Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Acharnement

La culture de mort ne s’avoue jamais vaincue… Hier, dans un projet de loi sur les services publics en Irlande-du-Nord, les travaillistes ont glissé un amendement qui exige du secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord, Karen Bradley, qu’elle donne aux fonctionnaires nord-irlandais « des directives sur la compatibilité avec les droits de l’homme des lois nord-irlandaises sur l’avortement et le mariage entre personnes du même sexe ».

Cela fait suite au jugement de la Cour suprême qui en juin dernier avait rejeté la demande de la Commission des droits de l’homme d’Irlande du Nord : la majorité des juges avait ajouté que si la commission avait été compétente, ils auraient jugé la législation nord-irlandaise incompatible avec la Convention européenne des droits de l'Homme en cas de viol, d'inceste et d'anomalie mortelle du fœtus.

L’amendement a été voté par une très large majorité de 207 députés contre 117. Parce que la majorité des députés conservateurs sont partisans de la culture de mort, comme l’est Karen Bradley elle-même, qui a souligné qu’elle était favorable à l’avortement et au « mariage pour tous » mais qu’une loi sur le fonctionnement des services publics n’était pas le lieu pour introduire de tels amendements.

Les uns et les autres paraissent oublier que la majorité de Theresa May n’existe que par les 10 députés protestants d’Irlande du Nord résolument opposés à l’avortement et au mariage des invertis. Mais la cause supérieure de la culture de mort mérite qu’on sacrifie ses propres intérêts politiques, sans doute.

Et personne ne nous explique ce que veut dire concrètement cet amendement, dans la mesure où il est bien précisé que les lois nord-irlandaises ne changent pas (pour l’instant).

Les commentaires sont fermés.