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La Pologne de plus en plus attaquée

Depuis maintenant une semaine, des députés de l’opposition – soutenus par des manifestants à l’extérieur (du bâtiment, et surtout à l’extérieur de la Pologne) - occupent l’hémicycle du Parlement polonais, pour dénoncer des décisions soi-disant illégales et antidémocratiques du gouvernement alors qu’ils sont quant à eux dans une flagrante illégalité par leur occupation manifestement antidémocratique du lieu même où se pratique la démocratie…

La « dictature » (sic) polonaise est telle que le gouvernement… laisse les occupants occuper, et ceux-ci annoncent qu’ils passeront Noël au Parlement. Si ça leur chante…

Les prétextes de cette nouvelle attaque, c’est d’abord que le budget n’a pas été voté dans l’hémicycle mais dans une autre salle. C’est peut-être irrégulier, mais c’est l’opposition qui empêchait le vote dans l’hémicycle… L’autre motif est qu’il a été décidé de réduire le nombre de médias habilités à suivre les travaux parlementaires, pour la sérénité des débats (réduction à « seulement » cinq chaînes de télévision, me semble-t-il). Hurlements : la dictature supprime la liberté de la presse…

Tout cela est évidemment suivi de près par les institutions européennes, qui mettent de l’huile sur le feu. Plusieurs députés européens demandent que des sanctions financières soient prises contre l’effroyable dictature polonaise. La Commission européenne a adressé de nouvelles « recommandations » au gouvernement sur « l’état de droit » dans le pays, et lui donne deux mois pour répondre, faute de quoi… (Faute de quoi rien du tout, car la Commission n’aura pas l’unanimité requise, comme elle le sait depuis le début.) Donald Tusk lui-même y est allé de son couplet, en Pologne même. Une diatribe du président du Conseil européen contre son propre pays.

Mais le pouvoir polonais continue tranquillement ce qu’il a à faire. Mercredi, le président Duda a nommé Julia Przylebska présidente du Tribunal constitutionnel, pour remplacer l’adversaire acharné du gouvernement, Andrzej Rzeplinski, dont le mandat s’est terminé lundi à minuit.

« Je voudrais, a dit le président Duda à la nouvelle présidente, que vous mettiez de l’ordre au Tribunal. Je voudrais que cessent, au Tribunal et autour de lui, ces querelles choquantes qui se sont poursuivies jusqu’à maintenant et qui l’ont empêché de fonctionner normalement. »

Le vice-président du Tribunal, Stanislaw Biernat, l’un des juges nommés par l’ancien président, a déclaré aux journalistes qu’il reconnaissait la nomination de Mme Przylebska et qu’il n’y aurait pas de « rébellion » de ses collègues.

C’est ce jour même où le climat semble s’apaiser de ce côté-là que la Commission européenne a envoyé son nouvel ultimatum…

Commentaires

  • "ils passeront Noël au Parlement"
    Et bien qu'on leur coupe le chauffage...

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