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3e dimanche après l’Epiphanie

L’évangile de ce dimanche comporte, a priori bizarrement, le récit de deux miracles sans autre lien entre eux que ce sont deux guérisons. Et deux guérisons très différentes l’une de l’autre : dans la première, Jésus touche un lépreux pour le guérir, dans la seconde, il guérit à distance le serviteur d’un centurion.

Dom Pius Parsch montre que les chants de cette messe continuent de distiller le mystère de l’Epiphanie. Il en est de même de cet évangile. Les premiers mots nous disent que Jésus descend de la montagne : car il est descendu du ciel, et il fallait qu’il descende pour nous donner des signes.

Il descend, et il accomplit ses deux premiers miracles (les deux premiers que raconte cet évangile de saint Matthieu). Par le premier il purifie un juif de sa lèpre. Par le second, il sauve de la mort un païen. C’est encore une épiphanie, par le miracle, comme à Cana dimanche dernier : Jésus se manifeste aux hommes, au juif d’abord, comme aux bergers de Bethléem, au païen ensuite, comme aux Mages venus d’Orient.

Ce centurion, dont Jésus loue la foi, et qui nous apprend ce que nous devons dire à la messe avant de recevoir le corps du Christ (« Domine non sum dignus…), ne se retrouve pourtant nulle part ailleurs dans la liturgie de ce dimanche. Ce qui prime est la guérison du lépreux. Aux matines, saint Jérôme n’évoque que ce miracle (même dans la version longue d’avant 1960), et il en est de même des antiennes de Benedictus et de Magnificat, qui reprennent le texte même de l'évangile:

Cum descendisset Jesus de monte, ecce leprosus veniens adorabat eum, dicens: Domine, si vis, potes me mundare: et extendens manum, tetigit eum, dicens: Volo, mundare.

Domine, si vis, potes me mundare: et ait Jesus: Volo, mundare.

On voit que les deux antiennes insistent sur le très bref dialogue entre le lépreux et Jésus. Il est rarissime (sinon unique ?) que l’antienne du cantique du soir répète ce qu’a dit l’antienne du cantique du matin. Cette insistance a forcément une signification. C’est que l’on a là un merveilleux modèle de prière. Je dis à Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier, me rendre pur. » Et qu’espérer d’autre que de l’entendre un jour me répondre à moi aussi : « Je le veux, sois purifié. » Cette réponse qui tient en deux mots, en latin comme en grec : Volo, mundare. Les deux mots divins qui ouvrent le ciel.

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