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Les cloches de Balangiga

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Samedi dernier 15 décembre, les trois cloches de l’église Saint-Laurent de Balangiga, aux Philippines, ont retrouvé leur clocher.

Elles avaient été confisquées par les Américains en… 1901, en réponse à une attaque philippine qui avait coûté la vie à près de 50 de leurs soldats. Depuis lors les « cloches de la discorde » étaient un thème récurrent et figuraient dans les livres d’histoire des écoles.

En 1957, le jésuite Horacio de la Costa, grand historien des Philippines (et qui deviendra supérieur provincial et conseiller du supérieur général), est le premier à écrire aux Américains pour demander la restitution des cloches, qui ont été financées par les habitants de Balangiga. D’autres demandes seront formulées et resteront lettre morte. Dans les années 1990, le président Fidel Ramos demandera officiellement la restitution d’une seule cloche. Bill Clinton refusera net.

L’an dernier, le tonitruant président Rodrigo Duterte, au cours de son discours sur l’état de la nation, s’était adressé aux diplomates américains présents : « Les cloches de Balangiga sont à nous. Rendez-nous nos cloches ! »

En août dernier, Jim Mattis secrétaire à la Défense de Donald Trump, a signé les documents de retour des cloches, alors que jusqu’ici la réponse était que seul le Congrès pouvait le décider.

Devant une foule enthousiaste, Rodrigo Duterte, invité d’honneur de la cérémonie de remise officielle, a déclaré : « Nous avons pu récupérer les cloches grâce aux prières et à la ferveur de notre nation tout entière », et il a rendu hommage à « la générosité américaine ».

(C'est le même Duterte qui quelques jour auparavant appelait à tuer les évêques, ce « ramassis  d'imbéciles qui ne sert à rien» sinon à critiquer. Mais l'évêque du lieu est l'un de ceux qui ne le critiquent pas...)

Commentaires

  • « ramassis d'imbéciles qui ne sert à rien»
    Cette phrase pourrait s'appliquer à beaucoup d'évêques dans beaucoup de pays.
    Les anglo-saxons sont les seuls au monde qui peuvent se permettre de ne pas rendre ce qu'ils ont volé, ou le rendre un siècle plus tard. Gibraltar, ce sera pour quand? C'est un peu plus gros que des cloches....

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