Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un Mémorial du Goulag

Hier, dans le parc de la vieille ville de Buda, au centre de Budapest, Viktor Orbán a inauguré un monument à la mémoire des victimes du communisme soviétique. Voici une traduction du compte rendu donné par le site du gouvernement hongrois.

orbán-gulag-emlékmű2-1024x683.jpg

orbán-gulag-emlékmű1-1280x640.jpg

Dans le quartier d'Óbuda à Budapest, lors de l'inauguration d'un mémorial dédié aux victimes de l'occupation soviétique, le Premier ministre Viktor Orbán a déclaré que la leçon apprise après la Seconde Guerre mondiale était que le bien le plus précieux de la Hongrie était sa souveraineté.

"Nous avons payé le prix de notre faiblesse, de la perte de notre indépendance, avec l'enlèvement, la déportation et le déplacement de centaines de milliers de personnes", a déclaré le Premier ministre, qui estime que la souveraineté de la Hongrie ne doit pas être cédée. "Nous savons très bien que si nous leur donnons un centimètre, ils prendront un kilomètre."

M. Orbán a poursuivi en disant que le Mémorial du Goulag impose l'obligation de créer une Hongrie dans laquelle des événements similaires ne peuvent plus jamais se reproduire. Par conséquent, a-t-il dit, toutes les idées déraisonnables, les pensées confuses et les plans servant des intérêts étrangers doivent être tenus à l'extérieur des frontières du pays.

Le Premier ministre a déclaré que l'Europe était la patrie de deux concepts marquants et d’idéologies cataclysmiquement destructrices : le national-socialisme, le communisme international - et, en fait, un impérialisme moderne qui réduit des peuples entiers à une existence coloniale – qui ont toutes d’abord levé la tête dans des territoires à l’ouest de la Hongrie. Il a souligné que les Hongrois doivent être fiers que leur pays n'a jamais créé d'idéologies oppressives et n'a jamais cherché à condamner qui que ce soit à un destin colonial. Selon ses propres paroles, "notre peuple est une nation sensée, qui sait que la paix, la liberté et l'indépendance sont importantes, pas seulement pour nous; il respecte et reconnait donc le droit des autres nations à ces idéaux".

M. Orbán a fait remarquer qu'en Europe occidentale, la gauche prônait le communisme même après que des millions de personnes eurent péri sous le joug des "dictatures rouges". Il a ajouté que "dans l'esprit d'un certain nombre d’hommes politiques européens, les statues des dirigeants communistes sont toujours debout", et ils ne sont pas prêts à reconnaître que la voie de l'unification de l'Europe passe par le renversement des statues honorant Marx et Lénine. "Nous savons qu'il n'existe pas de régime communiste à visage humain: le vrai visage du communisme est le goulag", a-t-il déclaré.

Selon le Premier ministre, de temps en temps, l'esprit de Marx, de Lénine et des camps de rééducation apparaît encore en Europe. A titre d'exemple, il a mentionné le résultat de l'élection italienne, qui "ne reflétait pas la préférence de Bruxelles", et à laquelle la réaction publique de certains a été que "les marchés apprendront aux Italiens comment voter". Il y en a d'autres, a-t-il dit, qui “veulent engager des poursuites de toutes sortes contre nous, simplement parce que nous voyons le monde différemment de la façon dont ils le voient et parce que nous ne voulons pas devenir un pays d'immigration”.

Il a décrit l'inauguration du mémorial comme un hommage aux victimes du communisme, comme une commémoration de ceux qui, soldats et civils, ont été envoyés de force au Goulag, des caves et des salles d'interrogatoire, des aveux obtenus par la violence et la torture, des sentences de morts décidées d’avance, et de la longue route menant au Goulag, et des nombreuses étapes de déportation, dont chacune a vu la disparition de plusieurs milliers de victimes. Il a ajouté que nous devons également nous rappeler comment, pour beaucoup de ceux qui sont rentrés chez eux, un camp de travail a été remplacé par un plus grand.

Le Premier ministre a en outre souligné qu'en aucun cas nous ne devons tenir pour acquis le monde libre et démocratique d'aujourd'hui. Nous devons plutôt le voir comme quelque chose d'exceptionnel, comme un état de grâce qui ne peut être maintenu et prolongé que si “nous sommes déterminés à ne jamais permettre à quelque chose comme cela de nous arriver à nouveau”.

