Le département de la Corrèze rétablit la vitesse limite à 90 km/h sur toutes les routes départementales. En contravention évidente avec la circulaire ubuesque du gouvernement. Et pour prévenir les automobilistes « étrangers », des panneaux ont été installés aux entrées du département, comme lorsqu’on arrive dans un autre pays…
Commentaires
Le "en contravention", est-il un lapsus linguae ou un jeu de mot ?
Dans les deux cas, c'est très savouveux.
Je ne peux pas vous promettre de me relever cette nuit pour en rire.
en mai 1968, le conseiller général et tous les maires de l'île de Ré ont réclamé l'indépendance de l'île
pourquoi un département ne se contenterait-il pas de décider d'une dérogation à une réglementation nationale, pour ne pas dire parisienne ?
j'ai entendu sur un sujet voisin un maire de la Haute-Loire dire qu'il n'avait pas besoin de l'avis d'un parisien pour savoir comment aller de Laussone à Lantriac
La République a ses valeurs (Liberté, égalité, fraternité) et ses principes. C'est une gageure de faire dépendre les principes des valeurs. D'un point de vue philosophique, c'est même complètement con. Mais l'indivisibilité (un mot très moche à prononcer, en plus), dont la monarchie, dans sa sagesse, n'avait strictement rien à foutre, fait partie de ces principes. Elle doit se déduire de l'égalité et de "la fraternité ou la mort", car, pour la liberté, elle ne lui porte pas plus de sympathie que la parité n'en a pour les hommes virils, ou la laïcité pour les non-juifs qui ne sont même pas francs-maçons...
j'ai trouvé dans mes archives familiales un excellent exemple des valeurs républicaines
un de mes arrière grand-pères, républicain et franc-maçon, sénateur et président de son conseil général, avait décidé que ses enfants ne parleraient que la langue de la République; lui-même vivait à Pariset ne mettait les pieds dans son département que pour les campagnes électorales, les sessions de son conseil général, sans doute les réunions de sa loge, et les comices agricoles au cours desquels il faisait des discours qui auraient pu être signés Hollande ou Valls; lorsque sa femme partait avec ses enfants passer les vacances chez ses parents, elle avait l'ordre de trier parmi les garçons du village ceux qui parlaient français, qui seuls auraient le droit de jouer avec les fils de Monsieur le sénateur, puis d'en rendre compte par écrit à son mari; un autre de mes arrière grand-père, parfaitement bilingue puisque sa mère était brestoise, dont le père était maire d'une commune du pays pagan, s'était fait une spécialité de ramener tous les soirs le symbole; il parlait trés vraisemblablement le français beaucoup mieux que l'instituteur chargé de le punir pour avoir osé parler breton
Vive la Corrèze !
A Yves Daoudal : et si on ouvrait une cagnotte ?
Chaque région, chaque département, doit pouvoir préserver sa culture, ses particularités, sa langue, ses coutumes, et l'Etat ne doit pas intervenir. Il faudrait un état fédéral, type Etats-Unis, pas plus.
ne serait-ce pas un peu trop tard ?
j'ai passé ma jeunesse dans deux pays où l'on parlait auvergnat dans l'un, gallo dans l'autre, avec, évidemment interdiction de les parler à l'école
maintenant, on n'y entend plus que du français et de l'arabe (à moins que ce ne soit du turc ou du kabyle)