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Une menace pour l’OTAN…

Le général Ben Hodges, commandant de l’armée américaine en Europe, déclare que si le Royaume Uni quitte l’UE ce sera une menace pour l’OTAN.

Explication : « Tout ce qui porte atteinte à l’efficacité de l’Alliance a un impact sur nous, et donc si l’UE commence à se défaire cela ne peut qu’avoir un effet d’entraînement sur l’Alliance elle-même. »

Cela dit, le général Hodges paraît être une véritable machine à débiter des âneries. Il dit aussi qu’il est « préoccupé » que l’UE puisse se défaire alors qu’elle doit « tenir tête à la Russie ». Car « l’agression russe » en Ukraine et l’intervention russe en Syrie ont menacé la sécurité européenne, et la Russie a instrumentalisé (pire que cela : « weaponised » : transformé en arme de guerre) la crise des migrants en obligeant des dizaines de milliers de personnes à fuir en Europe. Sic.

Pain bénit pour le ministre britannique de la Défense Michael Fallon qui a bien entendu souligné aussitôt que le Royaume Uni prendrait un « gros risque » pour sa sécurité s’il quittait l’UE… (Poutine rêve aussi d’envahir l’Angleterre ?)

L’ancien ministre de la Défense Liam Fox a quant à lui condamné cette « stratégie de la peur », faisant remarquer que la sécurité britannique repose sur l’OTAN et les services de renseignement britanniques, et que l’OTAN c’est les Etats-Unis dont le budget de la Défense est plus important que la somme des 11 plus importants budgets de défense suivants.

Quant à John Bolton, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, il affirme le contraire du général Hodges (dans le même numéro du Telegraph) : « Les Etats-Unis ont un important intérêt de sécurité nationale à ce que les électeurs britanniques soutiennent le retrait de l’Union européenne. A rebours de la sagesse conventionnelle [il s’agit de celle qu’incarne Obama, « soutenant la construction d’un super-Etat européen »], une sortie de la Grande-Bretagne d’une UE qui patauge créerait immédiatement le potentiel pour une sécurité occidentale plus efficace »… L’article de John Bolton se termine ainsi : « Les Etats-Unis ont besoin d’alliés européens solides, parmi lesquels la Grande-Bretagne a été et doit rester le plus important. Nous aimons l’indépendance – vous devez retrouver la vôtre. Ça marche. »

Commentaires

  • Bonjour M.Daoudal.
    Au paragraphe 5, ne faudrait-il pas écrire les "services" de renseignement? A moins qu'une quelconque réforme de l'orthographe, n'est ce pas?

  • Merci.

  • C'est le jour de l'orthographe, bravo pour le pain bénit !
    Bénir

    La particularité du verbe bénir, verbe du deuxième groupe par ailleurs régulier, est d'avoir deux participes passés. Le participe passé bénit, bénite s'emploie uniquement comme adjectif dans tous les cas où l'on parle de choses liées à une bénédiction rituelle :

    De l'eau bénite, du pain bénit.

    Dans les autres cas où l'on ne parle pas de bénédiction rituelle, on utilise le participe passé béni, bénie. Là où ça se complique, c'est que même s'il s'agit de choses liées à une bénédiction rituelle mais qu'on se rapporte à des personnes et qu'on le lie à un verbe, on utilise le participe passé béni, bénie.

    C'est le jour béni du départ.
    Ce roi est béni par le peuple.
    Le prêtre a béni les cierges.
    Un chapelet béni par le pape.

    Comparez : De l'eau bénite (qui a été l'objet d'un rite liturgique) mais C'est un jour béni ; C'est (du) pain bénit (= c'est une aubaine) mais Ce pain a été béni par le prêtre (de préférence à Ce pain a été bénit par le prêtre, mais qui est acceptable aussi).

    tout le monde a compris ? Béni soit le Nom du Seigneur !

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