Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué dans une vidéo l’enlèvement de la Suissesse Béatrice Stockly dans la nuit du 7 au 8 janvier à Tombouctou :
« Nous, al-Qaida au Maghreb islamique, région Sahara, déclarons être responsables de l’enlèvement de la mécréante [kafir] évangélisatrice qui, par son travail, a fait sortir beaucoup du giron de l'islam en les séduisant avec les miettes de cette vie mondaine », déclare dans une vidéo un porte-parole de « l'Emirat du Sahara ».
Béatrice Stockly appraît dans la vidéo revêtue d’un hijab et de profil devant un drapeau islamiste.
« Les moudjahiddine l'ont détenue en 2012 avant de la remettre en liberté quelques jours plus tard après qu'elle s'était engagée à ne plus revenir à cette pratique condamnable en terre d'islam », soulignent les islamistes. De fait elle avait été enlevée en 2012 à Tombouctou et libérée à la suite d’une négociation avec Ansar Din qui contrôlait la ville. Elle était revenue à Tombouctou après la libération de la ville par l’armée française.
Aujourd’hui, Aqmi réclame, en contrepartie de la libération de Béatrice Stockly, la libération d’un certain nombre de ses combattants détenus au Mali, ainsi que celle d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, dit Abou Tourab, un des chefs d’Ansar Dine, qui est le premier jihadiste détenu à la CPI.
Commentaires
pourquoi sacrifier à cette habitude journalistique de qualifier la kunya d'un arabe de pseudonyme ?
l'identité arabe se compose de cinq éléments, comme la romaine se composait des tria nomina (en fait, il y avait en plus la filiation et la tribu)
la kunya, qui commence par Abou pour les hommes et par Oumm pour les femmes, est le premier élément de leur identité et correspond en principe au nom (ism) du fils aîné, mais en principe seulement (il n'y a pas toujours un fils); dans le Proche Orient, elle est la façon usuelle de s'adresser à quelqu'un