Dès l’invitatoire des matines, l’Eglise chante :
Hodie scietis quia veniet Dominus : et mane videbitis gloriam eius.
Aujourd’hui, vous saurez qu’il va venir le Seigneur, et demain matin, vous verrez sa gloire.
C’est ce que Moïse dit aux Hébreux pour leur annoncer la manne et arrêter leurs récriminations. Mais voici la vraie manne, le Pain descendu du Ciel à Beth-Lehem, la maison du Pain.
L’introït de la messe ajoute qu’il vient pour nous sauver. Le verset de psaume est, comme il est normal, un premier verset, celui du psaume 23. Il indique bien que le Seigneur qui vient est le roi de la création. Mais il annonce surtout l’offertoire, un autre verset de ce même psaume, qui demande qu’on lève les portes pour qu’entre le roi de gloire.
Hódie sciétis, quia véniet Dóminus et salvábit nos : et mane vidébitis glóriam eius.
℣. Dómini est terra, et plenitúdo eius : orbis terrárum, et univérsi, qui hábitant in eo.
Aujourd’hui, vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera. Et demain matin, vous le verrez dans sa gloire.
Au Seigneur appartient la terre et tout ce qui la remplit, l’univers et tous ceux qui l’habitent.
Le graduel de la messe reprend la même antienne, et y ajoute un verset du psaume messianique, psaume de l’Avent, 79 (avec la variante du psautier romain par rapport à la Vulgate : « appare » au lieu de « manifestare ») :
Hódie sciétis, quia véniet Dóminus et salvábit nos : et mane vidébitis glóriam eius
℣. Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Joseph : qui sedes super Chérubim, appáre coram Ephraim, Béniamin, et Manásse.
Aujourd’hui, vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera. Et demain matin, vous verrez sa gloire.
℣. Ecoute, Pasteur d’Israël, toi qui mènes le peuple de Joseph comme un berger son troupeau. Toi dont le trône est porté par les Chérubins, montre-toi aux descendants d’Éphraïm, de Benjamin et de Manassé.
"Hodie scietis" se trouve aussi dans un répons des matines, dans une antienne de laudes (qui est aussi l'antienne de tierce), dans le répons des laudes, qui revient encore dans les vêpres de l’office monastique (moines de l’abbaye de Beuron) :
Commentaires
Cher Monsieur,
Je vous souhaite un très joyeux Noël (sans Noël, je ne sais si nous aurions beaucoup d'occasions de nous réjouir...) et vous remercie encore pour tout votre travail au cours de cette année 2016. Votre blog est vraiment un espace de liberté qui donne une bouffée d'air frais revigorante chaque jour. Serait-ce possible que vous "changiez" plus souvent de page, car la longueur fait que l'ordinateur met beaucoup de temps à charger une page. Bon, ce n'est pas essentiel, mais c'est juste une suggestion.
Ce que je vais dire n'engage que moi, je ne sais si les autres lecteurs sont du même sentiment : je me demande s'il est possible de vous soutenir financièrement : pour moi vous faites un vrai travail, chaque jour, qui vaudrait bien d'être rémunéré. Dans un monde où nous recevons chaque jour dans notre boîte aux lettres environ 5 ou 6 demande de sous, votre discrétion me laisse songeur.
Enfin, comme je pense que vous aurez bientôt fini la TOB, je voulais vous demander si vous connaissiez la Bible d'Alexandrie, traduction française de la Septante depuis 1986 (et ce n'est pas fini...). C'est un peu hors de prix si on achète neuf, mais la traduction est vraiment excellente et les notes synthétisent les commentaires patristiques grecs (et philonnien pour le Pentateuque), ce qui en fait une édition sans égale sur le marché français.
Encore merci, et longue vie à votre blog
Joyeux Noël à vous.
Je viens de faire passer la page de 30 à 20 notes. Dois-je diminuer encore ?
Je n’ai pas besoin d’argent. Je me contente de ce que j’ai qui me permet de vivre, aujourd’hui sans dettes, ce qui me paraît être un luxe… J’aurais eu besoin d’argent pour empêcher "La Pensée Catholique", puis "Daoudal Hebdo", de disparaître. Mais là je n’ai pas eu de soutien financier, notamment, pour "Daoudal Hebdo", des lecteurs de mon blog, or ce n’était pas non plus pour moi, c’était pour l’imprimeur et la Poste. Avec mon blog je n’ai pas besoin d’imprimeur ni de Poste…
J’ai fini la TOB avec l’année liturgique et j’ai repris… la Vulgate (celle de Stuttgart, en faisant attention aux partis pris contre la Clémentine…)… C’est comme une libération… Pendant l’Avent, c’était Isaïe, et cela m’a permis de me rendre compte à quel point la TOB (et les autres) gomment les prophéties christiques (et mettent des notes qui parlent d’autre chose quand elles ne peuvent pas être gommées).
LXX : Je connais surtout l’édition du Pentateuque en un seul volume, qui est d’une présentation très agréable (mais avec très peu de notes). J’ai acheté un volume séparé d’occasion (les Proverbes) mais j’ai été découragé par le fait qu’il n’y ait pas le texte grec (alors que dans le Pentateuque il y est, en exact parallèle avec la traduction) et par ce déluge de notes techniques…
Je ne suis pas toujours d’accord avec la traduction. Par exemple ce refus absolu de traduire hamartia par péché. Je comprends bien l’explication, sauf que hamartia veut dire précisément et uniquement péché depuis 2000 ans et qu’un chrétien ne peut pas lire le Pentateuque de façon archéologique.
Cette édition de la Septante est historique. On doit cela comme vous le savez à Marguerite Harl. Dans le dernier numéro d’Una Voce j’ai fait une recension de son dernier livre (le dernier en date, mais ce n’est pas parce qu’elle a presque 100 ans qu’elle ne va pas en écrire d’autres…). On doit à Marguerite Harl la réhabilitation de la Septante en Occident. Jusque-là nos grands érudits considéraient – sans même voir le flagrant anachronisme - que la Septante n’était qu’une mauvaise traduction du texte massorétique… Cette idée n’a pas encore disparu, mais de plus en plus de spécialistes prennent en compte que la Septante est un vrai témoin particulier du texte biblique (on le voit même de temps en temps dans des notes de la TOB, parmi d’autres).
Joyeux et sanctifiant Noël, mon Daoudal.
Merci pour la réduction de la page, pour mon pc c'est très correct.
Je comprends votre sentiment face aux notes (si vous prenez le volume sur Malachie, a priori court, c'est presque caricatural).Il faut cependant saluer le fait qu'elles donnent le sens spirituel, ce que même Fillion ne fait quasiment jamais pour l'Ancien Testament. Je ne connais pas M. Harl, mais je connais bien Olivier Munnich, un des 4 directeurs de cette édition, il ne semble pas prévu de faire pour le reste une édition bilingue, comme pour le Pentateuque (la Septante, à proprement parler). Je pense qu'ils se disent que ça coûterait très cher de généraliser ce bilinguisme, et que l'édition de Rahlfs n'étant pas si chère que ça, autant que le lecteur l'acquière par ailleurs.
Oui, la traduction peut être contestée parfois, comme toujours, mais elle est vraiment rigoureuse, beaucoup plus que celle de Giguet qui ne rend pas toujours un même mot grec par le même mot français sans qu'il y ait de nécessité à cette variation.
En tout cas, cette édition est vraiment à part dans ce qui existe en français, mais elle est peu diffusée, et par exemple à La Procure est dans le rayon des bibles en langues anciennes, alors qu'elle est intégralement en français...