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Aux Etats-Unis

Le gouverneur de Virginie occidentale, Jim Justice, a signé lundi une loi qui pénalise les médecins qui ne fournissent pas de soins à un enfant né vivant après un avortement. Le « Born alive survivors protection act » avait été adopté à l’unanimité par le Sénat le 10 février (20 républicains, 14 démocrates), et par les députés le 15 (93 voix contre 5 et une abstention, ce qui implique que plus de 30 démocrates l’ont voté).

En signant la loi lors d’une cérémonie au Capitole de Charleston, Jim Justice a déclaré : « C’est incroyable, pour vous dire la vérité, que nous ayons à en venir là, pour quelque chose qui paraît tomber sous le sens. Mais, en même temps, nous devons être fiers de défendre la vie des plus vulnérables. Pour Dieu, ce bébé le mérite. Donc, aujourd’hui, nous posons une limite qui dit que, en ce qui nous concerne, nous au moins, nous défendons la vie et ce qui est bien. »

Plusieurs démocrates ont souligné que cette loi ne sert à rien puisque tuer un nouveau-né est un crime. Mais elle répond à d’autres démocrates qui, dans d’autres Etats, en sont précisément à prôner l’avortement post-natal.

On peut remarquer aussi qu’il y a déjà dans cet Etat une loi qui interdit l’avortement après 20 semaines. Mais on a compris que l’initiative fait partie de la campagne pro-vie permanente menée par les élus dans le cadre de la guérilla législative contre l’arrêt Roe contre Wade.

Guérilla dont les principaux assauts arrivent jusqu’à la Cour suprême. Laquelle a commencé hier l’examen de la loi de Louisiane qui oblige les avorteurs à avoir un « privilège d’admission » dans un hôpital situé à moins de 50 km. Si cette loi entre en vigueur il n’y aura plus qu’un seul avortoir en Louisiane.

Commentaires

  • Le diable sait qu’il a perdu d’avance cette guerre et que la défaite finale approche ! Alors il envoie ses suppôts démocrates faire du raffut devant la cour suprême ! Ne relâchons pas nos prières parce que nous aussi nous verrons la fin du meurtre légalisé des bébés !

  • Dans la Sparte antique, le gouffre des Apothètes (ἀποθέται), désignait le lieu où étaient abandonnés les nourrissons malformés dans le cadre de la pratique eugéniste de cette cité.

    Nous aussi, nous avons nos modernes Apothètes : le mardi 27 août 2019, lors de l’audition des « cathos réacs » (http://videos.assemblee-nationale.fr/video.8052235_5d6543943b10c.commission-speciale-bioethique--auditions-diverses-27-aout-2019), M. Bertrand Lionel-Marie, secrétaire général des AFC (à 1h 57' 23") a exposé qu’il y avait en France, d’une part, 363 donneurs de sperme anonymes; et d’autre part : a) en 1994, 30.000 embryons congelés;
    b) en 2000, 100.000 embryons congelés;
    c) en 2015, 221.538 embryons congelés.

    Derechef, l’on comptabilisait, en 2018, 224.338 interruptions volontaires de grossesse.

    Comme, toutes techniques confondues (insémination artificielle, FIV, ICSI), 23.000 naissances sont issues annuellement de PMA, et que la durée de conservation d’un embryon est limitée à cinq ans pour éviter certaines dérives (http://sante.lefigaro.fr/article/un-bebe-concu-en-1992-est-ne-en-2017/), cela signifie que 90 % des embryons congelés ne donnent pas lieu à un projet parental, soit quelques 199.385 réformés, auxquels s’ajoutent les IVG ; soit un total de (199.385 + 224.338) = 423.723 citoyens français passés par les armes, du 1er janvier au 31 décembre.

    S’il est loisible de gloser quant à la légitime distinction entre comptes de stock et comptes de flux, il n’en demeure pas moins que l’on est loin de la traditionnelle hécatombe (ἑκατόμϐη), à savoir le sacrifice de cent bœufs.

    Quel moderne Thucydide actualisera le panégyrique de Périclès, acte fondateur de la démocratie ?
    (http://remacle.org/bloodwolf/textes/thucyeloge.htm)

    S’il existe des exutoires à cette situation baroque, encore faut-il préalablement communiquer, ce qui suppose, de première part, un émetteur, de deuxième part, un récepteur, enfin, de troisième et dernière part, que tous deux soient accordés à la même fréquence ; on en est loin.

    Or, depuis 1975, ce qui se voulait tout à la fois un drame et une exception, s’est, au fil des années, nové en un « avortement laïc, gratuit et obligatoire », symétrique de l’école de Jules Ferry, et procédant de la même logique, à savoir un changement de paradigme.

    Certes, dans la Rome antique, le pater familias avait droit de vie et de mort sur ses enfants.

    La situation est demeurée inchangée, à preuve l’arrêt de principe rendu le 28 juin 2019 par la Cour de cassation, décision signée de Monsieur Bertrand Louvel, Madame Laurence Flise, Madame Anne-Marie Batut, Madame Agnès Mouillard, Monsieur Bruno Cathala, Monsieur Pascal Chauvin, Monsieur Xavier Prétot, Madame Françoise Kamara, Monsieur Jean-Guy Huglo, Monsieur Yves Maunand, Monsieur Jean-Pierre Rémery, Monsieur Henri de Larosière de Champfeu, Monsieur Xavier Savatier, Madame Martine Dagneaux, Madame Domitille Duval - Arnould, Madame Isabelle Orsini, Madame Bénédicte Farthouat - Danon, enfin Monsieur Nicolas Bonnal, le tout sur les réquisitions de Monsieur François Molins.

    Le motif essentiel est le suivant : « Qu’en statuant ainsi, alors, d’une part, que, le droit à la vie n’entrant pas dans le champ de la liberté individuelle au sens de l’article 66 de la Constitution … »

    https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/assemblee_pleniere_22/647_28_42871.html

    Certes, le débat est ouvert : https://www.courdecassation.fr/IMG/File/opinions_dissidentes_jp_ancel.pdf

    Cependant, si l’éthique avait évolué différemment, la France sera aujourd’hui un pays d’au minimum 75 à 80 millions d’habitants : https://www.atlantico.fr/decryptage/3586026/la-bombe-demographique-europeenne--a-partir-de-2021-la-population-diminuera-michel-ruimy-laurent-chalard

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