Dans son nouveau rapport sur l’Italie, le Comité des droits de l’homme de l’ONU se dit inquiet des « difficultés » qui lui ont été signalées « par rapport à l’accès à l’avortement légal en raison du grand nombre de médecins qui refusent de pratiquer des avortements pour des raisons de conscience, et de la manière de leur répartition dans le pays ». Le rapport enjoint donc à l’Italie de prendre des mesures pour que les femmes puissent accéder librement et effectivement à l’avortement.
En outre, le comité de l’ONU regrette que l’Italie ait légalisé l’union civile sans prévoir un droit à l’adoption pour les homosexuels, et dénonce « son refus persistant de permettre aux couples homosexuels d’accéder à la fécondation in vitro ».
*
D’autre part, le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a publié un rapport par lequel il « demande instamment aux autorités irlandaises d’adopter une législation pour lever tous les obstacles à l’accès des femmes à l’avortement légal et sans risque ».
En juin dernier, le Comité des droits de l’homme de l’ONU avait demandé à l’Irlande de modifier sa loi sur l’avortement, qui « soumet les femmes à un traitement cruel, inhumain et dégradant »…
Commentaires
L'idéologie abortionniste doit être répandue par le moralisme mielleux et captieux, ou par la coercition caporaliste. à coup de slogans sommaires, unilatéraux, impossibles à asseoir sur des raisonnements solides à partir de faits. L'expérience montre que ça marche bien.
Les sondages montrent que, désormais, dans beaucoup de pays occidentaux, la majorité de la population est pro-avortement. Aux Etats-Unis, c'est le cas de 60 % environ des catholiques.
Le matraquage commence dès l'enfance.
On n'hésite pas, notamment, à faire silence même sur des données empiriques dont le caractère scientifique assuré ne fait aucun doute, et s'impose à tout être rationnel et respectueux d'une appréhension correcte de la réalité, comme le fait que les embryons et les fœtus sont biologiquement des êtes humains (avec leur individualité génétique inscrite dans leurs cellules), et non une partie du corps de la femme, ni une excroissance pathologique.
On se trouve donc devant un cas de fanatisme obscurantiste particulièrement spectaculaire. L'attaque anti-abortionniste ne doit surtout pas négliger cet angle. Car elle impose aux abortionnistes, a minima, de faire retraite sur d'autres positions.