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Chronique des cinglés

Screenshot-2018-2-2 Presenting the female body Challenging a Victorian fantasy Manchester Art Gallery.jpgLe musée d’art (public) de Manchester a décroché une des plus célèbres toiles de John William Waterhouse, Hylas et les Nymphes, et a mis à la place un papier indiquant que l’œuvre a été enlevée temporairement pour susciter une discussion sur les « fantasmes victoriens » que véhiculent de telles œuvres, où le corps de la femme n’est qu’un « mannequin décoratif passif » ou une « femme fatale » (en français dans le texte).

L’enlèvement du tableau a été réalisé le 26 janvier, c’était une « installation » de la soi-disant artiste Sonia Boyce, qui a été filmée et fera partie de sa prochaine exposition…

Le musée appelait au débat. La bonne nouvelle est que sur son site il n’y a pas de débat. Il y a un torrent de réactions unanimes de personnes qui condamnent cette censure, qui plus est réalisée au nom du politiquement correct, et qui ose en outre se présenter comme une forme d’art.

Certains soulignent qu’une « installation » peut donc être aussi une « désinstallation » de la part d’un « artiste » incapable de création, et que l’on est censé discuter d’un éventuel « sexisme » pictural à partir d’une œuvre… qui a été enlevée. Et si c’est de l’art de décrocher un tableau, ajoute quelqu’un, ce sera de la littérature de brûler des livres.

Le pire, ou le plus ridicule, est que l’auteuse (autrice ?) de cette censure, Clare Gannaway, qui dit s’inscrire dans le mouvement de de dénonciation des agressions sexuelles, a choisi le tableau en raison de l’érotisme des nymphes nues au corps parfait (j’avais oublié de préciser que c’est très mal de peindre des corps parfaits, c’est une agression contre les femmes qui ne sont pas parfaites), sans s’occuper de ce qu’il représente vraiment. Or il s’agit des nymphes qui séduisent Hylas pour le faire disparaître. Mais Hylas est l’amant d’Héraklès, et bien entendu il y a eu quelques réactions sur la nature… homophobe de la censure du musée de Manchester…

En bref, cette peinture représente tout le contraire de ce que dénonce la direction du musée : c’est le prélude du viol collectif d’un homosexuel par des femmes !!!

(Cela dit je n’apprécie pas du tout Waterhouse, préraphaélite décadent, dont l’érotisme aguicheur ne cadre pas avec les canons préraphaélites, ce qui le rend particulièrement déplaisant. Mais ce n’est pas la question.)

Commentaires

  • Si elles ne savent pas où aller, elles peuvent venir chez moi. Je les invite toutes les sept.

  • Pourquoi l'étiquetez-vous "préraphaélite" ?
    Avait-il le label PRB ?
    C'est comme les Seiz Breur chez nous…. N'importe qui n'était pas "Préraphaélite". Ceux qui ont succédé aux préraphaélites étaient surtout des… pompiers. Ce Waterhouse me fait penser à Bouguereau.

  • Ce n'est pas moi qui l'ai étiqueté préraphaélite, d'ailleurs je ne l'aurais pas fait de moi-même. Il fait partie des 96 tableaux préraphaélites du musée de Manchester.

    Mais comme vous je trouve qu'il est plus proche du triste Bouguereau (avec des fonds... préraphaélites).

  • c’est le prélude du viol collectif d’un homosexuel par des femmes !!!

    un bon motif de censure non ?

    ces débats sont grotesques.

  • Un viol? Hylas semble bien s'être rendu aux arguments des nymphes (qui n'en manquaient pas) et échappé ainsi aux assiduités d'Héraklès. Ces nymphes n'ont fait que ré-éduquer ce pauvre Hylas. En cette matière , on n'est jamais trop-aidé.

  • "En cette matière , on n'est jamais trop-aidé."
    Oooh !

  • Grotesque! Quand allons-nous interdire Degas, Renoir, Gaughin etc. Et la Vénus de Milo?

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