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Mercredi des quatre temps

En l’Office des Matines, l’Église ne lit rien aujourd’hui du prophète Isaïe ; elle se contente de rappeler le passage de l’Évangile de saint Luc dans lequel est racontée l’Annonciation de la Sainte Vierge, et lit ensuite un fragment du Commentaire de saint Ambroise sur ce même passage. Le choix de cet Évangile, qui est le même que celui de la Messe, selon l’usage de toute l’année, a donné une célébrité particulière au Mercredi de la troisième semaine de l’Avent. On voit, par d’anciens Ordinaires à l’usage de plusieurs Églises insignes, tant Cathédrales qu’Abbatiales, que l’on transférait les fêtes qui tombaient en ce Mercredi ; qu’on ne disait point ce jour-là, à genoux, les prières fériales ; que l’Évangile Missus est, c’est-à-dire de l’Annonciation, était chanté à Matines par le Célébrant revêtu d’une chape blanche, avec la croix, les cierges et l’encens, et au son de la grosse cloche ; que, dans les Abbayes, l’Abbé devait une homélie aux Moines, comme aux fêtes solennelles. C’est même à cet Usage que nous sommes redevables des quatre magnifiques Sermons de saint Bernard sur les louanges de la Sainte Vierge, et qui sont intitulés : Super Missus est.

Dom Guéranger

*

O Adonai

O Adonái, et Dux domus Israël, qui Móysi in igne flammæ rubi apparuísti, et ei in Sina legem dedísti : veni ad rediméndum nos in bráchio exténto.

O Adonaï, et Conducteur de la maison d’Israël, qui avez apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné la loi sur le Sinaï : venez pour nous racheter par la puissance de votre bras.

Commentaires

  • Merci de nous donner chaque matin ces magnifiques antiennes à écouter. Je crois que "Adonai" n'apparaît pas dans la Vulgate, non? Son emploi en latin serait alors limité à l'Antienne O ?

  • Il y a deux fois Adonai dans la Vulgate :

    Exode 6, 3
    Locutusque est Dominus ad Moysen dicens : Ego Dominus qui apparui Abraham, Isaac et Jacob in Deo omnipotente : et nomen meum Adonai non indicavi eis.

    Judith 16,16
    Adonai Domine, magnus es tu,
    et præclarus in virtute tua :
    et quem superare nemo potest.

  • Merci pour cette indication. Je n'avais pas prêté attention au v. de l'Exode. Comment comprenez-vous cela? le Nom de Dieu, c'est aussi bien YHWH que Adonaï? le grec a partout Kurios. On attendrait, dans ce verset, YHWH.
    Et pourquoi n'avoir gardé Adonaï qu'ici, et avoir partout ailleurs mis Dominus? (en vous demandant cela, je sais bien que vous n'êtes pas st Jérôme, ni les Septante, mais vous pouvez avoir une idée ou avoir lu quelque chose là-dessus).

  • Il n'y a jamais YHWH, heureusement, dans la Vulgate ni dans la Septante. Mais Dominus et Kyrios.

    Je pense que ces deux Adonai sont des "coquetteries" de saint Jérôme. Celui de l'Exode, parce que c'est la révélation du nom de Dieu, et qu'il a voulu exceptionnellement garder l'hébreu (YHWH se prononçant Adonaï). Celui de Judith, c'est pour ne pas répéter Dominus s'il y avait "Adonaï Seigneur" dans son texte, ou peut-être pour bien montrer qu'il traduisait un texte araméen et non un texte grec.

    Il y a d'autres "coquetteries" de saint Jérôme, comme le délicieux "exsultabo in Deo Jesu meo" du cantique d'Habacuc.

  • La protestantisation de l'Eglise explique cette aversion pour le jeûne et la pénitence. Pour Luther, on est sauvé par grâce et prédestination et les efforts pour "gagner" sont salut sont vains. On voit bien que les protestants prennent dans l'Ecriture ce qui les arrange. Jésus n'a pas cessé de parler de jeûne et de pénitence, en particulier pour chasser les démons. Il est question souvent de bonnes oeuvres et obéissance aux commandements. "Qui m'aime, observe mes commandements". St François de Sales l'avait magnifiquement expliqué à Théodore de Bèze quand il le rencontra à Genève en 1597 (Calvin ayant menacé de mort le saint évêque s'il mettait les pieds à Genève).

  • Un jour, ce sera de l'extérieur de l'Eglise que sortira l'étincelle du déclic ? Quel déclic ? Celui du retour à l'"entièreté" comme disent les anglais quand ils veulent parler de ce qui est Un-unicité-ré'unité.

    Si les intello qui jacassent dans l'Eglise, à coups de logique qui a perdu son principe, son objet, donc son Dieu véritable qui est tout et partout *... peuvent s'effacer, si les dénommés écologistes peuvent continuer à entrer explorer au centre d'eux-mêmes, ils verront que l'Eglise est leur maison.

    Ils trouveront non seulement la Matière-Mère, mais le Père si tendre à ses enfants qui reviennent : rythme des saisons aux Quatre-Temps, fête de la lumière qui naît au fond de la Nuit de Noël, jeûne de préparation, de purification, célébrations communautaires de gratitudes ou de manifestations-supplications, écoute de ce qui se passe, et des souffrances ou de besoins réels des hommes dont le coeur crie son désir de Joie.

    Mais pour cela, faudra-t-il voir mourir ceux qui ont souillé l'Eglise leur Mère ? Par leur mental orgueilleux, ou par leurs conforts mondains ? Nul ne le souhaite à son voisin... mais Dieu que les retournements vers le coeur divin sont lents à venir.

    Merci de votre billet, et de votre amusante entrée en matière... si vraie dans les faits et ce genre de choses ne se combat pas par la joute verbale ! Mais par la restauration dans les "serres" où poussent les graines réelles.

    Merci à vous
    Glycéra



    * (partout sauf dans le coeur de l'homme qui lui refuse d'y habiter.)

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