L’Eglise est une mère fidèle et aimante. Elle est une mère avant d’être une structure hospitalière.
La mission sociale est fondamentale mais le salut des âmes est plus important que tout autre travail. Sauver ne consiste pas seulement à soigner, mais surtout à entraîner vers Dieu, convertir, pour faire revenir les enfants prodigues vers la maison du Père des miséricordes. Le rôle premier et fondamental de l’Eglise reste aujourd’hui le salut des âmes.
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Comment ne pas être scandalisé et horrifié par l’action des gouvernements américains et occidentaux en Irak, en Libye, en Afghanistan et en Syrie ? Des pays et des peuples sont détruits, des chefs d’Etat sont assassinés, pour des intérêts purement économiques. Au nom de la déesse Démocratie, d’une volonté d’hégémonie géopolitique ou militaire, on n’hésite pas à engager la guerre pour désorganiser et créer le chaos, surtout dans les régions les plus faibles, lançant ainsi sur les routes des cohortes interminables de réfugiés sans ressources ni avenir. Combien de familles disloquées, détruites, réduites à une misère inhumaine, contraintes à l’exil et au déracinement culturel ? Combien de souffrance dans ces vies d’errance et de fuite continuelles, combien de morts atroces au nom de la Liberté, l’autre déesse occidentale ? Que de sang versé pour une hypothétique libération des peuples de ces chaînes supposées les maintenir dans le carcan de l’oppression ? Combien de familles décimées pour imposer une conception occidentale de la société ?
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Les criminels peuvent tout détruire avec fureur, il est impossible d’entrer par effraction dans le silence, le cœur et la conscience d’un homme. Les battements d’un cœur silencieux, l’espoir, la foi et la confiance en Dieu demeurent insubmersibles. A l’extérieur, le monde devient un champ de ruines ; mais à l’intérieur de notre âme, dans le plus grand silence, Dieu veille. La guerre, la barbarie et les cortèges d’horreurs n’auront jamais raison de Dieu, présent en nous.
Le poison de la guerre trouve sa fin dans le silence de la prière, dans le silence de la confiance, dans le silence de l’espérance. Au cœur de toutes les barbaries, il faut planter le mystère de la Croix.
De La force du silence, Fayard, chapitre 4.
Commentaires
Incroyable! c'est, je pense, la première fois depuis Vatican II qu'on a à ce niveau-là de l'Eglise une critique de la Démocratie et de la Liberté. Merci Eminence, merci pour votre courage et votre lucidité.
Le Cardinal dénonce la guerre en Syrie. Mais qui a déclenché la guerre? C'est bien Daech (qu'il ne nomme pas) qui veut s'emparer du pays et y instaurer un régime barbare et continuer ainsi de pays en pays jusqu'à rétablir le Kalifat, mais pas le Kalifat dissous par Atatürk mais un régime de tortures et de sang visant en premier lieu les chrétiens. La Syrie est en état de légitime défense. La guerre est une chose atroce mais quand on est en présence d'une entité féroce ne sachant pas ce que négocier veut dire, quel choix a-t-on?
Pour faire plier le fanatisme hitlérien, les alliés ont rasé presque toutes les villes d'Allemagne (admirablement reconstruites en très peu d'années), en visant non seulement les points stratégiques mais encore les habitations et les monuments du patrimoine, sans doute pour humilier le peuple allemand, et tuant indistinctement les adultes et les enfants, les partisans du nazisme et ses opposants. Ce n'était absolument pas moral et je ne sais si c'était indispensable. En tout cas, aujourd'hui ,personne ne jette l'opprobre sur les alliés et leurs massacres car il fallait absolument vaincre Hitler. Quand on dénonce les horreurs de la guerre (qui indignent tout le monde!), il faut toujours désigner celui qui l'a déclenchée. Sans l'offensive de Daech, il n'y aurait pas de guerre en Syrie. Si Assad renonçait au pouvoir, Daech s'en emparerait aussitôt.Un régime simili-démocratique ne tendrait pas longtemps. C'est ce que disent tous les chrétiens de Syrie!
Est-ce que la deuxième phrase ne renverrait pas à un certain "hôpital de campagne", par hasard?...
Il a même souligné avant qu'on n'avait jamais appelé ainsi l'Eglise.
Finalement, le cardinal Sarah, c'est l'antidote de la bergogliomania.
Finalement, le cardinal Sarah, c'est l'antidote de la bergogliomania.
Dieu que cela fait du bien !
Un prélat parle en toute vérité et ainsi perce l'énorme abcès causé par les prélats complices du mondialisme et ceux qui suivent par lâcheté !
Portons le cardinal Sarah dans nos prières car il va être contesté et persécuté !
Tout ça c'est très bien. Mais en attendant c'est le bazar dans l'Eglise;
Ne ferait-il pas mieux de réunir un groupe de cardinaux pour déposer l'indigne bonhomme qui déshonore l'Eglise à Rome.
Oui, une fois encore, merci et bravo au Cardinal Sarah. Hélas, il est bien seul, et même de plus en plus seul au vu des nominations désastreuses qu'effectue Bergoglio
Dimanche dernier, j'étais à la messe de 11 heures de ma paroisse: le cardinal Vingt-Trois officiait. Son homélie était centrée sur la Foi solitaire et silencieuse. J'étais un peu surpris d'un tel thème, mais en le rapprochant de ce livre (que je n'ai pas lu, sinon des extraits comme celui-ci), je me demande si ce thème du silence ne devient pas une forme de "résistance" à Bergoglio, à l'intérieur de l’Église même.
Je viens d'apprendre que Bergoglio va créer 17 nouveaux cardinaux. Parmi ceux-ci: l'affligeant Mgr De Kesel, archevêque néo-moderniste de Belgique depuis moins d'un an et poulain du lamentable et fourbe cardinal Danneels (fossoyeur de l'Eglise belge). Ceux qui se ressemblent s'assemblent. Il n'y a aucun doute sur le fait que le pontife actuel vise à ficeler le futur conclave de manière à ce qu'il en sorte un pape de son cru. Dans de telle conditions, à vue humaine, il n'y a plus rien à espérer.