Dans son discours, Erzsébet Menczer, présidente de l'Organisation des prisonniers politiques hongrois et des travailleurs forcés hongrois (Szorakész), a déclaré que plus de deux cents personnes avaient travaillé depuis plus de deux ans pour que le monument puisse être dignement inauguré.

Elle a souligné qu'il y a vingt-sept ans jour pour jour - le 19 juin 1991 - que le dernier soldat soviétique quittait la Hongrie et que “nous sommes finalement devenus libres”.

L'ancien député Fidesz a également déclaré qu'à ce jour, les deux poids deux mesures s'appliquent, car alors qu'on a toujours eu la liberté de condamner la barbarie des nazis, on passe évasivement sur le génocide communiste ou on le réévalue. Même après l'inauguration de ce mémorial, a-t-elle ajouté, la lutte contre le deux poids deux mesures ne doit pas s'arrêter.

Le Mémorial du Goulag est un obélisque de granit noir de dix mètres de haut dressé dans un parc situé à côté de l'artère de Budapest Árpád fejedelem útja. Il a été dit aux participants à la cérémonie qu'il rend hommage aux personnes qui ont souffert d'une idéologie diabolique et inhumaine, qui ont été soumises au travail forcé dans des camps à des milliers de kilomètres de chez elles et qui ont donné leur vie pour leur pays et leur identité hongroise, religieuse et politique.

07d5ad4274769d02714934fc254eb5de_1.jpg

bf52309b280829679ca27c56f9cf9259_1.jpg

 

ee292102a051fc9d4ce8438b1502eac5_1.jpg

ea3fb461535952ce41bdbb9e0c85ede9_1.jpg

Commentaires

  • On a tellement de mémoriaux bidon et d'histoires mémorielles à la con que quand on en fait de vrais qui mériteraient notre sympathie, on ne trouve rien à dire...
    Si : dénonçons les vrais responsables de l'horreur qu'a été le goulag. A commencer par Marx.

  • vous avez raison, mais il est gênant que ce discours soit fait par un hongrois : la Hongrie du XIXième siècle ne correspondait pas tout à fait à cette description idyllique

  • A ma connaissance (limitée), la Hongrie fut une colonie autrichienne qui se jeta dans les bras de l'Allemagne nazie avant de devenir une colonie soviétique. Cela explique son goût de l'indépendance et sa défiance à l'égard des envahisseurs étrangers. C'est aussi une nation, ce que n'est déjà plus la France.

  • @Stavrolus
    connaissance trés limitée
    le royaume de Hongrie date de l'an mil; au Moyen Age il fut une grande puissance et servit de rempart à l'Europe contre les Turcs; ceux-ci finirent par en conquérir la plus grande partie et les Habsbourg héritèrent du reste puis en fjrent la reconquête; il était l'un de leurs états les plus importants et ne furent jamais une colonie autrichienne; il fut même le partenaire de l'Autriche dans l'empire K und K
    Il fut dépecé à la fin de la Grande Guerre au profit de la Roumanie, de la Tchécoslovaquie, de la Yougoslavie et même de l'Autriche; ce qui en restait fut l'allié de Hitler puis fut envahi par les Soviétiques qui en gardèrent (mal) le contrôle jusqu'à l'effondrement du communisme

  • " Viktor Orbán a déclaré que la leçon apprise après la Seconde Guerre mondiale était que le bien le plus précieux de la Hongrie était sa souveraineté."

    En France, à part le détesté Asselineau sur ce blog, tous les autres politiciens étaient prêts à continuer le dépeçage du pays par les mondialistes. Comme quoi la population française qui vote pour ces traitres, est elle-même bien lâche . Pourquoi ne prennent-ils pas modèle sur la Hongrie ?

  • Sans doute que ces politiciens n'écoutent que les médias alignés pour comprendre quelque chose en économie. Mais s'ils portaient une oreille attentive à un ancien de la banque européenne comme Vincent Brouseau, ils seraient un peu plus souverainistes :

    00:07 Doit-on craindre une sortie de l’Italie de l’euro ?
    01:55 Pourquoi les Allemands devraient sortir de l’euro, cette monnaie ne convient-elle pas à leur économie ?
    04:54 Le déclin de l’euro n’est-il pas en train de se dessiner ?
    13:08 Certains laissent entendre que la dette Target de l’Italie n’en serait pas une ?
    20:44 Pourquoi l’euro est-il comme il est ?

    https://www.youtube.com/watch?v=Enq74vMlKYo

Les commentaires sont fermés.