom Hugues Chapelain (de Seréville), défile avec les laïcards "écolo" contre la basilique à St-Pierre de Colombier. Car il est pour l'enfouissement. En théorie du moins. Il oublie en effet de dire que son monastère a construit une supérette (caissières : des religieuses), et, pour l'écologie, la congrégation de St-Pierre du Colombier lui a demandé combien d'hectares de forêt ont été déblayés en pleine nature pour construire l'abbaye où il vit.

  • la même légende existe pour la cathédrale du Puy, pas trés loin de Saint Pierre du Colombier

  • Et surtout pas très loin de l'abbaye trappiste.... (St-Pierre de Colombier est plus près d'Aubenas).

  • je vois mal l'intérêt de cette précision, d'autant que la cathédrale du Puy existe depuis l'Antiquité tardive et non depuis 39-45 et aurait été le lieu de la première apparition de la Vierge attestée par des contemporains
    je pense que c'est à cause de cette apparition que Le Puy a suplanté Saint Paulien (ancienne Ruessio) comme siège épiscopal du Velay alors que le site, dans une cuvette étouffante en été et assez marécageuse, ne se prétait guère à l'établissement d'une ville importante

  • Simple précision géographique. Pas de quoi s'exciter...

  • il ne s'agit pas de s'exciter, il s'agit d'en comprendre l'utilité, nulleb à mes yeux
    êtes-vous sur de connaitre l'Ardèche ?

  • Nous diffusons, cher ami, nous diffusons, afin que ces choses restent.

  • de quoi s'agit-il, chère femelle ?

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