Le Premier ministre polonais Beata Szydło était à Rome aujourd’hui. Nos médias retiennent qu’elle a été reçue par le pape. Et que selon le Vatican il a été notamment question de « la promotion de la famille dans le contexte socio-culturel actuel et de l’accueil des réfugiés », mais que selon Beata Szydło « nous avons parlé des familles en Pologne, de la Pologne » (particulièrement du 1050e anniversaire de son baptême, comme le signale aussi le communiqué du Vatican.
Mais nous sommes le 13 mai, et avant de voir le pape des migrants musulmans Beata Szydło s’est rendue sur la tombe du pape polonais qui a défait la précédente idéologie totalitaire, en ce 35e anniversaire de l’attentat. Elle y a déposé des fleurs, et elle a assisté à la messe célébrée par le cardinal Zenon Grocholewski, qui dans son homélie a rappelé comment Jean-Paul II considérait, avec la foi ardente qui le caractérisait, que Marie en ce jour de son apparition à Fatima avait dévié la balle qui devait le tuer. (Sur la photo, Beata Szydło est devant à gauche, à genoux, avec son chef de cabinet Beata Kempa et le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Szymanski.)
Le communiqué du Saint-Siège est muet sur cet aspect de la visite.
Commentaires
La photo montre qu'il s'agit d'une messe Paul VI concélébrée par plusieurs prêtres avec le cardinal. Bien que la messe ait une valeur infinie aux yeux de Dieu, une messe concélébrée par 10 prêtres n'est pas la même chose que dix messes célébrées par les 10 prêtres.
On peut féliciter cette dame pour sa tenue exemplaire, malheureusement en face ce la ne sut pas, comme le fait remarquer Dauphin, une synaxe montinienne concélébrée par 10 prêtres, c'est le "progrès".
Je trouve ces commentaires déplacés.
1 - Quand, à l'heure actuelle, un chef de gouvernement d'un pays européen manifeste ainsi ouvertement sa foi catholique, il me paraît malvenu de chipoter.
2 - La messe n'est pas un objet d'arithmétique. Le saint sacrifice a une valeur infinie. Deux messes ne font pas deux infinis.
3 - Les orientaux ont toujours concélébré, et j'approuve le retour de l'autorisation des concélébrations, non pas habituelles, mais pour certaines raisons. Et ici la raison est clairement de manifester l'union d'un clergé et d'un peuple autour d'un saint pape et d'une nation.
4 - De toute façon c'est un jugement téméraire. Car rien ne prouve que ces prêtres, ou certains d'entre eux, n'ont pas dit la messe avant celle-ci (même si, je le concède, c'est peu probable).
Je me demande même si la célébration ne s'est pas déroulée "ad Deum" . Donc, un bon point.
Merci M Daoudal pour cette dernière mise au point des commentaires.
Le sujet , ici , est de première importance , la visite au Vatican d'un Chef d'Etat .
Une attitude profondément respectueuse de ce que signifie la Papauté pour les catholiques.
Une étoile dans la nuit profonde qui s'abat sur les nations .