Les sénateurs pakistanais ont entamé un débat sur une éventuelle modification des lois sur le blasphème. On donnera le nom de l’héroïque sénateur (musulman) à l’origine de ce débat : Farhatullah Baber. Car il risque sa vie.
C’est la quatrième tentative de débattre de cette législation introduite sous la dictature du général Zia en 1982 et 1986.
La première avait été celle de Benazir Bhutto, arrivée au pouvoir en 1988. Mais une fatwa la condamnant à mort avait eu raison de ses velléités…
La deuxième avait été celle d’un parlementaire zoroastrien, en 2007. Sa proposition de loi avait été immédiatement rejetée par le ministre des Affaires parlementaires au motif constitutionnel qu’aucune loi ne peut contredire la charia.
La troisième avait été celle de Sherry Rehman, en 2010. Elle fut menacée de mort et retira sa proposition de loi. L’année suivante, deux militants du changement de la loi, le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer, et le ministre catholique des minorités, Shahbaz Bhatti, étaient assassinés.
On ne sait jusqu’où ira l’examen cette fois-ci. Un recours a été déposé devant la Haute Cour de Lahore, pour lui demander d’interrompre le débat, parce que « le Parlement ne peut faire une loi contraire aux principes islamiques ».
Commentaires
Avant de voter, bien s'assurer que le candidat ne va pas nous mener, à terme, à ce genre de société!
C'est plus important que tout le reste! La France peut être à la fois islamique ET réduite à la misère.
Evitons au moins le premier mal. En 2017, on coule définitivement la France ou on la fait renaître. Avis aux abstentionnistes!