Ἅγιοι Ἀνάργυροι καὶ θαυματουργοί, ἐπισκέψασθε τὰς ἀσθενείας ἡμῶν, δωρεὰν ἐλάβετε, δωρεὰν δότε ἡμῖν.
Saints Anargyres et thaumaturges, visitez nos maladies : gratuitement vous avez reçu, gratuitement donnez-nous.
Ce tropaire de la liturgie byzantine (chanté par Nicodème Kavarnos) est non seulement très bref, mais il ne cite même pas les noms des saints. En fait, la liturgie aime les appeler « les Anargyres », comme si c’était leur nom propre. De même il y a des églises « des saints Anargyres ». Anargyre veut dire « sans argent » : ils guérissaient gratuitement, comme le souligne le tropaire. Le mot grec que je traduis par maladie mais qui est traduit par infirmité dans la version orthodoxe française a le mérite d’avoir une signification très étendue. Son sens premier est le « manque de force ». Il désigne donc toute faiblesse, physique et morale, et ce sont ainsi toutes nos misères que nous demandons à Côme et Damien de venir « visiter ».