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Prière contre la peste

Stélla caéli exstirpávit
Quae lactávit Dóminum
Mórtis péstem quam plantávit
Prímus párens hóminum.

L’Etoile du ciel, qui allaita le Seigneur, extirpa la peste mortelle qu’avait plantée le premier parent des hommes.

Ipsa Stélla nunc dignétur
Sídera compéscere,
Quórum bélla plébem caédunt
Dírae mórtis úlcere.

Que cette même Etoile daigne arrêter les astres dont la guerre frappe les hommes d’une cruelle plaie mortelle.

O gloriósa Stélla máris
A péste succúre nóbis:

O glorieuse Etoile de la Mer, libère-nous de la peste.

Audi nos, nam te fílius
Níhil négans honórat.

Ecoute-nous, car le Fils, en ne te refusant rien, t’honore.

Sálva nos, Jésu !
Pro quíbus Vírgo máter te órat.

Sauve-nous Jésus, pour qui la Vierge mère te prie !

Cette prière, ou ce chant, apparaît en Angleterre au début du XVe siècle. A peu près simultanément (impossible de dater précisément) dans un recueil de prières de Charles d’Orléans, et comme un motet à trois voix de John Cooke. Ces deux personnages étaient à la bataille d’Azincourt (1415), Charles d’Orléans fut fait prisonnier et resta 25 ans en Angleterre, et le motet de Cooke se trouve dans un recueil de pièces qui notamment célèbrent la victoire d’Azincourt. On sait que Charles d’Orléans écrivit de nombreux poèmes pendant sa captivité. Il est possible que Stella Caeli exstirpavit, dont on n’a trouvé à ce jour aucune trace antérieure, soit de lui. Dans les deux décennies suivantes le texte apparaît dans divers livres, tous anglais : avec deux mélodies différentes de plain chant dans deux livres aujourd’hui à Cambridge, avec une troisième mélodie de plain chant dans un processionnal du rite de Sarum, une partition polyphonique à Oxford, une partie de ténor dans un graduel de Sarum, et deux traductions en anglais de l’époque.

Le chant se répandra ensuite dans toute l’Europe, et le texte sera mis en musique par divers compositeurs (dont Michael Haydn et Joseph Martin Kraus).

La mélodie qu’on trouve aujourd’hui dans je ne sais quel livre au n° 122 est une autre mélodie que les trois anglaises du XVe siècle. Par le père franciscain Matteo Ferraldeschi :

On rappellera que dans la chrétienté en temps de peste on ne fermait pas les églises mais qu’on organisait des processions et autres cérémonies pénitentielles.

Commentaires

  • Bientôt la peste à Paris, avec quatre rats par habitant ? Mais non, ils ont déjà la peste, avec Anne Hidalgo. Et s'ils la réélisent, c'est qu'ils auront aussi la dingue.
    Et même plus Notre-Dame pour aller prier, car sa charpente de chêne millénaire a été réduite en cendres par cinq mégots mal écrasés (jetés par des glands, naturellement...)...

  • "par cinq mégots mal écrasés " Pas cinq, mais sept, c'est plus crédible !!!!!. Si on a trouvé des mégots, c'est qu'ils n'avaient pas flambé. Et en extrapoler l'existence d'autres est de l'intox.
    Le responsable de l'entreprise à demandé aux enquêteurs: "essayez d'allumer votre cheminée chargée en bois de chêne sec avec un mégot". Dommage, pour ND, les cartes d'identité des incendiaires n'ont pas été retrouvées au pied des tours. Cela aurait facilité l'enquête. EM (elysée) AH(mairie)

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