Saint Joachim était de Nazareth en Galilée, et il était marié depuis vingt ans à sainte Anne de Bethléem. Tous deux vivaient de façon irréprochable et très pieuse, mais ils n’avaient pas d’enfants. Un jour que Joachim, avec quelques-uns de sa tribu, allait au Temple de Jérusalem pour présenter une offrande, le grand prêtre le prit à parti et lui demanda comment lui, qui était stérile, osait se présenter au Temple de Dieu en compagnie de ceux qui ne l’étaient pas. Puisque Dieu l’avait jugé indigne d’avoir des enfants, ses dons n’étaient pas dignes de Dieu.
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Rempli de confusion, Joachim ne voulut pas rentrer chez lui, de peur de s'entendre adresser les mêmes reproches par ceux de sa tribu. Il se retira dans la campagne avec ses troupeaux. Quelque temps plus tard, un ange lui apparut, pour lui annoncer que ses prières étaient exaucées : « J'ai vu ta honte, et j'ai entendu les reproches de stérilité qui t’ont été adressés à tort. Dieu est le vengeur du péché, mais non de la nature, et s'il a fermé le sein d'une femme c'est pour le rendre fécond plus tard d'une manière qui paraisse plus merveilleuse, et pour faire connaître que l’enfant qui naît alors, loin d'être le fruit de la passion, sera un don de Dieu. » Anne concevra et mettra au monde une fille, que vous appellerez Marie, et elle deviendra la mère du Fils du Très-Haut. Le signe que ce que je dis est vrai : quand tu arriveras à Jérusalem, tu rencontreras ta femme près de la Porte Dorée.
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Pendant ce temps-là, Anne était chez elle, seule, très triste d’avoir été abandonnée par son cher Joachim, sans même savoir où il était allé. Or l’ange apparut également à Anne, et lui dit les mêmes choses qu’il avait dites à Joachim.
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Joachim et Anne crurent aux paroles de l’ange et partirent vers la Porte Dorée, où ils se rencontrèrent et s’étreignirent. Ils adorèrent le Seigneur puis rentrèrent chez eux. Anne conçut et mit au monde une fille qu’ils appelèrent Marie.
(Fresques de Kernascléden, XVe siècle, photographiées par mon fils Arzvaël)
Commentaires
dites-nous tout sur Saint Arzvaël
merci
C'est seulement une ancienne forme d'Armel (en breton Arzel).